Littérature et société. Un lecteur du XVIIème siècle Français découvre Don Quichotte.
Par Muriel Tostivint (lycée Marie Laurencin, Mennecy (91)) le 03 février 2015, 17:31 - Lien permanent
Voici des informations sur l'état de la France au XVIIème siècle.
A partir de ces informations, rédigez le portrait de votre lecteur du XVIIème (10 lignes minimum): vous y ferez apparaître toutes les informations dont vous aurez ensuite besoin pour rédiger son cahier de lecteur sur Don Quichotte.
Vous y associerez un lien vers un portrait pictural qui pourra vous aider à visualiser ce lecteur.
Remarque: Don Quichotte (1605-1610) a été partiellement traduit en français dès 1608; César Oudin donne une traduction complète de la première partie en 1614, François de Rosset de la seconde en 1618.
Commentaires
I- La France politique : l’affirmation de l’absolutisme
A- Henri IV, roi de France de 1594 à 1610
Confronté aux guerres de religion, il y fut d'abord impliqué en tant que prince du sang et chef protestant avant d'accéder au trône de France. Devenu Henri IV en 1594, il se lance dans une longue reconquête du royaume, car les trois quarts des Français ne le reconnaissent pas pour roi (ex : les catholiques de la Ligue).
Pour être accepté comme roi de France, il se reconvertit au catholicisme et signe l'Édit de Nantes, traité de paix tolérant le culte protestant. Il met fin à deux décennies de guerres de religion. Alors qu'il préparait une guerre contre l'Espagne, il est assassiné le 14 mai 1610 par un fanatique catholique, François Ravaillac, à Paris.
B- Louis XIII, roi de France de 1610 à 1648
Surnommé « Louis le Juste », Louis XIII n’a que neuf ans à mort de son père ; le royaume est donc confié en régence à sa mère, Marie de Médicis. Durant la régence, de graves troubles religieux, nobiliaires, sociaux éclatent dans le royaume, ce qui provoque la tenue des États Généraux en 1614 et une grande instabilité politique.
C'est par un coup de force en 1617 que Louis XIII accède au plein pouvoir. Il entend mettre fin aux privilèges dont bénéficient les protestants depuis l'Édit de Nantes afin d’imposer le catholicisme d'État à tous ses sujets. De 1620 à 1628, il combat et massacre les protestants. Finalement, il signe l'Édit de Montpellier confirmant l'Édit de Nantes.
Louis XIII est un roi-soldat comme son père. Depuis toujours, il est passionné par la chevalerie. Excellent cavalier, il se trouve fréquemment sur les champs de bataille. En1635, Louis XIII déclare la guerre ouverte à l'Espagne (la France est encerclée par les possessions des Habsbourg = Espagne, Saint-Empire, Pays-Bas, influence en Italie...). Perpignan, le Roussillon, et la Catalogne sont annexés à la France. Après sa mort, la guerre perdure ; elle ne s’achèvera qu’en 1659.
C- Louis XIV, roi de France de 1648 à 1715
Louis XIV, dit Louis le Grand ou le Roi-Soleil, devient roi de France en 1648 alors qu’il n’a que 5 ans. Sa minorité est également marquée par une violente révolte entre 1648 à 1653, surnommée la Fronde. Elle est menée par les parlementaires (opposés à l’absolutisme), par les nobles (exclus du pouvoir) et par le peuple (mauvaises récoltes, augmentation des impôts à cause de la guerre contre l'Espagne).
En 1661, Louis XIV assume personnellement le gouvernement : il devient l’incarnation de la monarchie absolue de droit divin. Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe. À partir de 1682, il dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle architectural, dont il a dirigé la construction. Le monarque impose l'obéissance à tous les ordres de la société et contrôle les courants d'opinion (littéraires, religieux), parmi lesquels le protestantisme (Révocation de l'édit de Nantes en 1685). Sa cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre, ce qui favorise l'apogée du classicisme français, qualifié de « Grand Siècle », voire de « Siècle Louis XIV ».
II- Une société hiérarchisée
La société française est profondément inégalitaire. Elle est divisée en trois ordres, hérités du Moyen-âge : la noblesse, le clergé, le tiers-état (incluant les bourgeois). Chaque ordre ne dispose ni des mêmes droits ni des mêmes devoirs. Elle oppose également les ruraux (4 Français sur 5) aux urbains.
