Sylvie GERMAIN est une écrivaine et une philosophe contemporaine française du XXème  siècle, née en 1954. Fille d’un sous-préfet, elle découvre une passion pour la philosophie et fait des études à Nanterre auprès du philosophe Emmanuel Lévinas. Elle écrit en 1984 Des Nuits qui reçoit le prix Hermès la même année ; puis deux ans plus tard devient professeur de français et de philosophie au lycée français de Prague jusqu’en 1993. Plusieurs de ses ouvrages ont connu un succès et ont reçu des prix. En 2005, elle écrit Magnus qui reçoit le prix Goncourt des lycéens. Ce roman aborde le mensonge, l’héritage familial dans la quête de soi, et l’amour comme facteur d’émancipation.

Magnus raconte l’histoire d’un enfant amnésique devenu adulte. Le héros qui essaye de retrouver les traces des cinq premières années de sa vie grâce à son ours en peluche, vestige de sa première enfance. Il est le fils adoptif de la femme d’un médecin tortionnaire nazi coupable durant  la seconde guerre mondiale d’avoir fait des expériences sur les prisonniers des camps. Magnus ne s’est pas toujours appelé Magnus, il a changé plusieurs fois de nom avant d’hériter de celui de son ours en peluche, son nom de naissance était Franz-Georg. Son amnésie le conduit à redécouvrir son origine à travers des réminiscences de sa langue natale, essaye de se souvenir.

La vie de Magnus est traversé de nombreux voyages à la recherche de son père, entre l’Allemagne, le Mexique où il rencontre une femme, l’Angleterre où il retrouve l’amour de sa vie, l’Autriche où il retrouve son père adoptif tortionnaire nazi en liberté et la France.

Tous ces voyages ont pour but la quête de ses souvenirs, la recherche de soi.

A la fin du roman, Magnus subit un accident de voiture qui tuera sa femme et le rendra handicapé alors qu’il démasque son père adoptif reconnu.

Magnus est un roman touchant, car un petit garçon qui grandit sans se connaître, qui s’accroche à un ours en peluche et qui est en perpétuelle recherche de soi, élevé par un couple dont le père est un tortionnaire nazi, semble être une situation qu’un enfant ne devrait pas vivre. A la fin du roman, la vie de Magnus continue mais reste incomplète, car les cinq premières années de sa vie restent inconnues.