Témoignage: le génocide des Tutsi au Rwanda avril/juillet 1994.
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 14 mars 2020, 09:24 - Lien permanent
Vendredi 13 mars, nous avons vécu un moment fort avec l'intervention des membres de l'association Ibuka au lycée.
Qu'en avez-vous retenu? Qu'est-ce qui vous a le plus frappé? choqué? surpris?
A partir de vos commentaires, nous pourrons peut-être envoyer quelques textes aux deux intervenants qui sont venus nous voir.
Vous pouvez utiliser un pseudonyme si vous le souhaitez, vous pouvez vous exprimer dans le style que vous souhaitez (poème, lettre, coups de coeur/coups de gueule, etc).
Commentaires
Ce témoignage m’a beaucoup marqué. Ce qui m’a le plus frappé quand la personne nous a raconté le moment où il on tué toute sa famille. J’ai eu l’impression que les tueurs on commis ce meurtre sans regrets, dépourvu de sentiments, et sans se poser de questions. Il on fait en sorte que les plus jeunes voient leurs proches mourir avant de ce faire tué. Ce qui m’a surpris c’est que la personne qui nous racontait son histoires n’avait pas l’air d’en vouloir au Hutu. Parfois j’ai eu l’impression qu’il prenait même leur défense par exemple quand il disait qu’au début pas beaucoup de Hutus commettaient ces meurtres et qu’il ont commencé.
L’intervention de l’association Ibuka, était très intéressante, malgré quelques points négatifs. Lorsque la jeune fille s’exprimait c’était inaudible, de plus ses propos n’était pas très clair. Quant à l’interview, celui-ci était enrichissant, il m’a permis de découvrir un génocide qu’on ne parle que très rarement, et donc enrichir ma culture générale, cependant ce qu’a enduré cet homme est traumatisant et là énormément choqué, je n’arrive toujours pas à imaginé que des Êtres Humains on pu commettre de tels actes.
Par ailleurs, environ 49 ans avant, il y a eu un autre génocide ce qui montre que l’Humain, est capable des pires horreurs envers ses semblables.
Personnellement, j’ai peu apprécié les explications de l’intervenante car je connaissais les 3/4 de l’histoire, mais le reste du temps, j’en apprenais plus a propos de ce génocide (les Twas , Les Naturalisée ...)
En revanche j’ai particulièrement aimé la partie témoignage, j’ai pu ressentir ce que l’intervenant a vécu. Évidemment d’une façon moins réelle, mais j’ai eu en moi, l’impression de la douleur , de la peur et de la tristesse. Pourtant, comme il nous l’a dit, l’instinct de survie fait oublier la douleur, les émotions, mais sa façon de raconter nos a,fait ressentir tout cela. J’ai été extrêmement touché par son histoire, principalement les homicides envers sa famille , et le courage qu’il a eu pour affronter tout cela .
Ce que j'ai retenu est qu'il ne faut pas que cela se reproduise, que les mentalités changent.
Ce qui m'a le plus frappé et choqué est qu'il a vu sa famille mourir, qu'ils sont même morts sur lui.
Ce qui a surpris est le fait qu'il arrive à en parler, pendant son témoignage il n'a pas craquer: il a été vraiment courageux.
L'intervention à laquelle nous avons assisté vendredi dernier était vraiment intéressante.
Le génocide du Rwanda étant un sujet qu'on étudie en cours depuis le début de l'année, écouter le témoignage d'un rescapé a rendu la chose d'autant plus concrète. Lire des textes relatant ce génocide est une chose, mais écouter le récit d'une personne l'ayant vécu en est une autre.
On a put ressentir beaucoup plus d'émotions et avoir une vision plus réaliste de ce qu'il s'est passé en plein cœur de la capitale du Rwanda à cette période. Le témoignage était d'autant plus touchant puisque qu'on s'est rendu compte du traumatisme et de la souffrance qu'a enduré le rescapé. Le moment le plus captivant (et le plus triste) était, je pense, lorsqu'il a raconté l’assassinat de sa famille à Kigali, et même avant on pouvait sentir la tension monter progressivement. On se demandait comment il allait échapper aux hutus, comment il allait s'en sortir...
A l'inverse j'ai trouvé la première partie de l'intervention moins captivante. On connaissait déjà le contexte historique et le déroulement du génocide, dans les grandes lignes. Alors un nouveau récapitulatif de l'histoire était un peu lassant...
