RACINE, prenant une voix grave

 

Chers amis, si nous sommes réunis aujourd’hui,

C’est pour honorer une bien triste tragédie

Car, il est vrai, le premier octobre dernier,

Le Grand Corneille, bien trop tôt, nous a quitté.

 

Cet homme, qui restera à jamais dans nos têtes,

Je me demande comment j’ai pu lui tenir tête…

J’étais sans doute bien trop jeune et sans raison,

C’est pourquoi je viens là implorer le pardon.

Afin qu’il reste pour toujours dans nos mémoires,

Je vais à présent vous raconter son histoire.

(prenant une voix de narrateur)

 

Sa vie commença en étudiant le droit,

Il alla jusqu’au bout et devint avocat,

Mais étant certainement l’un des pires orateurs,

Vécut de sa passion et conquit les lecteurs.

 

Ainsi il écrivit, durant toute sa vie,

Du théâtre comique, puis de la tragédie.

Seize cent trente-sept, il mit en scène Le Cid,

On se souviendra de la querelle du Cid

Trois règles négligées ; un public sous le choc,

Il amenait juste un mouvement : l’air Baroque.

 

A cet homme qui a conquis la littérature

A cet homme qui grâce au Cid créa une ouverture,

A cet homme qui créa les dilemmes cornéliens,

A cet homme et ses personnages maints et maints,

A cet homme plongé dans un éternel sommeil,

Je veux lui dire adieu. (petite pause) Adieu cher Pierre Corneille !

Kévin Duriez (2H)