A- La noblesse
Elle représente 1 à 2 % de la société, mais ¼ des terres et des privilèges. La noblesse est un ordre héréditaire bien qu’il soit possible d’être anoblit par le roi grâce à un passage dans l’armée ou dans la magistrature. Disposant de privilèges (exemption d’impôt), les nobles sont des « chevaliers » (titre honorifique, réminiscence du Moyen-âge) et possède un fief (ils sont marquis, ducs...). C’est pour cela qu’ils ont le droit de porter l’épée et qu’ils partagent les valeurs chevaleresques telles que le courage, l’honneur, l’honneur, le respect de la monarchie malgré la participation de certains à la Fronde.
Il existe des groupes distincts dans la noblesse : les petits nobles ruraux (moins fortunés, vivant dans leur seigneurie), les nobles de robes vivant en ville (noblesse de cour, lettrée, qui participe à la vie culturelle du pays) et les « Grands » (membres de la famille royale).
B- Le clergé
Dans la hiérarchie des honneurs, le clergé est le 1er ordre du royaume ; une position qui s’explique par la place du catholicisme. Il s’organise en deux groupes : le clergé séculier (vit dans le siècle aux côtés des fidèles) et le clergé régulier (suit une règle et vivent principalement dans les abbayes et les monastères).
Le bas clergé est très critiqué au XVIIe siècle. En effet, certains prêtres sont accusés de vivre dans le concubinage et on reproche souvent aux moines de vivre dans le confort et « l’ivrognerie ». Le haut clergé (évêques, cardinaux...) est quant à lui très riche, puissant et cultivé. Il tente d’exercer un contrôle plus important sur le bas clergé afin de le réformer.
C- Les bourgeois, une catégorie particulière au sein du Tiers-Etat
Les bourgeois sont des roturiers (=sans titre) qui dominent économiquement la société. Ils sont majoritairement urbains (« habitant du bourg ») et exercent des métiers libéraux tels que marchand, négociant, avocats, professeurs d’université... Ils peuvent aussi vivre à la campagne et sont alors notaires, propriétaires fonciers... Ils sont particulièrement dédaignés, méprisés, par la noblesse bien que leur mode de vie soit assez proche : ils sont puissants et aisés, ils participent à la vie culturelle du pays au sein de société littéraire, protègent les intellectuels (écrivains, artistes)...
D- Les autres membres du tiers-état
Ils forment la majorité de la population française et sont pourtant assujettis. Près de 3 Français sur 4 sont des paysans qui sont dépendants du roi, du seigneur, du propriétaire, du clergé, à qui ils reversent une partie notable de leur récolte, pour qui ils réalisent des corvées et payent des impôts (dîme, taille...). Leur quotidien, du levé au couché du soleil, est exclusivement consacré au travail des champs. En ville, ils sont des petits ouvriers, artisans ou domestiques. La pauvreté est y omniprésente (ex : les mendiants, très nombreux, sont exclus de la société, pourchassés, enfermés dans des établissements spécialisés).
III- Mœurs et cultures du XVIIe siècle
A- Une société façonnée par la religion
Les Français sont croyants et majoritairement catholiques. Persécutés, les protestants représentent moins de 10% de la population française et sont surtout implantés du Poitou au Dauphiné et en milieu urbain (voir I).
La vie des Catholiques est dictée par les sacrements : le baptême est réalisé peu après la naissance, le mariage est célébré à l’église et doit être réalisé au sein d’un même groupe social (le célibat est très marginal). La mort est « apprivoisée » : l’important étant de s’y être préparer dans l’attente du Jugement dernier. Le cérémonial de la mort implique la présence des proches et du confesseur et suit une liturgie particulière.
Le XVIIe siècle est marqué par une pastorale plus sévère qu’au siècle précédent : le monde est mauvais, le péché est partout ; l’image de Dieu est dramatisée, il est celui qui punit les fautes des Hommes et n’accorde que difficilement son pardon. Tout divertissement devient suspect, y compris le théâtre.
B- La vie au quotidien : la nourriture, le logement, l’habillement
La nourriture est un souci permanent au XVIIe siècle pour la majorité de la population : elle est touchée par les disettes, voire la famine. Sur les tables paysannes figure un seul aliment (pain, bouillies) auquel s’ajoutent quelques compléments (légumes, fruits et accessoirement viande et laitage). En ville, l’alimentation est plus variée et plus « savoureuse » (mode des épices). Dans les milieux aisés, l’excès de nourriture est la norme et les arts de la table se développent.
A la campagne, les demeures seigneuriales –châteaux- deviennent des demeures de « plaisance » : des fenêtres remplacent les meurtrières, les espaces sont réaménagés avec des pièces d’apparat suivant les styles baroque ou classique, les jardins « à la française » apparaissent. Les logis paysans sont inconfortables, insalubres et exigus (deux pièces, avec une cheminée et un lit). L’habitat urbain est très divers : le luxe des hôtels particuliers possédés par les nobles et la haute bourgeoisie s’oppose à la simplicité des logements des plus modestes.
