Avant d'arriver sur le site, une longue marche nous attend entre Cervières où nous laissons le car et le lac des Sarailles, premier arrêt de la journée.

Nous ferons sur la journée un dénivellé de 1000m. 

La pente sur les quatre derniers kilomètres :

Le groupe se met en marche.

La pente est rude pour les moins habitués.

Les pauses sont appréciées et les redémarrages de plus en plus difficiles.

Sur le chemin, nous pouvons observer la flore de printemps qui profite de la fonte des neiges.

Pulsatille printanière

Une gentiane

 

Arrêt 1 : le lac des Sarailles - Etude à l'échelle du paysage



Le lac est atteint après 2h30 de marche. Endroit idéal pour le pique-nique, en essayant de ne pas écraser les fleurs et en prenant garde de ne pas semer de détritus, même biodégradables.



Après le pique-nique, il est temps de se remettre au travail.




Le paysage vers le Chenaillet nous permet de repérer trois zones, qui ne montrent pas tout à fait la même couleur ou la même texture.


L'objectif est d'entamer l'ascension pour voir à quelles roches correspondent ces zones. Nous explorerons ce paysage de gauche à droite, avant de revenir au lac.

 

 

 

Arrêt 2 : la cabane des Douaniers

On y découvre une roche sombre, qui tire sur le vert. c'est de la serpentinite, c'est à dire de la péridotite hydratée par hydrothermalisme.

La péridotite est la roche du manteau.

 

 

 

 

Arrêt 3

On passe à ce niveau de la serpentinite à une autre roche : un gabbro.


Ce gabbro a subi lui aussi un hydrothermalisme.

Le gabbro est une roche de la croûte. Nous avons donc franchi la limite entre manteau et croûte : le moho, qu'un panneau nous indique opportunément.

 

 

 

 

Arrêt 4 : près du sommet du Chenaillet

Nous trouvons là une autre roche : du basalte.
basalte
Il montre ici la forme en coussins caractéristique d'un refroidissement sous l'eau. C'est ici un fond océanique que la longue histoire des Alpes a préservé.

 

 

 

 

Arrêt 5 : retour au lac pour le bilan

 

 

  •  Péridotite + gabbro + basalte : nous avons devant nous un morceau de lithosphère océanique.

Il y a donc eu ici un océan qui s'est ouvert. La période correspond, paradoxalement, à la lacune sédimentaire que nous avons vue à Barrachin.

La question qui se pose : comment ce plancher s'est-il retrouvé à 2000m d'altitude en montagne ? Où est passé cet océan ? La réponse sera donnée en Terminale.
 

  • tant que nous y sommes, un peu de botanique : nous avons tout autour de nous des genévriers au port bien différent de celui que nous avons observé dans la vallée. Ici ils sont en coussin.


L'environnement d'altitude est responsable de ce port.

Il ne nous reste plus qu'à redescendre pour rejoindre le car, ce qui est fait prestement.