breads-387544_960_720.jpg        On est mardi. Le silence règne dans la boulangerie. La lune brille et la nuit n'est pas finie. Une brise légère fait voler quelques feuilles mortes et les rues semblent inquiétantes si désertes... si silencieuses. La boulangerie dans laquelle j'arriverais bientôt semble dormir.

"2h" indique le four du laboratoire. Personne n'est encore arriver dans la boutique et les pâtes préparées la veille sont disposées sur les tables et recouvertes d'un papier qui semble les protéger. Si l'on regarde attentivement à travers le film, on pourrait les voir se soulever, comme une respiration à peine perceptible.

3h, la première personne arrive dans le laboratoire et allume toutes les lumières. Elle sort les pâtes de leurs emballages avec soin, les dorent délicatement avec du jaune d’œuf et les met au four garnies de deux bâtons de chocolat venant de la réserve.

breads-387544_960_720.jpg, avr. 2016

Travail de l'équipe

Il est maintenant 8h et tout le monde est présent. Je suis là, près du four, l'odeur de croissant et de pains au chocolat emplit la pièce tandis que je les regarde évoluer. Mon tablier enfilé, mes affaires rangées dans mon casier, mes chaussures mises, je peux enfin descendre. Je passe devant la réserve et décide d'apporter des fraises : aujourd'hui on dresse les fraisiers et je suis certaine que cela pourrait servir.

Les marches de l'escalier défilent devant moi tandis que je vois apparaître Benjamin, Laurent et Hichem. Après avoir salué tout le personnel, je sucre les crêpes soigneusement cuites par Hichem puis aide Benjamin à dresser les fraisiers. Les gâteaux sont beaux, nous formons une bonne équipe.

11h, une pause, je m'assois afin de me reposer après avoir passer trois heures debout.

11h05, il est temps d'y aller. Je devrais rester plus longtemps sur ma chaise mais je décide d'y retourner, tant pis pour mes jambes.

 

L'envers du décor

Mais avant d'y retourner, j'aimerais revoir cet atelier. L'ascenseur qui monte portant sur son plateau des croissants frais et des galettes, le laminoir qui fait un bruit très désagréable mais cela ne me dérange pas parce que la pâte en sort toute belle et aplatie. Benjamin cherche de la place pour mettre ses macarons au frigo, ce cher frigo bien trop rempli ! On ne pourra bientôt plus voir le fond, ils sont parfois désordonnés mais qu'importe, ils font de belles choses et c'est cela qui compte non ?

J'hésite à franchir la porte derrière laquelle se trouve le côté boulangerie, je risque de les déranger. Je décide de jeter un œil sans entrer. Je vois Yann qui pétrit la pâte et la mets dans son récipient où elle reposera toute la nuit. Le pain qui cuit au fond de la pièce est doré et bientôt il faudra le sortir. J'aimerais bien trouver un métier aussi génial que le leurs... dommage que mon côté rationnel m'empêche de m'engager dans cette voie, trop incertaine.

 

Dire que l'on est déjà jeudi... je reviendrai promis !