Du point de vue vestimentaire, la ville donne le ton. Cette mode est lancée par le roi et sa cour avant de se répandre parmi les franges de la population aisée. L’organisation d’ensemble du vêtement féminin évolue peu : il comprend une jupe, superposée à un ou plusieurs jupons, et une chemise agrafée ou lacée et consolidée par une armature de baleine ; à cet ensemble s’ajoute un tablier et un manteau, la coiffe ainsi que les souliers et les sabots. L’habit masculin se fixe au XVIIe siècle : on porte le justaucorps, la chemise et la veste, la culotte s’allonge jusqu’aux genoux et couvre les bas.
C- Les savoirs et les arts
La population française reste majoritairement analphabète : au milieu du XVIIe siècle, seul 20% des actes de mariage sont signés par les époux. Les savoirs populaires restent majoritairement religieux, techniques et professionnels et sont surtout transmis à l’oral. Cependant, le peuple n’est pas étranger au monde des livres. Beaucoup de citadins possèdent des livres, achètent les journaux. A la campagne, les livres sont moins fréquents ; mais la lecture au village est collective. A la veillée, un unique lisant suffit pour plusieurs familles. Les ouvrages pénètrent dans les campagnes grâce aux colporteurs. Les mêmes thèmes reviennent inlassablement : histoire sainte, récits de chevalerie, conte, farce, astrologie...
Les deux courants artistiques qui dominent le siècle sont le baroque et le classicisme. Le baroque naît en réaction à l’austérité protestante. Il s'attache à une conception d’un monde instable, avide de liberté et ouvert à la complexité de la vie. En littérature, il comporte une multitude de tendances. Les genres privilégiés du baroque sont la poésie avec Théophile de Viau, Pierre de Marbeuf ou Saint-Amant, et le théâtre, influencé par les auteurs espagnols (l’Illusion comique de Pierre Corneille).
Durant la période de transition qui va de 1630 à 1660, le baroque, bien que peu à peu supplanté déjà par le classicisme, continue encore à jouer son rôle. Il est présent dans le courant burlesque : un récit enjoué, parfois embrouillé cependant, avec des personnages communs placés dans des situations souvent plaisantes et quotidiennes. Les œuvres les plus notables sont Histoire comique de Francion de Charles Sorel, Le Roman comique de Paul Scarron, les romans de Cyrano de Bergerac occupant une place à part.
Le classicisme, une des époques culturelles les plus brillantes de l’histoire de la France, est une expression idéologique et esthétique de la monarchie absolue. Il atteint son apogée vers les années 1660. Le Château de Versailles fait la synthèse de ce style architecturale et picturale. Le classicisme établit la suprématie de la raison qui s’exerce par des règles. Il faut peindre le beau et le vrai. Le classicisme répugne à introduire le laid, le bizarre, le fantastique. Les grands représentants sont Jean Guez de Balzac, Pierre Corneille, Racine...
Je m'appelle François Richelieu, j'ai 27 ans et je vis à La Rochelle.
Je suis un riche avocat issu de famille bourgeoise aisée. Je suis de confession catholique. Je suis pour l’Edit de Nantes, je tolère toute religion, même si ce n'est pas le cas de notre Monarque bien-aimé.
Je suis passionné de littérature et je subviens aux besoins de jeunes écrivains qui ont beaucoup de talent et d’ambition. J'apprécie grandement les histoires chevaleresques, notamment le fait que ces chevaliers soient des défenseurs de la religion chrétienne. Leurs aventures me passionnent, j'admire leur courage
Je suis un bourgeois et professeur d’université en histoire. Don quichotte est une honte à la société d’aujourd’hui. Tous chapitres dégradent l’ego des espagnols. Je n’aime pas le fait que Don quichotte se moque et détériore l’image des chevaliers. Je ne voudrai pas qu’un jour mes enfants lisent ça et se fassent une mauvaise idée des chevaliers. De plus, je suis chrétien et pour moi tout devrait se rapporter à la religion alors que Don quichotte n’y fait même pas allusion.
Je m'appelle François Richelieu, j'ai 27 ans et je vis à La Rochelle.
Je suis un riche avocat issu de famille bourgeoise aisée. Je suis de confession catholique. Je suis pour l’Édit de Nantes, je tolère toute religion, même si ce n'est pas le cas de notre Monarque bien-aimé.