Ah...cela me fait plaisir de vous lire les élèves!!
Si la première partie vous a moins intéressée, concentrons-nous sur la partie témoignage. Il faudrait à présent donner une forme à tout cela: poème, lettre etc. Cela peut se prêter à l'expression des émotions.
J'attire votre attention notamment sur ces lignes du commentaire 1:
Qu'en pensez-vous les autres? Etes-vous d'accord avec ce commentaire ou non, pourquoi?
Je suis d'accord avec ce commentaire sur certains points :
Il semblerait que pendant le génocide beaucoup de hutus ont suivis le mouvement sans se poser de questions. Je pense que c'est dû à l'effet de propagande ( à travers la radio par exemple) qui incitait à la haine envers les. Cette haine a pris tellement d’ampleur ; les hutus tuaient quotidiennement, sans regrets, certains se ventant même du nombre de tutsis qu'ils tuaient par jour. On peut penser qu'ils ont finit par oublier leur motivation de départ. Les dispositifs de récompense pour valoriser les meilleurs tueurs rendait tout cela d'autant plus inhumain.
Je ne pense pas qu'il ait voulu prendre leur défense, mais si l'intervenant n'avait pas l'air d'en vouloir aux hutus, je pense que c'est parce qu'il a pris du recule par rapport à la situation, se disant peut être qu'une partie d'entre eux s'était finalement fait influencer malgré eux. Même si selon moi il est impossible pardonner ces actes, quelque soit leurs justifications.
Enfin je pense que depuis le génocide, le rescapé à mûrit. Avec le temps sa colère et son désire de vengeance se sont peut être apaisés. Cela aurait été nocif et dangereux pour lui de vivre toues ces années avec ces sentiments négatifs.
Cette intervention de l'association Ibuka a été très marquante pour moi. Ayant lu Petit pays je savais à quoi m'attendre mais qu'une personne en chaire et en os raconte son expérience durant ce génocide m'a plus touché que le livre.
L'intervenant a été très clair dans ses propos, n'a pas chercher à adoucir ses termes pour décrire l'atroce évènement et ça j'ai beaucoup aimé.
Par contre, petit bémol concernant l'autre intervenante; elle n'était pas très clair dans ses propos et était quasi inaudible. Un petit bémol aussi pour le diaporama présenté sur le mur, la police était peut-être un peu petite pour que ceux qui étaient plus dans les rangs du fond puissent voir clairement tout ce qui était présenté dessus.
Comme de base le livre Petit pays m'avait "choquée" et énervée de par les agissements des Hutus sur les Tutsis, l'entendre en vrai fait toujours plus de mal et j'ai eu beaucoup de peine et d'admiration devant cet homme qui, à seulement 13 ans, a su se débrouiller pour rester en vie malgré le danger qui rôdait partout autour de lui.
Le moment qui m'a le plus touché est le moment où il à retrouvé sa mère sur le chemin de sa maison. J'ai eu tout de suite les larmes aux yeux, forcément, et j'ai trouvé ça incroyable qu'il retrouve sa mère de cette façon.
Dans cette intervention, j'ai trouvée que la deuxième partie "le témoignage" était beaucoup plus intéressante car on a pu écouter réellement ce qu'il à vécu durant ce génocide.
Mais ce qu'il m'a le plus touchée c'est lorsqu'il a raconter la mort de sa famille ... j'ai trouvé cela tellement injuste d'avoir fait subir cela.
Cette homme a fait face à beaucoup de courage pour pouvoir nous raconter son histoire qui à du être tellement difficile à vivre...
La première partie de l'intervention était très longue car il y avait énormément de détails du coup cela ne ma pas trop plu.
La seconde partie était très intéressante et plus captivante car l'homme nous raconte sa propre histoire, cette homme est très courageux de nous avoir raconté son histoire qui est très touchante. Il a vécu des choses injustes et je trouve cela important qu'il nous est raconté et rappeler se qui c'est passé lors de ce génocide.
