Des plaisirs et des jours

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10 juin 2016

Cinquante nuances d'Arnolphe, Zoé B.


   L'École des femmes est une pièce de Molière parue en 1662. Celle-ci traite d'un personnage, Arnolphe de la Souche qui n'a qu'une seule crainte: être trompé par une femme. Aussi décide-t-il d'épouser Agnès, sa pupille, qu'il a éduqué dès son plus jeune âge en la maintenant dans l'ignorance. Seulement, Arnolphe doit faire face à Horace, un jeune homme fou amoureux d'Agnès.

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   J'ai choisi d'analyser la mise en scène de cette pièce par Didier Bezace en 2001 avec Pierre Arditi dans le rôle d'Arnolphe et Agnès Sourdillon dans celui d'Agnès. L'extrait est tiré des scènes 2 et 3 de l'acte II, où Arnolphe s'en prend à ses serviteurs, Alain et Georette pour avoir laissé entrer un homme (en l'occurrence Horace) dans sa maison durant son absence. Didier Bezace a opté pour une mise en scène plus sérieuse que d'autres metteurs en scènes, par exemple que celle proposée par la compagnie de Colette Roumanoff.

 

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   Ces scènes sont interprétées dans un décor neutre avec la couleur noire omniprésente de par le plancher, le fond ainsi que les vêtements des personnages présents. Les costumes noirs donnent un aspect d'autant plus sérieux, dramatique et menaçant. Outre les costumes, le ton des personnages participe également à cet aspect sérieux; Arnolphe étant habillé en noir et blanc, il contribue à donner une figure d'autorité telle un juge. Une certaine violence est également installée, notamment lorsqu'Arnolphe attrape violemment Alain et Georgette encore assis à terre, afin de montrer sa supériorité. Il est donc représenté comme un tyran qui effraye tout le monde. Afin de montrer cette peur, Didier Bezace laisse ces personnages au sol, ils marchent à quatre pattes pour se rejoindre ce qui illustre leur infériorité.

   Je trouve que cette mise en scène est fidèle à l'œuvre originale L'école des femmes et captive le spectateur. On peut donc dire que Bezace a plus d'un tour dans sa besace!

29 mai 2016

"Epouser une sotte est pour n’être point sot", par Mathieu

Photo de Cosimo Mirco Magliocca.
Julie Marie Parmentier (Agnès)
Thierry Hancisse (Arnolphe)
Pièce de Jacques Lassalles

     Note d'intention

     Dans cette scène, Arnolphe doit être joué d'une façon tyrannique et égoïste. On peut suggérer une ambiance qui nous attire. Les costumes sont beaux et élégants.Les lumières donnent une touche céleste à Agnès.

    Agnès est si belle que l'on croirait une enfant délicate et pure. Mais il faut se méfier de l'eau qui dort. Agnès si fragile devient forte et rebelle.

    Arnolphe a l'air dépité et hanté par la jalousie. Son physique dégage une impression de domination. Ses habits montrent sa richesse. Il pense avoir une femme-objet entre les mains.

    Cette situation est à la fois drôle et grave.

"Jusqu'au moindre mot imprimez-le vous bien", par Ellie-Joy et Erine (L'école des femmes, acte III, sc. 2)

 

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Note d'intention

     Nous avons choisi cette scène car elle est la représentation même des idéologies et enseignements d'Arnolphe. En effet, dans cette scène, Arnolphe ordonne à Agnès de lire Les Maximes du mariage. Autrement die, de nouvelles règles qu'elle doit respecter. Par ailleurs, pour Arnolphe, la femme doit être éduquée par l'homme et obéir à tout un panel de règles données par ce dernier. Elle doit être obéissante, ignorante et naîve. Seulement, d'après nous, c'est dans cette scène qu'Agnès perçoit l'absurdité de cet enseignement. Ce qui fait de cette scène un passage clé de la pièce.

   Selon nous, dans cette scène, Agnès doit avoir un jeu de scène très restreint. En effet, elle doit se tenir droite, debout, écouter, obéir et lire sans expression ni intonation, tel un robot. Suite à la lecture de la première maxime, elle doit questionner Arnolphe du regard. L'ingénue laisserait transparaître sa naïveté par ses vêtements sobres et dans les tons clairs. Quant à Arnolphe, il est assis de façon décontractée, possède une gestuelle vive et parle de façon stricte. Son costume coloré (jaune, orange...) est extravagant et lui donne un côté ridicule apportant un effet comique. Par ailleurs, l'atmosphère doit paraître pesante, silencieuse, presque scolaire.

25 janvier 2016

Mise en son d'un extrait de "Réparer les vivants" de M. de Kérangal (AP)