Le Meilleur des Mondes, Aldous Huxley, 1931, par Eden Barbera
Par Elèves de terminale HLP 2020 le 12 mars 2021, 13:08
Un seul personnage est différent des autres, il s’agit de Bernard, un Alpha. Il est malheureux de la vie qu’il mène ; il pense ; il ne veut pas prendre de drogue ; il a des sentiments et est considéré comme anormal par les autres.
Le Meilleur des mondes est un roman d'anticipation dystopique, écrit en 1931 par Aldous Huxley. Dans Le Meilleur des mondes, les hommes sont conçus génétiquement pour mieux être contrôlés par les autorités. Tous les enfants sont créés dans des éprouvettes, où les embryons subissent des traitement chimiques pour ensuite être répartis en cinq groupes de population en fonction de leurs facultés intellectuelles et physiques : les Alphas, les Bétas, les Gammas, les Deltas et les Epsilons, les Alphas étant l’élite et les Epsilons les ouvriers. Un seul personnage est différent des autres, il s’agit de Bernard, un Alpha. Il est malheureux de la vie qu’il mène ; il pense ; il ne veut pas prendre de drogue ; il a des sentiments et est considéré comme anormal par les autres. Bernard sera finalement exilé sur une île.
J'ai beaucoup aimé ce livre car c'est un roman d'anticipation tout comme 1984 de George Orwell. J'ai aussi aimé le thème central de l'oeuvre : le progrès scientifique, qui peut être dangereux pour la société. Ce roman nous fait réellement nous poser la question de la place de la science dans nos vies : doit-on faire entièrement confiance à la science ? Dans ce roman, les dirigeants sont parvenus à contrôler la génétique et à programmer la population selon leurs besoins. Qu'en est-il de nos jours dans nos sociétés ? Nous nous rapprochons dangereusement de l'histoire d'Aldous Huxley. Tout au long du livre, on remarque un côté communautaire poussé à son maximum. En effet, le but de cette société est de créer des cases dès la naissance, de créer des groupes communautaires selon le rang social. Cet esprit communautaire semble être une simple astuce politique pour assurer la surveillance des individus par eux-mêmes au sein de chaque caste. Un autre thème abordé est la drogue, que j'ai particulièrement aimé car la drogue prend de plus en plus une place énorme dans nos sociétés au point qu'on essaie de la légaliser. Aldous montre que la drogue détruit nos cerveaux, pire dans le roman, les autorités l'utilisent pour contrôler et supprimer le libre arbitre et les émotions des individus. Pour conclure, je trouve que Le Meilleur des mondes est un très bon roman d'anticipation car les prémonitions du roman sont en train de se réaliser. Certes, nous n'en vivons que les prémices mais l'avancée scientifique spectaculaire des soixante dernières années rend les questionnements de l'auteur très actuels. Je pense même que la seule barrière aux progrès scientifiques est tout simplement la morale. Le Meilleur des mondes est un roman à lire absolument si on aime les roman dystopiques et si on tient à sa liberté de conscience.