L’intervention de l’association Ibuka m’a beaucoup plus sur le témoignage du génocide du Rwanda. J’ai bien aimé comment c’est s’est déroulé le début et la fin du génocide du Rwanda. Le témoignage du rescapé m’a beaucoup ému quand il a expliqué ce qui s’est passée pendant le génocide. De plus, les atrocités sur sa famille et sur les tutsi dans tout le pays m’a bouleversé, choqué quand le rescapé a dit que la majorité de sa famille ont été massacrer par des terroristes. C’est horrible alors que le rescapé avait 13 ans au moment du génocide. Enfin, le rescapé a bien expliqué de tous les moments du génocide malgré que l’intervenante ne parlât pas suffisamment fort pour que l’on puisse l’entendre.
L'intervention de l'association Ibuka pour moi, fut très instructive et d'un côté assez marquante.
Bien que la première partie (celle du début) m'a un peu refroidie à l'idée du reste, entendre le témoignage a démontré le contraire, moi même je n'aurais jamais pu parler de tout ça si ça m'aurait arriver...(je ne me souviens pas du prénom de l'intervenant désolée)l'homme qui nous a raconter son histoire a un énorme courage, celle ci fut improbable et touchante aussi et malgré que nous soyons des adolescents il n'a pas hésiter a parler d'une manière crue et réaliste, car parfois tout a tendance à être romantisé.
Cette intervention était riche en émotion!
Au début je restais sur la réserve, je trouvais sa un peut répétitif de ce que l'on avait déjà fait en cours et donc un peux ennuyant surtout que c'était long.
Ce que j'ai trouvé beaucoup plus intéressant, au contraire, c'est le témoignage, qui m'a touché et ému. c'était intéressant de connaitre son point de vue, connaitre le génocide du Rwanda par quelqu’un qui l'a vécu, cela nous permet de réaliser la gravité et la violence de ce génocide, de comprendre un peux mieux ce qu'ils ont vécu, de prendre conscience.
Je préfère le témoignage car c'est comme une histoire que l'on nous raconte.
Le fait que la personne qui nous ai raconté son témoignage a vécu des choses aussi forte et que tout se soit passé sous ses yeux permet de ressentir une émotion plus forte.
Lorsqu'il parle de la mort de sa famille, tués dans la même pièce que lui, que ces proches lui tombent sur les genoux et qu'ils voient toutes sa famille morte est le passage qui ma le plus touché car on imagine la scène et lui-même avait les larmes aux yeux quand il raconte toute cette histoire.
Après la mort de tout ses proches, il doit quitter l'endroit où il est. Cette partie est également touchante car il doit se cacher, disparaître de cet endroit ce qui n'est pas facile pour son jeune âge. Il doit faire tout cela avec l'évènement qui vient de se passer dans la tête. Il n'a pas eu le temps de faire son "deuil" qu'il doit parcourir les routes pour s'éloigner des personnes qui ont tués sa famille.
J'ai trouvé que l'intervention de cet homme nous a permis de réaliser et de mieux comprendre ce génocide. La façon dont-il parlait était direct, il n'essayais pas de dédramatiser l'histoire, ce qui nous permet d'être dans la scène et de ressentir les émotions comme lui les a ressenti.
Au début, je n'ai pas aimé la première partie ou ils racontent l'histoire du génocide car nous connaissions déjà pratiquement toute l'histoire de ce génocide. En revanche le moment ou le Rwandais raconte ce qu'il a vécu était beaucoup plus intéressant. Son histoire était émouvante et touchante. Il a fait preuve de beaucoup de courage de nous avoir raconter son histoire. Ca se voyait que ça lui tenait a coeur de nous la raconter.
Cet après-midi-là était très émouvant, au début je m’ennuyais clairement car c’était très long pour pas grand-chose, je me suis déjà renseigné sur ce génocide et l’explication de le Dame était ennuyant, elle parlait faiblement et semblait peu à l’aise. Lorsque le Monsieur a raconté son histoire, alors qu’il a vécu un traumatisme, il avait l’air plus à l’aise que la Dame, il avait l’air fier d’être là pour témoigner et nous faire comprendre les erreurs des Hutus.
Son texte était puissant, ce qui m’a choqué c’est le fait que les Hutus tuaient les Tutsis sans même savoir pourquoi, il a du courage de surmonter cela sans avoir eu d’explications logique.
