Journal de bord de notre "route du rhum" n°1

Nos petits goupils prennent la mer. Direction la Guadeloupe! 

Nous gardons la tradition de l'école de suivre la catégorie des Imocas qui sont les bateaux participant au Vendée Globe. Nous pouvons ainsi suivre une grande course chaque année. 

Cette année nous allons découvrir la route du Rhum.

Une fois encore  nous suivrons la course de Samantha Davies à bord du bateau Initiative Coeur. 

Et pour plus de suspens, notre classe est inscrite à la course virtuelle "Virtual Regatta" pour apprendre à diriger un voilier en fonction du vent. 

C'est une nouveauté pour la maîtresse aussi... nous allons essayer d'atteindre les Antilles ! 

Nom de notre bateau : Les goupils sur l'eau

 

notre bateau.pdf

  • Mercredi 9 novembre 

Pour l'instant le départ a été pris sans problème et le fonctionnement du site commence à être intégré !  Nous sommes passés de la 302ème à la 248ème place après 3 heures de course!

A suivre...

  • Jeudi 10 novembre 

Au petit matin 428ème place. Changement de cap pour aborder le golfe de Gascogne au plus près des côtes bretonnes comme les vrais skippers (conseil de Sam Davies).  

A 16h00 nous avions chuté dans le classement mais c'est normal car nous avons opté pour la voie du Sud. Et à notre grande surprise nous étions entourés pas les bateaux des vrais skippers! Groupe Setin (Manuel Cousin) , Art et Fenêtre (Fabrice Amédéo) et Maître Coq (Yannick Bestaven , vainqueur du dernier Vendée Globe), Apicil (Damien Seguin) : que des bons!! 

Pour que vous compreniez le choix, voici la note reçue à l'instant par la fédération française de voile et qui nous conforte dans notre choix (en rouge dans le texte) : 

 

 

 

"une première grande décision stratégique doit maintenant être prise afin d’aborder au mieux le golfe de Gascogne. Au choix : une trajectoire nord, rapide sur le papier mais très engagée, une route sud, plus maniable mais avec le vent dans le nez, ou une voie médiane, au plus près de la route directe, avec toutefois le risque de se faire piéger par une grande zone de molle à l’arrière d’un premier front."

  • Vendredi 11 novembre

Ce matin classement des Imocas : 

1 - Charlie Dalin (Apivia)

2 - Louis Duc (Fives Lantana Environnement)

3- Arnaud Boissières (la Mie Câline)

4 - Guirec Soudée (Freelance.com)

5 - Thomas Ruyant (LinkedOut)

20- Sam Davies (Initiatives Coeur) .Voici la photo qu'elle a envoyé ce matin

Il fait beau sur l'eau, elle est dans la même zone que nous, c'est le paysage que nous pourrions voir à bord de notre bateau!

Les goupils sur l'eau : 568 (sur 622) Les premiers ont choisi la voie nord, c'est pour cela que nous sommes loin dans le classement mais nous sommes toujours au milieu des vrais champions donc on y croit! 

Nous sommes au niveau du gros rond blanc près des côtes espagnoles.  Le trait blanc devant le bateau représente la trajectoire, on est sur celle de Charlie Dalin qui est au niveau du "+12h". La ligne courbe représente la voie théorique la plus courte . 

Pour l'instant nous sommes "fatigués" par les manoeuvres, changements de voiles à cause des changements de cap  (peu d'énergie : 11%). Donc on garde le cap pour se reposer un peu... à suivre. 

Petites précisions techniques 

Sur un voilier, les voiles sont le moteur du bateau. Il est donc important de connaitre leurs noms et de pouvoir identifier les différentes caractéristiques de ces voiles. On doit choisir les bonnes voiles au bon moment. 

Les voiles de notre bateau : 

La plus importante, la seule placée à l'arrière et toujours présente :

  • La grand voile : La grand voile est la voile située à l’arrière du mat . elle est hissée le long de ce dernier et maintenue par la bôme. On peut régler sa superficie en prenant des ris (à chaque fois qu'on la baisse d'un cran on "prend un ris") s'il y a trop de vent il faut la réduire. 

Les voiles d'avant : elles sont hissées à l'avant du bateau, chacune à son utilité 

- le code 0  (ou petit gennaker): Le Code Zero,  offre au bateau de meilleures performances lorsque le vent souffle sur le côté du bateau. Cette allure est aussi appelée "Vent de travers". Cette voile de portant (200 m2) est utilisée quand il y a de la brise (25 à 35 nœuds de vent).  Assez plate, elle permet de remonter assez près du vent dans le petit temps.

- le génois léger : Plus légère et plus stable, cette voile assure  au bateau des performances améliorées lorsqu'il y a peu de vent

- Le jib (les voiles J1, J2, J3), je ne sais pas quel est le numéro du nôtre. C'est un foc. 

Le J1 (= le solent) est le plus grand foc (140 m2). Il est amuré à l'étrave et arrive presque en tête de mât. C'est la voile de petit temps pour remonter au près. Elle sera très utile dans la descente et la remontée de l'Atlantique notamment au passage du Pot au noir.

Le J2 (= la trinquette), que nous n'avons pas, spécialement conçue pour la navigation dans les vents forts, cette voile est plus petite, et très solide, elle assure au bateau des performances améliorées lorsqu'on navigue en pleine tempête. Elle reste toujours à son poste comme la grand voile. c'est un foc de 100 m2

- Le spi ou spinnaker. Le spi reste la plus grande voile du bord (400 m2 !). Elle n'est utilisée que par petit temps pour les allures de portant (vent arrière entre 5 et 20 nœuds de vent). 

- le spi léger

- le spi lourd 

Pour notre première course nous avons gardé l'équipement de base. Avec l'expérience peut-être préparerons nous le bateau différemment l'année prochaine...

Cette année nous utilisons l'option "choisir la meilleure voile"...

Notre classement fin de journée 560, c'est mieux que ce matin!

Pour cette nuit, vent de travers, nous gardons le code zéro et la même direction que Sam Davies, on verra ce que ça aura donné demain matin... Bonne nuit petits moussaillons! 

  • Samedi 12 novembre : 

Surprise au réveil, classement de notre bateau : 466ème . A vous de calculer combien de places nous avons gagné (pour la classe des grands! )

Classement réel (Imocas): 38 skippers  inscrits au départ.  

2 abandons : Damien Seguin (Apicil) qui a été percuté par un cargo et a démâté dans la nuit de jeudi à vendredi , il va bien;  et Kojiro Shiraisi (DMG Mori Global one) qui est entré en collision avec l'imoca d'Olivier Heer (ocean Racing). Ils ont dû accoster à Lorient pour essayer de réparer leurs bateaux, Olivier Heer a pu repartir.

Contrairement au Vendée Globe, le règlement de la course autorise une escale à terre pour réparation.

1 - Charlie Dalin (Apivia)

2 - Kevin Escoffier (Olcim, PBR) 

3- Jérémie Beyou (Charal) 

4 - Thomas Ruyant (LinkedOut)

5 -Paul Meilhat (Biotherm)

10 - Sam Davies (Initiatives Coeur) .Voici la photo qu'elle a envoyé ce matin

Et son commentaire : "Essaie de manger du muesli sur un rodéo