Je suis passionné de littérature et je subviens aux besoins de jeunes écrivains qui ont beaucoup de talent et d’ambition. De nature rêveur, j'apprécie grandement les histoires chevaleresques, notamment le fait que ces chevaliers soient des défenseurs de la religion chrétienne. Leurs aventures me passionnent, j'admire leur courage. Mis à part ces romans, j'aime les pièces de théâtre de Corneille, notamment "Le Cid" qui est tragique, ceux de Shakespeare avec ses pièces essentiellement tragiques également comme "Hamlet", "Roméo et Juliette".
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Je suis né en 1594, je vis à Bordeaux depuis ma plus tendre enfance et je suis maintenant parlementaire. Je suis chrétien, l’église a une très grande place dans ma vie. De part mon métier, j’exécute les ordres du roi auquel je suis particulièrement attaché. Comme ce dernier je pratique la chasse, ma devise est « Courage, Honneur et Respect » comme les grands chevaliers et j’aime à me donner à des activités telles que lire sur les digues, me balader dans le port en fin de semaine pour me reposer entre deux entretiens.
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Je suis André Cœur de Lion, marchand de tapis et bourgeois parisien. J'ai 28 ans. J'ai 2 enfants, Boulbi et Giton., ma femme s'appelle Yvette. Nous sommes catholiques. Je soutiens Henri IV. J'aime la chasse, la pêche, la charcuterie, le fromage, les chevaux. J'aime organiser des raclettes avec mes amis. Je suis un grand admirateur de Molière. Je rêve de devenir un grand fromager reconnu dans tout le pays.
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Je suis un bourgeois qui s’appelle Philibert Hulot. On pourrait dire que j’ai une vie simple et une routine journalière qui me tient à cœur. Pour les nobles, je suis un personnage inintéressant, voire même un peu subalterne et pour les pauvres je suis un homme respecté car j’ai un métier, une famille et une vie stable et assez de moyens pour bien vivre jusqu’à la fin de ma vie. J’ai un appartement en ville, à Bordeaux et pour les vacances, une petite demeure très charmante à la campagne. Je suis notaire et chrétien, le travail me plait, j’aime les choses rationnelles et l’imaginaire me parait inutile. Cependant je m’intéresse beaucoup à l’art et plus précisément, à la littérature et à l’écriture que j’exerce de par mon métier. Ma journée s’organise de cette façon : je me lève plus tôt que la normale, je fait ma prière, j’enfile mes vêtements de tous les jours, des vêtements classes et élégants ; je m’en vais travailler, puis tous les après-midi, je vais au club lecture de mon quartier dans lequel je suis un membre très actif.
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Je suis un noble de robe habitant à Paris, grâce à monsieur Martin je sais lire et écrire parfaitement. Je suis cultivé. J’habite dans un riche appartement avec ma femme et mes quatre enfants. Je n’ai jamais connu la faim du à ma richesse contrairement au Tiers-État. J’ai conscience de ma richesse et cela m’enchante ! Je soutiens Henri IV malgré sa mort subite qui souhaitait mettre fin aux guerres de religion en instaurant l’Edit de Nantes. Je tolère les protestants malgré mon catholicisme. Je vais souvent à la cour du à mon importante place dans la société. Je suis passionné par la littérature étrangère. Dernièrement, j’ai trouvé un ouvrage venant d’Espagne, Don Quichotte qui représente la noblesse. Je suis un amateur de Racine. En ce roman, je retrouve ce côté tragique que j’aime tant.
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Je suis un avocat, je vis en tant que bourgeois dans un milieu urbain. Je suis né en 1610 près de Paris. Je suis passionné par la littérature. Mon grand frère, est un professeur, grâce à lui, j’ai eu le privilège de connaître une des œuvres qu’il étudiait, Don Quichotte de Cervantès.
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Je m'apelle Robert ,Je suis du haut clergé, ma vie est rythmé par les sacrements et le catholicisme. J’aime beaucoup les œuvres classiques. http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:...
Je m'appelle François Atlas, je suis né en 1609. Je suis moine de l'abbaye de Poitiers depuis mes 19 ans et j'ai 33 ans. Je suis très attaché aux valeurs de l’Église, et j'exerce la profession de copiste dans mon abbaye. Je sais lire et écrire, et donne beaucoup d'importance à toutes sortes d'écrits, mais principalement à ceux ayant trait à la religion. J'aime les récits contenant des éléments imaginaires. J'aime me recueillir et m'échapper.
