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La Porte, je me trouve  maintenant juste en face d’elle.  Mais qu’ai-je donc fait pour mériter cela? Cette porte impressionnante, faite de pierres, semble n’ouvrir sur  nulle part. Et pourtant c’est derrière cette seule et unique porte que l’on va me juger.  Mais pourquoi l’enfer et pas le paradis ? Et d’abord qui était ce messager qui m’a annoncé que l’Enfer m’était  réservé? Il est bien dommage que son visage ait été dissimulé derrière une cape qui recouvrait son visage, ne laissant apparaître que des yeux de braise..

•        Quand je pense que l’autre, celui qui est en train de se faire juger,  attendait avec moi depuis plusieurs heures. Depuis qu’il a franchi cette maudite porte, je ne cesse d’entendre des gémissements, des cris de souffrance et de regrets, des bruits assourdissants, terrifiants ! Je ne me sens pas de taille à affronter cela, il n’y a plus aucun échappatoire. Je suis totalement paralysé.

•       Qu’y a-t-il donc derrière cette porte, bon sang ?! Serais-je jugé en fonction de mes erreurs et péchés ? Après tout l’erreur est humaine.

•       Assis tremblant sur le perron, je suis en train de revoir toute ma vie, oui toute ma vie défiler en seulement quelques secondes de ma plus tendre enfance au jour où mon âme a quitté mon corps.  Quel que soit l’issue du Jugement, je ne regrette rien de ma vie…!

•       La porte vient de s’entre-ouvrir, une voix sèche et terrifiante dit : suivant !  Je distingue seulement une silhouette imposante et lugubre. Je n’ai  pas d’autre choix, il faut avancer. Je me tiens au chambranle, je pose l’une de mes mains sur l’immense porte faite de pierres, pour éterniser l’instant où je suis encore sur le perron. Tout cela ne peut être que le pire cauchemar imaginable, rien d’autre, je vais me réveiller dans l’instant. Mais mon mince espoir est balayé telle une rafale de vent. Je ne rêve pas, c’est bien la réalité.

•        Alors, je fais un pas vers l’entrebâillement de la porte,  je souris de façon automatique sans joie : "Alors c’est ça les Enfers !en découvrant ce qui se cache derrière la porte."