L'année 1789 - Séance 1
Étape 1 : les cahiers de doléances
La semaine dernière, nous avons parlé de Louis XVI. Nous avons vu que c’était un roi qui aimait son peuple mais qui était incapable de décider d’appliquer des réformes car il était trop influencé par son entourage, sa femme et la cour. Face à la crise financière, et l’endettement du royaume, notamment suite à la guerre d’Indépendance américaine, le roi est obligé de convoquer les États Généraux. Les États Généraux étaient une assemblée extraordinaire réunissant les trois ordres (les états) de la société : la noblesse, le clergé et le tiers état.Ils étaient convoqués par ordre du roi pour trouver une solution à une situation exceptionnelle. Nous avons vu la semaine dernière la lettre de Louis XVI. Cette demande du roi va très bien être acceptée et les gens vont rédiger des cahiers dans lesquels ils écriront leurs propositions de réforme. Ce sont les cahiers de doléances. De nos jours, dans les archives départementales ou communales, nous pouvons consulter ces cahiers. Tu peux voir à quoi ils ressemblaient en cliquant sur l’image 1. Ces cahiers étaient bien sûr écrits à la main et pour le Tiers-Etats, la majorité ne sachant pas écrire, ce sont les bourgeois (qui ne font pas partie de la noblesse) qui vont rédiger les doléances, les demandes, de réforme du peuple. Quand on lit ces documents de près, on s’aperçoit que le Tiers-Etats c’est à dire les paysans réclament essentiellement une diminution du cout de la vie et notamment moins d’impôts.
Étape 2 : la réunion des États Généraux
Le 2 mai, les députés sont présentés au roi à Versailles et, le 4, ils défilent en grande pompe dans les rues de la ville. Le défilé va de l’église Notre Dame à la cathédrale Saint Louis. Chaque ordre porte un costume différente. Clique sur l’image n° 2. Ces distinctions vestimentaires furent ressenties comme une forme de mépris.
Ecoutons un texte d’époque pour mieux imaginer la scène : « En tête de la procession apparaissait d’abord une masse d’hommes, vêtus de noir, le fort et profond bataillon des cinq cents députés du tiers. La brillante petite troupe des députés de la noblesse venait ensuite, avec ses chapeaux à plumes, ses dentelles, ses parements d’or. Les applaudissements qui avaient accueilli le tiers cessèrent tout à coup. Même silence pour le clergé. Dans cet ordre, on voyait très distinctement deux ordres : une noblesse, un tiers état; une trentaine de prélats en rochet et robe violette; à part et séparée d’eux par un choeur de musiciens, l’humble troupe des deux cents curés dans leurs noires robes de prêtres. Le tiers fut applaudi en général; puis le roi enfin qu’on remerciait ainsi d’avoir convoqué les Etats.”
Le lendemain, les États Généraux se réunissent à l’intérieur de l’hôtel de Menus Plaisirs. Clique sur l’image n°3. Cette salle, située entre l’avenue de Paris et la rue des Chantiers, servait de dépôt aux décors de théâtre et de fêtes de la Cour. Les boiseries, dont les colonnes, sont peintes de façon à imiter le marbre blanc.
Ce jour-là, dans la salle des Menus Plaisirs, Louis XVI vint présider la séance d’ouverture des états Généraux. Mais la réunion ne sert à rien. Les députés ne sont pas d’accord sur le principe du vote : la noblesse et le clergé veulent un vote par ordre, alors que le tiers état veut un vote par tête, c’est à dire que chaque député ait une voix. Devant ce désaccord, Louis XVI fait fermer la salle en invoquant le besoin de faire des travaux.
Image n°2 : les trois ordres en costume
Image n°3 : la salle des Etats Généraux
Étape 3 : le serment du jeu de paume
Pendant plus d’un mois les députés ne vont pas pouvoir se réunir, la salle étant fermée pour travaux. Les députés du Tiers-Etat n’en peuvent plus. Ils décident de prendre les choses en main et se réunissent, le 20 juin dans une grande salle non loin du château, une sorte de gymnase : la salle du jeu de paume. Le jeu de paume est l’ancêtre du tennis. Clique sur l’image n°4 et observons ce tableau peint par David quelques années plus tard.
Au centre la main levée, c’est l’astronome Bailly qui lit le texte du serment : “Nous jurons de ne jamais nous séparer de l’Assemblée nationale, et de nous réunir partout où les circonstances l’exigeront jusqu’à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondements solides.” On voit devant lui deux membres du bas clergé qui avaient rejoint les députés du Tiers-Etats. On peut apercevoir deux hommes deviendront célèbres : Robespierre (en jaune et qui se cambre les mains sur la poitrine) et Mirabeau (en noir au premier plan). À la suite de cette grande réunion, la ville de Versailles est en effervescence et le roi décide de faire venir l’armée pour garantir sa sécurité.Tout le monde se demande quelle tournure les événements vont-ils prendre ?
Je vous propose maintenant de regarder un extrait de l’émission « C’est pas sorcier » récapitulant ces 3 moments historiques dont nous venons de parler : la rédaction des cahiers de doléance, la réunion des états généraux et le serment du jeu de paume. Puis vous pourrez compléter le texte à trou qui nous servira de trace écrite.
Étape 4 : Récapitulation
Si tu n'arrives pas à accéder à la vidéo, clique sur le lien ci-dessous :
https://www.dropbox.com/s/woiq99itnc4twpa/Hist-CM2-1789-partie1.mp4?dl=0
Étape : Trace écrite
Tu devras compléter directement sur l'ordinateur le texte ci-dessous, avec les mots :
Clergé - impôt - Menus Plaisirs - Noblesse - cahiers - Tiers-État - doléances - ordres - séparer - Versailles - guerres - Jeu de paume
> Si le texte à compléter, ne s'affiche pas, clique ici.
Tu peux également télécharger la fiche de la trace écrite en cliquant ici.
Si tu as des questions ou des remarques tu peux m'envoyer un message à christophe.brolles@ac-versailles.fr.