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Je suis un noble du XVIIème siècle
Je suis un Duc de Normandie
Je suis né en 1597
Passionné par la littérature je lis des œuvres tels que « Hamlet » de Shakespeare ou bien « Don Quichotte » de Cervantès. Je suis également passionné par la géographie.
Je m’appelle Albert Bondois fils de Barbe Bondois. J’ai une femme qui se nomme Catherine Bondois et j’ai trois enfants qui sont Jacques, Francis, et Jacqueline. J’ai 42 ans depuis peu et je vis à Paris. Je suis actuellement artisan boulanger dans le 15ème de Paris où je vis avec ma famille. Je trouve qu’à cause de Marie De Médicis, la politique est devenue vraiment instable. Heureusement, que Louis XIII a repris le pouvoir en entier. Grâce à cela, nous allons pouvoir faire la Guerre contre l’Espagne, mais celle-ci me rappelle fortement le combat contre les moulins à vents où Don Quichotte croit qu’il va se battre contre des géants. Louis XIII et Don Quichotte sont tous les deux déterminés à se battre.
http://inha.revues.org/3638
Je m'appelle André de la Fronde, j'ai 36 ans. Je suis un noble de robe, je vis à Paris j'ai été anobli car je travaille dans la magistrature. Je suis d'une famille plutôt aisé je vis dans un hôtel avec ma femme et mes deux enfants. Je suis catholique mais en accord avec l'édit de Nantes, je soutient le roi Louis XIII. J'aime lire et je suis intéressé par la littérature française
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Eugène BARET, Histoire de la littérature espagnole depuis ses origines les plus reculées jusqu'à nos jours, Dezobry, Fd Tandou et Cie, Paris, 1863
"On lit dans un mémoire rapporté par le biographe Pellicer:
"Le très-illustre seigneur don Bernardo de Sandoval, cardinal-archevêque de Tolède, étant allé rendre sa visite à l'ambassadeur français (le duc de Mayenne), qui est venu traiter des affaires relatives aux alliances arrêtées entre les maisons souveraines de France et d'Espagne, quelques gentilshommes de la suite de l'ambassadeur, aussi courtois qu'instruits et amis des lettres, s'approchèrent de moi et d'autres ecclésiastiques attachés au cardinal, mon seigneur. Ils s'informèrent des ouvrages d'imagination les plus recommandables parmi nous; et comme je mentionnai celui dont la censure venait de m'être commise (la deuxième partie de Don Quichotte), aussitôt que j'eus prononcé le nom de Cervantes, ces chevaliers de s'écrier et de témoigner le grand cas que l'on faisait de ses écrits en France et dans les royaumes circonvoisins. Ils s'informèrent dans le plus grand détail de l'âge, de la profession, de la fortune et de la naissance de Cervantes. Je me vis contraint de leur répondre qu'il était vieux, ancien militaire, pauvre et gentilhomme."
"Cette réponse surprit tellement l'un des grands seigneurs français qu'il ne put s'empêcher de dire: Eh quoi! L'Espagne ne fait pas la fortune d'un tel homme? Il mériterait d'être nourri aux frais du public. Mais un autre seigneur prenant la parole: Si, dit-il, avec infiniment d'esprit, c'est par besoin que Cervantes a écrit de si belles choses, Dieu veuille qu'il ne connaisse jamais l'aisance. Il restera pauvre, mais ses oeuvres enrichiront l'univers entier."
De la comédie on vint à parler des romans. Le conseiller dit qu’il n’y avait rien de plus divertissant que quelques romans modernes ; que les Français seuls en savaient faire de bons, et que les Espagnols avaient le secret de faire de petites histoires, qu’ils appelaient Nouvelles, qui sont bien plus à notre usage et plus selon la portée de l’humanité que ces héros imaginaires de l'antiquité qui sont quelquefois incommodes à force d'être trop honnêtes gens ; enfin, que les exemples imitables étaient pour le moins d’aussi grande utilité que ceux que l’on avait peine à concevoir. Et il conclut que, si l’on faisait des nouvelles en français aussi bien faites que quelques-unes de celles de Michel de Cervantes, elles auraient cours autant que les romans héroïques.
Roquebrune ne fut pas de cet avis. Il dit fort absolument qu’il n’y avait point de plaisir à lire des romans s’ils n'étaient composés d’aventures de princes, et encore de grands princes, et que par cette raison-là l’Astrée1 ne lui avait plu qu’en quelques endroits. Et dans quelles histoires trouverait-on assez de rois et d’empereurs pour vous faire des romans nouveaux ? lui repartit le conseiller. Il en faudrait faire, dit Roquebrune, comme dans les romans tout à fait fabuleux et qui n’ont aucun fondement dans l’histoire. Je vois bien, repartit le conseiller, que le livre de don Quichotte n’est pas trop bien avec vous. C’est le plus sot livre que j’aie jamais vu, reprit Roquebrune, quoiqu’il plaise à quantité de gens
d’esprit. Prenez garde, dit Le Destin, qu’il ne vous déplaise par votre faute plutôt que par la sienne.
