Critiques

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12 décembre 2014

Entre film et théâtre, Hansel et Gretel a fait du bruit

Par amour pour sa dulcinée, le fils d'Hansel et Gretel abandonne ses parents dans la nature à plusieurs reprises pour ne pas mourir de faim. Il nous rappelle le conte du Petit Poucet car les parents sèment de la nourriture et des lucioles pour retrouver leur chemin mais à une différence près ce ne sont pas les enfants mais les parents qui se perdent dans la forêt.

Cette histoire est inspirée de contes détournés car Hansel et Gretel sont enfantins. En effet, ils nous font retomber en enfance grâce à leurs fameux tours de magie. Après avoir rencontré la jeune sorcière, le fils d'Hansel et Gretel tombe sous son emprise.

L'histoire d'Hansel et Gretel est diffusée sur un écran comme au cinéma. L'originalité de cette pièce de théâtre est que ce film est muet et que les bruitages et les paroles sont faits en direct et sur scène par les acteurs devant les spectateurs. Ils nous donnent l'impression de ne pas être sur scène et que le film n'est pas muet grâce à leurs manipulations. Le spectacle demande pour les acteurs une grande concentration et une grande technicité.

Le spectacle est entier puisque l'on a même des chansons sur scène, celles de la sorcière qui font avancer l'histoire, elle nous font penser à du music-hall.

Pour conclure, le spectacle est réussi, les bruitages sont corrects ainsi que coordonnés. Nous avons apprécié ce spectacle pour sa spontanéité et son originalité.

Sophie, Marine et Florine.

Jeanne Barré, une femme face à sa condition

Jeanne Barré la voyageuse invisible, est un spectacle magique qui unit le théâtre et la musique pour conter le voyage magnifique d’une clandestine à bord d’un bateau qui lui fera découvrir le monde et la vie en mer.
Après avoir embarqué à bord du “ bateau-théâtre ”, on a plus que ses yeux pour regarder la scène en bi-frontal, où les acteurs joueront le texte avec beaucoup d’émotions pour nous faire vivre en direct le voyage de Jeanne Barré, une femme qui aime la science et la nature, et qui mettra sa vie en jeu pour faire le tour du monde avec son mari. En effet, les femmes sont interdites à bord et Jeanne Barré est obligé de transgresser cette loi en se travestissant en homme. Le docteur la couvre pour lui permettre de réaliser son rêve. Sur scène les acteurs donnent tout ce qu’ils ont, et sur le rivage, le violoncelliste joue de ces instruments pour nous faire ressentir toutes les émotions à travers le violoncelle, avec ses notes graves et aiguës, un xylophone, un pipeau, et une luth.
En définitive, ce spectacle ne pourra que vous plaire parce que c’est un voyage palpitant, à partir d’une fausse identité et d’interdiction bravée.
Lucas

Une vie de bric-à-brac

Nous sommes allés voir Cockpit cuisine, de la Bande passante conçu par Benoît Faivre, Laurent Fraunié et Harry Holtzman et nous l'avons apprécié.

L'histoire est reconstituée par des objets que Marc Dabo, ainsi, que ses deux cousins mettent en scène. Dès que l'on passe le seuil de la porte, on rentre dans l'intimité reconstituée de Marcel Blondeau. Les caméras et les écrans nous montrent les montages photo et les collages qu'ils ont créés. La pièce est dans l'ensemble drôle même si certains moment de sa vie sont tragiques, comme son histoire d'amour. Marc Dabo ainsi que ses compagnons ont réussi à recréer, dans un tuyau de canalisation grâce à du bricolage et des idées farfelus un long passage de sa vie. La projection d'assiettes nous permet de découvrir ses nombreux voyages sur le thème de son amour perdu, et les livres sur la recherche de son père.

Cette pièce est dans l'ensemble correcte même si l'installation de la mise en scène est parfois très longue. Cockpit cuisine nous permet de nous identifier aux personnages et àa la vie de Marcel Blondeau.

Mallaury, Céline et Zoé

24 novembre 2014

Court-Miracles, une tragicomédie pour acrobates et marionnettes

Dans le cadre de la 32e édition du festival théâtral du Val d'Oise, nous sommes allés voir Court -Miracles, mis en scène par Christian Coumin et interprété par la troupe Le Boustrophébon. Cette pièce programmée au théâtre L'Orange bleue, à Eaubonne, raconte la guerre d’une manière amusante grâce à ses acrobates et leurs marionnettes.

Le spectacle est surprenant car il se joue sans dialogues. En effet, les personnages jouent bien ensemble mais sans se parler. Un pianiste accompagne et rythme ce qui se passe sur scène comme dans les films muets de Charlie Chaplin. La musique jouée en direct sert à exprimer les sentiments des personnages et les transmettre aux spectateurs. L’absence de mots oblige les comédiens à jouer en accentuant leur gestuelle pour réussir à nous faire comprendre ce qu'ils font.

Au début et à la fin de la représentation, on aperçoit des rats qui gravitent autour de la cabane en bois qui sert de décor. Ils symbolisent la saleté et la puanteur en période de guerre. Les costumes bien réalisés représentent les corps mutilés des soldats revenus du front.

Les hommes blessés s’entraident pour lire le journal, se rouler une cigarette et ont aussi recours à des pantins à l’aspect comique et grotesque. Ils s’unissent et se complètent sur scène pour accomplir des numéros de jonglage, de danse sur rollers, de funambulisme sur un fil électrique… souvent humoristiques car déséquilibrés.

On ne distingue plus vraiment les hommes des marionnettes qui une fois animées paraissent elles-mêmes humaines. Citons pour exemple, le petit garçon qui porte sur son dos un sac de patates où est caché le marionnettiste qui le rend mobile. Quand une charrette remplie des corps morts à la guerre est tirée par un fossoyeur, le haut du corps de l’acteur vivant mime un des cadavres tandis qu’avec ses jambes, il fait avancer la marionnette qui le transporte.

Au début du spectacle, une infirmière porte un petit garçon blessé et essaie désespérément d’enlever le bras du bonhomme qui lui tombe sur la figure. Ce genre de comique de gestes revient souvent et rend plus drôle le sujet terrible de la pièce.

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