Durant cette intervention sur le génocide du Rwanda, j’ai trouver les explications faites au début pas très compréhensives, après l’histoire de ce jeune homme raconté par lui-même à été très bien expliquer, son histoire à été touchante et je pense à marquer tout le monde car personne d’entre nous à vécu cela ou encore jamais quelque chose d’aussi terrible. Les émotions qu’il a laisser transparaître étaient très fortes et m’ont beaucoup toucher. A la fin de son histoire, il nous dit qu’il veut nous faire passer un message, comme quoi harceler les gens n’ai pas bien et qu’il faut s’accepter tous comme nous sommes malgré nos différences physiques, nos origines etc et je trouve ça très vrai et très humble de sa part. Quant aux questions que certains élèves lui ont posés, il a su bien répondre et d’une manière très claire.
L'intervention des membres de l'association Ibuka a été très enrichissante. Le début du débat a paru long car cela retraçait le côté historique du Rwanda que l'on déjà pu découvrir en classe. Ensuite, la partie de l'intervention de cet homme rescapé de la guerre ma plongé au coeur de ce qu'il a vécu, la peur, l'angoisse, la tristesse de perdre tous les membres de sa famille. Son récit était poignant.
Au début jai trouver sa un peut barbant mais peut a peut jai commencé a m'intéresser à cette intervention.
Cela ma appris beaucoup de choses et puis le témoignage a la fin était poignant se qui ma fait rentrer dans l'histoire des le début se témoignage était très détaillé et très entraînant car jai put me mettre à sa place quelque instant .
Tout d'abord, j'ai trouvé que la première partie était assez inintéressante, puisque la personne parlais assez bas, et allait trop vite. La seconde partie, en revanche, m'a énormément étonnée. Effectivement, je pensais que l'intervenant avait vécu le génocide, mais de loin, je ne sais pas comment expliquer, mais finalement, j'ai été plutôt touché par son témoignage. Il racontait très bien, et son histoire est très intéressante.
Pour approfondir la réflexion, je vous soumets une citation et un poème qui ont à voir avec le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale (texte 2 et 3) et une citation sur l'expérience du Goulag (texte 1).
Texte 1: "Lors des arrestations des années 30, on avait pris des gens au hasard...Ils n'étaient ni des ennemis du pouvoir, ni des criminels d'Etat et, lorsqu'ils mouraient, ils ne savaient pas pourquoi il fallait mourir". Varlam Chalamov, Récits de la Kolyma, 1954-1973
Texte 2: "J'avais trop de choses à dire, mais pas les mots pour le dire. Conscient de la pauvreté de mes moyens, je voyais le langage se transformer en obstacle. On aurait dû inventer un autre langage. Trahie, corrompue, pervertie par l'ennemi, comment pouvait-on réhabiliter et humaniser la parole?" Elie Wiesel, La Nuit, 1955
- texte 3:
Qu'on revienne de guerre ou d'ailleurs
quand c'est d'un ailleurs
aux autres inimaginable
c'est difficile de revenir
Qu'on revienne de guerre ou d'ailleurs
quand c'est d'un ailleurs
qui n'est nulle part
c'est difficile de revenir
tout est devenu étranger
dans la maison
pendant qu'on était dans l'ailleurs
Qu'on revienne de guerre ou d'ailleurs
quand c'est d'un ailleurs
où l'on a parlé avec la mort
c'est difficile de revenir
et de reparler aux vivants
Qu'on revienne de la guerre ou d'ailleurs
quand on revient de là-bas
et qu'il faut réapprendre
c'est difficile de revenir
quand on a regardé la mort
à prunelle nue
c'est difficile de réapprendre
à regarder les vivants
aux prunelles opaques.
Charlotte Delbo. "Mesure de nos jours", Auschwitz et après, 1971.
L'intervention à laquelle nous avons assisté était vraiment très intéressante. En effet c'est important de garder une certaine mémoire de ce génocide, de sa violence et de prendre conscience de ce crime contre l'humanité.
De plus, je trouve que l'intervenant a du courage de raconter une telle histoire qui a dû lui causer un réel traumatisme, et sent le besoin de nous transmettre celle-ci.
En revanche, j'ai moins apprécié la première partie, car nous connaissions déjà le contexte du génocide.
L'intervention à laquelle nous avons assisté était vraiment très intéressante. En effet c'est important de garder une certaine mémoire de ce génocide, de sa violence et de prendre conscience de ce crime contre l'humanité. De plus, je trouve que l'intervenant a du courage de raconter une telle histoire qui a dû lui causer un réel traumatisme, et sent le besoin de nous transmettre celle-ci.
En revanche, j'ai moins apprécié la première partie car nous connaissions déjà le contexte du génocide.