Roquebrune n’eût pas manqué de repartie s’il eût ouï ce qu’avait dit Le Destin ; mais il était occupé à conter ses prouesses à quelques dames qui s’étaient approchées des comédiennes, auxquelles il ne promettait pas moins que de faire un roman en cinq parties, chacune de dix volumes, qui effacerait les Cassandre, Cléopâtre, Polexandre et Cyrus, quoique ce dernier ait le surnom de grand, aussi bien que le fils de Pépin.
SCARRON, Le roman comique, 1652-1657.
Avec tout cela, si je condamnais absolument la galanterie de Lancelot, je craindrais de tomber dans le même inconvénient où est tombé l’auteur de Dom Quichotte quand il a fait le plaisant aux dépens des chevaliers errants et de leurs aventures bizarres, faute de considérer, comme nous, le temps où ils agissaient et les mœurs qui y étaient reçues. Que s’il s’était permis de tourner en ridicule tout ce qui n’est pas en usage au siècle ou au lieu où nous vivons, il n’y a rien de si sérieux ni de si vrai dans l’Antiquité, ni chez les étrangers, où une belle humeur ne put trouver matière à se divertir et à divertir les autres. Pour moi je tiens qu’il en faut user équitablement et regarder les choses dans toutes leurs circonstances pour en faire un sain jugement.
Jean Chapelain, Sur la lecture des vieux romans
C’est durant mon pèlerinage à St Jacques de Compostelle que j’ai pu lire Don Quichotte. C’est mon vieil ami le cardinal-archevêque de Tolède qui m’en a fait présent .Je suis outré de voir comme la religion est négligée au détriment de la folie de Don Quichotte. Un seul passage m’a convenu ,celui où le malheureux Don Quichotte,sur son lit de mort,retrouve le chemin de la religion d’où il s’était détourné. Ainsi,moi, Étienne Jean-Baptiste-Louis des Gallois de La Tour,affirme que ce livre n’est que blasphème et constitue une honte pour la religion. Je ne peux concevoir qu’un cardinal ai pu lire un roman, ces histoires grotesques .
Je suis un des plus fervents admirateur de la littérature comme Don Quichotte, car je suis un homme qui rêve, mon rêve n'est pas semblable à celui de Don Quichotte mais j'ai le rêve de devenir le plus reconnu artisan fromager de France.J’eu découvert Don Quichotte lors d’un transport de mes marchandises en Espagne ou j’ai eu le grand plaisir et l’honneur de rencontrer, à Séville, le duc de Mayenne, qui est aussi un ambassadeur de France, avec qui j’ai pu discuter de ce magnifique ouvrage, qui permet au lecteur de pouvoir rêver comme le fait Don Quichotte.
Ayant eu l’honneur de lire cette œuvre espagnole à la cour grâce à un présent que me fit un de mes chers amis diplomates espagnols, j’ai pu découvrir une œuvre dégradante de la chevalerie. L’histoire de Don Quichotte reprend l’Amadis de Gaule avec un certain abaissement, il semble déterminé à vivre ces aventures invraisemblables, il ne lit pas cette œuvre, il semble vouloir la vivre. Ce chapitre avec ces moulins semblables à des « monstres » est si navrant, Cervantès s’amuse-t-il à dégrader notre honneur chevaleresque ? Pourquoi tant de folie dans ce chevalier ridicule rien de semblable à Lancelot ou au Roi Arthur. Pourquoi des livres chevaleresques ont-ils eus cet impact sur ce gentilhomme ? Alors que sur moi-même il n’a comme impact qu’un enrichissement de ma culture.
Je trouve en réalité que Don quichotte est une honte à la société d’aujourd’hui. C’est le plus sot livre que j’aie jamais vu, en effet tous chapitres dégradent l’ego des espagnols. Je n’aime pas le fait que Don quichotte se moque et détériore l’image des chevaliers. Je ne voudrai pas qu’un jour mes enfants lisent ça et se fassent une mauvaise idée des chevaliers. Don quichotte dans l’incipit délaisse sa famille ce qui me déplait fortement. Il y a tout de même un passage qui se démarque des autres, celui des moulins à vent. Dans cet extrait on comprend bien que Cervantes se moque non pas des chevaliers mais des romans de chevalerie comme l’Amadis de Gaule qui incite Don Quichotte dans sa folie, chose qui m’a plue. Pour ma part je tiens qu’il en faut user équitablement et regarder les choses dans toutes leurs circonstances pour en faire un sain jugement.
