La meretrix dans la comédie latine

 

 

Un personnage type de la comédie:

 

  Les Meretrix ou courtisanes sont des prostituées de haut rang dans la société romaine. Elles sont souvent d’origine grecque. La plupart sont esclaves, mais certaines sont affranchies. Quelques unes savent jouer d’un instrument ou danser. Elles portent une toge qui les différencie de la tunique des dames romaines.

   Dans la comédie romaine, elle est jouée par un homme. En effet les femmes n’avait pas le droit d’être actrices. Elle est toujours représentée de la même manière. Elle est couverte de bijoux et a une très grande coiffure. Elle porte  souvent une toge jaune ce qui représente la cupidité et son métier de prostituée. Elle parle beaucoup, contrairement à la puella. Son seul but dans la pièce est de séduire. Dans la pièce, elle a un bon sort et parvient souvent à améliorer sa situation à la fin. 

  Cependant, le personnage de la Meretrix n'a pas toujours le même aspect dans toutes les pièces; trois aspects du personnage sont a dénoter : 

 

  • La bona meretrix, qui peut paradoxalement être comprise dans le rôle de l'uxor telle qu'Alcmène lorsqu'elle devient malgré elle la maîtresse de Jupiter. Elle n'est ni cupide ni manipulatrice et est souvent associé à la maîtresse rêvée du fantasme masculin. Elle est modeste loyale et fidèle à son amant, elle cherche à le séduire et ne souhaite que lui plaire.
  • La vieille meretrix, elle n'est en générale pas si vieille que ça, la quarantaine, et revêt un caractère cynique et amer. Son rôle consiste essentiellement à être entremetteuse dans les affaires d'amour et donner des conseils aux jeunes meretrix. Elle abuse souvent du vin et termine sa carrière.
  • la jeune meretrix, elle est en pleine carrière et porte un grand intérêt à son élévation sociale. Elle enchaîne les amants qu'elle rend asservis à sa volonté et à ses moindres désirs, c'est la meretrix la plus souvent représentée. Elle maîtrise l'éloquence ainsi que l'art de séduire, flatter et manipuler ce qui peut faire penser au pique assiette. 

 

 

 

La courtisane, scène de comédie ,(1er siècle après J-C), détail d’une fresque romaine découverte à Pompei (musée national d'archéologie, Naples)

 

La Meretrix dans une pièce Latine:

 

 La comédie latine comporte peu de rôles féminins. Sur les 130 pièces qu'aurait composé Titus Maccus Plautus, seulement 20 nous sont parvenues, desquelles 154 roles masculins et 54 rôles féminins. Dans ces rôles féminins compte celui de la Meretrix dont les nombreux aspects ont été évoqués plus haut. La pièce du "Soldat Fanfaron" met en scène une meretrix manipulatrice et dont l'élévation sociale et son plaisir personnel est l'objectif premier.

 Dans l'extrait étudié, la meretrix apparaît comme maîtresse d'une redoutable force de persuasion : pour se discriminer d'un acte réprimandable qui aurait pu lui coûter sa position, elle n'hésite pas à faire passer pour vrai ce qui ne l'est pas, cela sans s’encombrer du moindre scrupule. Nous pouvons la répertorier dans la troisième catégorie de meretrix, et plus particulièrement la mala meretrix. 

 

 

La Meretrix de nos jours:

 

 De nos jours, il y a très peu ou pas de représentation de la Meretrix dans les comédies puisque dans notre société le sujet de la prostitué n'est plus un sujet comique, mais plutôt tragique ou sérieux. Le personnage de la Meretrix revient très souvent dans les œuvres contemporaines mais avec des approches différentes qu'à l'Antiquité.

  La prostitué ou courtisane occupe une place très importante dans les arts, elle est très souvent représentée que ce soit sur des tableaux, des sculptures, ou encore dans les livres.  Comme Les dames d'Avignon, de Picasso, ou bien,Emile Zola dans ses romans réalistes. Il fait naître le personnage de Nana dans L'assommoir, puis reprend ce même personnage en 1880 dans son roman Nana. Cette femme, protagoniste principale du livre est une courtisane ou encore cocotte ou lorette, égoïste mais aussi une femme fatale qui cause la ruine financière de ses amants et qui désole une multitude d’hommes.

Quant aux œuvres cinématographiques, on peut mentionner le film Jeune et Jolie de François Ozon, où l'héroïne, une jeune fille, se prostitue, ainsi que Hors de Prix de Pierre Salvadori, où une femme se plait à séduire les hommes les plus riches afin d'en tirer profit. 

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