64 enfants vivent en autarcie complète dans une grande maison. Ils n'ont aucun souvenir de leur vie passé. Ils doivent suivre des règles très strictes et absurdes : uniforme, ruban de couleur selon l’âge, piqûre de 10 heures, espace de cinquante secondes entre deux bouchées lors du repas, sport défouloir : l’« inche », un jeu de « chien »…

Les jeunes sont encadrés par des surveillants tous nommés César : César 1, César 2, César 3. Un seul écart de conduite, et c’est la sanction : « claque tournante », « frigo »…

Les enfants sont divisés en couleurs selon leur taille. Méto est un « rouge », il fait partie des plus grands dans la « Maison ». On y arrive tout jeune, comme Crassus que Méto devra initier aux règles de la vie communautaire, mais quand ils ont trop grandi ils quittent la Maison.

Mais pour aller où ? Pour faire quoi ?

Méto veut comprendre. Il va donc tout tenter pour savoir la vérité. Peu à peu, il repère les mouchards et ceux qui comme lui remettent en cause l’ordre des choses et les strates de l’organisation totalitaire de la Maison.

Méto prendra la forme d’une trilogie. Yves Grevet prend donc le temps d’exposer la situation dans ce premier tome. Il décrit une atmosphère étrange, angoissante. Il décrit le milieu carcéral de la maison à travers le regard de Méto, ainsi que les effets psychologiques dévastateurs que cet environnement exerce sur les enfants.

Yves Grevet se rapproche de réalités historiques, avec par exemple la diffusion de films de propagande, des expériences de médecine sur les petits…L’horreur n’est jamais loin.

Le professeur documentaliste