J’ai découvert Don Quichotte par pur hasard : un membre de mon vénéré salon de lecture m’informait des ouvrages d'imagination les plus recommandables parmi nous. J’espérais que mon avis négatif sur ces œuvres évoluerait. J’ai donc voulu le découvrir pour me faire ma propre opinion ; la voici.
En tout premier lieu, ce livre m’a diverti et m’a sorti pendant un instant de ma routine journalière. C’était une source de loisir pour moi, il faut dire que je ne suis pas un lecteur très érudit et pieux. Cependant, dans un second temps, le personnage de Don Quichotte m’a laissé dans une perplexité intense. J’ai l’impression qu’il n’a pas eu le courage d’affronter la vie réelle et que son rôle de chevalier était tout simplement grotesque. Dans certains passages, comme celui de l’incipit ou des fameux moulins à vents, le héros est comme un enfant enfermé dans un corps d’adulte. Il vit dans son propre monde démuni de logique et de raison ce qui m’intrigue et m’effraie. Dans l’incipit, passer d’Hidalgo à chevalier errant revient pour moi à devenir mendiant. Jamais dans ma vie je ne pourrais renier mon rang de bourgeois comme il l’a fait. Quand j’eus fini le chapitre du combat contre les moulins à vent, je me pris d’un rire incontrôlable. Don Quichotte était tellement ridicule… Comme quoi, l’imaginaire n’attire que des problèmes.
De plus, à 50 ans, n’aurait-on pas d’autres choses à entreprendre que de se lancer dans de telles péripéties ?
C’est dans un salon que j’ai eu la joie de lire Don Quichotte. J’avais déjà entendu de ce nouveau livre de Cervantès, il me tardait de le découvrir puisque j’affectionne les nouvelles de ce grand auteur. On m’avait qualifié ce roman comique comme une aberration, cependant je ne suis point de cet avis, je trouve que cette œuvre est le parfait mélange du roman héroïque et du roman comique, je considère Don Quichotte comme une parodie très divertissante. Je fus agréablement surpris en découvrant ce nouveau style d’écriture qui selon moi désacralise les histoires chevaleresques. En effet, nous n’avons pas ici un valeureux chevalier mais vieil homme qui ne souhaite que réaliser ses rêves. Cela rend donc le roman plus accessible à la population, le héros étant pauvre. De plus, « Don Quichotte » semble être l’allégorie de l’Espagne, on peut associer les personnages à ce pays, Don Quichotte par ses actions maladroites le ridiculise ; Rossinante, le cheval en fin de vie « qui a plus de tares que de membres » symbolise l’Espagne sur le déclin qui n’arrive plus à soutenir sa population enfin, les personnages secondaires, qui se moquent continuellement du héros et de son écuyer, nous montre que le peuple espagnol est méprisable. Un des seuls points négatifs que je peux donner à ce livre est que le curé donne une mauvaise image de l’Eglise ; il refuse de croire en Don Quichotte, et sème son chemin d’obstacle. De plus dans le chapitre de la bibliothèque, le curé, avec l’aide de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, brûle tous les livres de ce dernier. Je n’imagine pas que l’on puisse commettre plus pire crime ! Peut-être a-t-il tué des œuvres du grand Chrétien de Troyes tels que « Lancelot du Lac » ou encore « Yvain ou le chevalier du lion » ! Des trésors datant du XII ° siècle ! Il a privé Don Quichotte de ses rêves et je trouve que c’est regrettable de la part d’un prêtre qui donne une image très (trop ?) stricte de l’Eglise.
Depuis ma première lecture de Don Quichotte lors de mon dernier voyage en Espagne, je ne puis le sortir de mes pensées. Quel malheureux hasard ! Je ne m’attendais pas à cela ! Ce livre est surprenant ! Je suis partagé entre deux opinions. Certes de nombreux passages m’ont déplu. Mais, je puis en apprécier certains qui me divertissent. Ma clémence m’est insupportable ! Je ne tolère point le chapitre parlant de la bibliothèque. Je ne comprends cette société irresponsable. Comment peuvent t’ils incendier des livres, ces trésors ! Tout livre à sa place dans une bibliothèque! J’en suis outré ! Par opposition, le chapitre traitant la mort de Don Quichotte me réjouit. En effet, lors des derniers instants de Don Quichotte, ce dernier demande pardon pour tous ses péchés. Quel soulagement !
