Question de sytnthèse sur la séquence théâtre 1ère 11
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 07 juin 2016, 15:55 - Lien permanent
D'où provient l'émotion du spectateur quand il y a des coups sur scène?
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 07 juin 2016, 15:55 - Lien permanent
D'où provient l'émotion du spectateur quand il y a des coups sur scène?
Commentaires
1) l'effet de surprise.
- le coup est destiné à un tiers qui a priori n'est pas concerné par le conflit: Yvan dans "Art"
- aveu de Scapin qui a frappé son maître: celui qui est battu n'est pas celui qu'on croit.
2) l'effet comique.
- la bastonnade: ressort traditionnel de la farce (comique de geste). On bat un plus faible:
- dans Le Cid, au contraire, le comte frappe:
= effet tragique et dramatique.
3) la réaction des personnages frappés.
- dans "Art": comique de mots "merde!...". Yvan se plaint de façon exagérée, comme un enfant.
- C'est le contraire dans le Cid: plainte pathétique de Don Diègue, doublement humilié (la gifle + incapable de se défendre)
- dans les fourberies (scène du sac): Scapin joue le rôle de la victime, ce qui tourne la plainte de Géronte en ridicule.
4) la force des coups
- le soufflet dans le Cid: une symbolique forte: le déshonneur et la mort symbolique
= atteint également le spectateur qui n'a pas l'habitude de voir de la violence sur scène (règle des bienséances)
- le bâton: instrument vulgaire pour corriger les valets normalement. l'épée est l'arme du maître. Scapin donne de nombreux coups: une vengeance qui s'accompagne d'un jeu de rôles qui fait rire et rend la bastonnade comique.
5) les coups = la libération des tensions.
- le crescendo dans la colère: répliques de plus en plus courtes et insultantes pour "Art" et Le Cid. Les coups changent le registre des textes: "Art" passe de polémique au comique grâce au coup et Le Cid passe de polémique au pathétique.
- Les fourberies: