critiques en herbe festival théâtral du val d'oise 2014/ clg st exupéry de villiers-le-bel

Le combat enflammé de Naïma au-delà des apparences

La première impression que donne le personnage de Naïma est celle d’une fille libre et follement amoureuse mais aux yeux de ses parents elle ne se respecte pas et se déshonore. Son petit ami, Jérémie, est français comme elle, mais n’est pas musulman, comme ses parents. Il est un moyen pour l’héroïne de sortir de cette prison que représente la famille. Mais la mère de Naïma n’accepte pas cette liaison.

Parce qu’elle n’a pas voulu suivre les pas de sa mère, Naïma est violée et brûlée.

Salahdine, Cassandra, Nathan, Fiona

Ce qui est touchant, c’est que la mère qui voulait empêcher sa fille d’aimer celui qu’elle aime regrette ce qu’elle a fait après le drame. Elle ne pourra plus lui dire ce qu’elle aurait réellement aimé lui dire. Ce spectacle évoque une famille qui a beaucoup souffert et qui tente de se reconstruire en replongeant dans ce passé douloureux et en tentant de le réparer.

Gabrielle, Léo

Le spectacle a suscité plusieurs émotions très différentes. Par moment il a pu être drôle, notamment lorsque la mère parlait arabe et utilisait un langage familier. Le plus souvent, il était dramatique et même choquant. Notamment lorsque Naïma se fait violer et brûler vive. Cela est suggéré par une vidéo qui passe sur le fond de la scène et des sons de battements de cœur précipités. Nous avons particulièrement été touchés par l’intensité du spectacle. On était transporté du rire aux larmes.

Leila

Le spectacle était court mais intense car la situation que vit la jeune femme est tragique et injuste dans la mesure où tomber amoureuse d’un « babtou » et coucher avec lui n’est pas une faute qui justifie le crime dont elle est victime.

Moussa

Des larmes de feu

Braises est un spectacle dont nous sommes sortis remplis d’émotions : de la tristesse, de la colère, de l’empathie. Nous avons été mis face aux valeurs traditionnelles et à la culture orientale et musulmane portées par le personnage de la mère déjà présente sur scène lorsque le public entre, assise sur un canapé, les cheveux en pétard, alors que du rap passe à fond. A celles-ci s’oppose la quête de liberté de la sœur aînée qui nous pose beaucoup de questions.

Randy, Dado, Noéline

Ce qui nous a plu dans le spectacle est le rapport mère / fille. Les personnages vivent en France dans une cité. C’est une famille d’origine maghrébine qui défend les valeurs d’un monde ancien. Le père n’est pas présent sur scène mais la pièce rapporte qu’il est très à cheval sur la religion et qu’il oblige même sa femme à porter le voile pour montrer l’exemple à ses filles. Naïma veut se libérer des valeurs familiales mais en paiera le prix de sa vie.

Noémie, Alou

Une Tragédie de l’indépendance

Dans ce spectacle intense, on découvre l’histoire de trois femmes le jour du mariage de la plus jeune, Leila. Alors qu’il s’agit d’un heureux événement, ressurgit un drame vécu par la famille. Face à l’autorité parentale, Naïma défend sa soif de liberté, sa volonté d’indépendance et prend avec détermination son envol. Les parents mettent les traditions et l’origine au cœur de leur principe d’éducation. Naïma est amoureuse d’un jeune français et sa mère n’est pas d’accord car ce choix ne colle pas aux traditions. Elle s’enfuit avec lui et va en subir les conséquences dramatiques. La pièce est dure mais délivre un très beau message qui sensibilise sur les questions de la liberté, l’avenir, l’indépendance des femmes et les différentes interprétations qu’on peut faire des valeurs religieuses.

Brianna, Dado-Djeny

Le titre Braises évoque les flammes dans lesquelles a brûlé Naïma. L’histoire est bouleversante car on voit à la fin une famille démunie. Les hommes sont absents. Les femmes résistent même dans le conflit.

Léo, Gabrielle

C’est un spectacle intéressant qui parle d’une famille d’origine arabe qui vit en France. La mère râle tout le temps mas reste bienveillante et à l’écoute de ses filles avant de sombrer dans la folie. Le personnage principal est une jeune fille dont le père organise un mariage arrangé. Elle ne veut pas se marier avec Sami car elle est déjà amoureuse de Jérémie et s’enfuit chez lui. Elle se fait attraper par un groupe de garçons qui la viole et la tue pour la punir car ils pensaient qu’elle n’avait pas le droit de faire cela. La pièce me paraît être proche d'une certaine réalité.

Kémoko

Une histoire assez bouleversante

Braises est une pièce assez courte mais malgré cela, les actrices ont pu nous transmettre un message sur ce qui nous entoure. Elles ont aussi réussi à nous remettre en question sur certaines choses.

En entrant dans la salle, nous voyons une femme assise sur un canapé. Sur scène, il y a également un miroir, un mur au décor oriental avec du rap en musique de fond. La femme assise sur le canapé est la mère : elle commence à perdre la tête. Elle est accompagnée de ses deux filles : Naïma qui décède pendant la pièce et Leila qui va se marier.

La pièce oppose deux idées différentes : la religion pour la mère et se sentir libre et tranquille pour Naïma. C'est une belle pièce : on peut rire comme pleurer. Un spectacle superbe.

Noéline

Les optimistes de Lauren Houda Husein et Ido Shaked - Théâtre Majâz

Inauguration du 34è Festival théâtral du Val d'Oise le vendredi 4 novembre 2016 à L'Espace culturel L'Orange Bleue à Eaubonne

C’est l’histoire d’un prénommé Samuel qui va en Israël, dans la ville de Jaffa, pour vendre l’ancienne maison de son grand-père qu’il ne connaît pas et qui vient de mourir. C’est là-bas qu’il va découvrir le passé de sa famille…

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Bien que (Médina Mérika ) soit doté d'une esthétique sobre et forte,on regrettera que le texte soit finalement assez naïf ( rires et volonté intellectualisée de liberté oscillent l'un dans l'autre). On entend l'essentiel de ce qui ressort régulièrement des discours libertaires : émancipation de la femme, libre pensée, liberté laissée à chacun de choisir son mode de vie. Candide mais primordial. On admire Sefsaf qui parvient à prendre le taureau par les cornes pour dénoncer l'extrémisme quand ( Médina Mérika ) assume frontalement cette lutte scénique. 

Hadrien Ville - www.sceneweb.fr

Abdelwahbel Sefsaf n'a pas peur de s'aventurer en terrain miné, de se placer en prise directe avec la réalité dont il amène la complexité sur le plateau. Loin de tout discours idéologique, de propos en noir au blanc , il tente l'intelligence de la critique et des nuances, dans une parole de très grande liberté. Il inscrit son propos dans les bouleversement des printemps arabes et aussi dans les cicatrices laissées en Algérie et au Liban. On est chaviré par ses images de Beyrouth, ville symbole de résistance.

Le monde diplomatique

Enzo et Bruno