Je puis donc me permettre de penser, que cet ouvrage est médiocre malgré certains passages plaisants.
Je me souviens du jour où mon cher confrère a parlé de son dégoût pour l’ouvrage de Cervantès. Les lectures de ce genre sont pour lui réservées aux femmes, il ne plaisante pas avec la littérature. Quoi qu’il lui déplaise fortement, je décidai de moi-même me faire un avis.
J’appréciais beaucoup ses nombreuses nouvelles et bien que Don Quichotte soit très différent de tout ce que j’avais lu de cet homme, l’évocation de la chevalerie était fort brillante ! C’est d’un comique qui surprend. Depuis la première lecture, j’aime lire et le relire encore.
Les passages que j’affectionne tout particulièrement sont ceux les plus déraisonnables: la présentation de se fou personnage et son ambitieuse bataille contre quelques démesurés géants. Le comportement excessif du héros est diamétralement opposé au comportement de grands chevaliers comme Lancelot.
C’est devenu un de mes classiques.
( Je m'appelle Françoise de Mayenne, je suis née en 1599. Je suis la femme du respecté Duc de Mayenne, à la cour du roi à Paris. Je suis bien évidemment monarchiste. Je passe énormément de temps à lire et j'aime les romans où les femmes ont un rôle central, comme ceux où l'amour courtois est mis en valeur. J'aime me recueillir et m'échapper. )
J'ai fini la semaine dernière le roman de l'espagnol Cervantes, Don Quichotte. Mon époux m'en avait entretenu bien mal, ce qui m'a intrigué sur le contenu de cet ouvrage à drôle de réputation. Mon avis sur ce dernier est quant à lui plus divisé. D'autant plus qu'en écrivant un roman d'un fond moqueur envers ceux de son époque, Cervantes en a écrit un assez plaisant dans la forme. Don Quichotte, bien qu'étant un vieux fou assez grotesque, possède et défend des valeurs très nobles dans une société qu'il critique. Je n'apprécie pas vraiment les histoire de Don Quichotte avec sa « dulcinée », je trouve qu'elles tournent aux ridicules une des choses que je préfère dans le roman actuel précieux, qui est cette place centrale de la femme et du respect qu'on lui doit dans l'amour courtois. En définitif, mon avis sur la question est contrasté, et mérite plus amples réflexions, dont je vous ferais part tantôt.
Don Quichotte est le livre le plus sot que je n’ai jamais lu. Le monde imaginaire de Don Quichotte me parait incohérent et on ne perçoit que rarement la foi en l’Eglise ce qui selon moi lui donne une mauvaise image envers la société actuelle. Je n’y trouve aucun plaisir à lire ce livre si inintéressant. Au lieu de conter ses prouesses à sa Dulcinée, cet hidalgo ferait mieux de s’intéresser de près à la religion. Pour ma part, je ne comprends point comment un tel homme peu agir de cette façon, avec une telle ignorance. Comment mon cher frère à t’il pu me présenter une œuvre si abominable que celle ci. Dans l’extrait de la mort de Don Quichotte, c’est avec un immense soulagement que j’ai enfin constaté la présence de la croyance et de la raison. La joie m’envahi, car je peux désormais, remarquer que la foi en Dieu triomphe toujours sur la folie des hommes. O-)
Dès l’abord, je n’ai pas apprécié ce roman, qui avait plus l’air d’une parodie qu’autre chose. En effet, dès le début don Quichotte dévoile un aspect purement pathétique contrairement à ce que l’on attend d’un roman héroïque. J’en fus dépité mais j’ai quand même poursuivis ma lecture, et au fur et à mesure j’ai commencé à comprendre la subtilité de cette œuvre.
Après avoir finis celle-ci, j’ai perçus que ce roman n’est pas qu’une parodie ayant un but comique, mais plutôt un aboutissement à la réflexion d’un homme sur ses rêves et ses convictions transmises par l’auteur à travers la folie.
Dans ce début d’œuvre qu’est l’incipit de don Quichotte, le héros ne me plaît guerre. En effet, il me donne une impression saugrenue qui ne reflète en aucun cas une attitude héroïque à laquelle je m’attendais. Après une lecture acharnée, je déduis que ce roman invite à une réflexion sur la volonté que peut manifester un homme, dans un monde qu’il perçoit de façon différente, par le biais de l’aberration. J’ai donc à la toute fin saisi l’intérêt de cette œuvre et ai pu l’apprécier à juste titre.