Mercredi 4 Mai 2011
Par Claude Girardon (Collège Camille Claudel, Montigny (95)) le 03 juillet 2011, 23:42 - Au jour le jour - Lien permanent
Aujourd'hui je suis accueilli dans la classe spéciale.
7 élèves sont présents sur un maximum 10 possibles.
Ce sont des élèves avec de grandes difficultés. Un projet éducatif est prévu pour chaque élève.
Un seul professeur les prend en charge. La plupart des matières se font en commun.
Quelques élèves participent à d'autres cours avec les autres élèves. Je reconnais d'ailleurs un des bâtisseurs du bateau en carton et également un participant au projet comenius.
Pour les Mathématiques, Ils suivent des parcours différents. Ils font des exercices sur une photocopie de livre et possèdent un livre avec les corrigés.
Ils ont des livres adaptés à leur niveau. Un numéro et une lettre indiquent le niveau étudié.
Par exemple : 8A désigne un niveau allégé du niveau 8 et 8B un niveau un peu plus difficile. Un 8 seul indique le niveau normal.
L'enseignant peut plus facilement apporter une aide individuelle.
Chaque élève a un projet professionnel.
Je ne connais pas exactement leur niveau d'anglais mais l'élève auquel je m'adresse pour lui dire que je l'ai déjà vu dans un groupe, comprend parfaitement ce que je lui dis.
Cours d'Anglais.
C'est un autre cours qui est prévu mais quand mon hôte annonce qu'elle va avoir un cours avec des élèves qui posent problèmes, je lui dis que ce n'est pas le sujet enseigné qui m'intéresse mais aussi le comportement des élèves. Nous changeons nos plans et je la suis dans ce cours.
J'arrive dans une classe de niveau 7 comprenant 19 élèves.
Ils sont en effet un peu plus bruyants.
Deux élèves parmi les plus agités demandent à se présenter.
La correction des exercices se fait sur le Tableau Numérique en projetant un logiciel correspondant au livre qui fait apparaître les réponses au fur et à mesure.


Un élève arrive en retard, on lui demande de retirer sa casquette.
Ensuite les élèves sont invités à faire la suite des exercices dans leur livre. Certains vont nettement plus vite que les autres.
Un groupe de 3 élèves et un autre de 2 élèves travaillent peu. Le groupe de 3 passe beaucoup de temps à bavarder. Le professeur n'intervient pas pour faire cesser les discussions.
Le professeur passe parmi les élèves pour apporter de l'aide.
A la fin de l'heure un élève est gardé pour parler de son comportement. Il lui est reproché de faire du harcèlement auprès de deux autres élèves.
Cours de Mathématiques
Niveau 9 du collège, une classe de 21 élèves.
C'est un peu bruyant mais de nombreux élèves lèvent la main pour passer corriger les exercices. Le professeur en choisit 3.
La correction se passe dans le calme.
Ils résolvent des systèmes à deux inconnues du premier degré en utilisant la méthode de substitutions.
La résolution est très directe. Il n'y a pas d'explications comme en France.
Ensuite le professeur donne un exemple de résolution par addition dans lequel une inconnue s'élimine.
Il propose après un système dans lequel aucune inconnue ne s'élimine sans modification de l'écriture du système.
Il invite les élèves à réfléchir. L'un d'eux propose une solution. Le professeur le félicite et les autres l'applaudissent.
Il leur demande alors de faire des exercices de leur livre.
Les élèves écrivent librement sur un petit cahier au crayon à papier.
Pendant ce temps il consulte sur l'ordinateur le registre d'appel et commente le nombre de retards de certains élèves, le tout sur le ton de la plaisanterie avec des réponses dans le même ton des élèves.
Le professeur me dira qu'il peut se le permettre car c'est un groupe sympathique et de très bon niveau. Dans d'autres classes, il oblige les élèves à lever la main pour obtenir la parole.
Visite d'une école primaire.
Cette école est à deux pas du collège. Il y a actuellement 330 élèves.
Cours de Mathématiques
Une institutrice m'invite dans sa classe de niveau 4 constituée de 15 élèves.
Ils font des exercices dans un fichier. Une page contient les connaissances basiques et d'autres pages sont des pages de compléments. Les fichiers sont conçus de manière à permettre une auto-correction par les élèves.
Les élèves ont un test noté par mois.
Seuls les niveaux 1 à 3 n'ont pas d'évaluation chiffrée. Les appréciations sont « excellent », « bien» ou « assez bien».
Un test de fin d'année est prévu.
Cours d'anglais
Je rejoins un demi-groupe de niveau 4 de 10 élèves. C'est leur seconde année d'anglais.
Un texte est présenté avec le vidéoprojecteur. La professeur prononce les mots et les élèves les répètent.
Une page du livre est présentée avec le visualiseur pendant que le texte est lu par des voix enfantines sur un CD.
Ensuite le texte est relu et traduit phrase par phrase par les élèves.
Les élèves relisent le dialogue en se partageant les rôles.
L'institutrice donne du travail à faire à la maison.
Un élève est un peu à part des autres. C'est un élève d'un groupe spécial. Mais comme il est bon en Anglais, il participe à ce cours.
Cours de travail manuel.
4 filles et 3 garçons de niveau 3 construisent des mangeoires ou des abris à oiseaux.
Ils ont deux heures par semaines obligatoires. Le premier semestre ils font de la menuiserie et du travail textile. Pour le second semestre ils peuvent choisir entre les deux.
Les élèves manipulent les scies et les marteaux sans crainte.
Le professeur me fait visiter d'autres ateliers attenants au sien prévus pour le collège. On y trouve des ateliers pour le bois, le métal ou les textiles.