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Les Choses de la vie, Claude Sautet (1970)

Les choses de la vie est un long-métrage français réalisé en 1970 par Claude Sautet (1924-2000), c’est une une adaptation du livre de Paul Guimard écrit en 1967. Michel Piccoli, Romy Schneider et Léa Massari sont les acteurs principaux de ce drame.

C’est après un troisième long-métrage, d’ailleurs passé inaperçu, que commence pour Claude Sautet une période de doute. Il change de style, choisit Jean-Loup Dabadie comme scénariste de ses films, et en 1969, ils réalisent Les Choses de la vie qui est chaleureusement accueilli par les critiques.

Les choses de la vie relate de manière douce et agitée l’histoire d’un accident de voiture. Grâce à la forte présence de flash back parsemés ça et là, on parvient - avec quelques difficulté tout de même - à comprendre les évènements précédant l’accident. L’unique victime est Pierre un architecte divorcé, en couple avec Hélène.   

Le film commence  dans une musique de klaxons et de brouhahas, directement sur la scène de l’accident. La seule chose dont nous sommes informés c’est qu’il y a eu une victime: elle est dans le coma.
Le début nous donne l’impression que le film poursuivra de manière aussi mouvementée, sur ce tempo, ce qui n’est pas la cas.Pour introduire le flash back le réalisateur utilise un autre flash back: on retourne en arrière une première fois pour voir un homme au volant de sa voiture: une Alfa Romeo Giulietta Sprint de 1959, même voiture que l’on voit en morceaux au début du film - des passages nous remontrant la voiture se retournant sur elle même reviennent incessamment à l'écran (près de soixante dix prises pour la scène de l'accident) - Il conduit dans la nuit, dans une autoroute qui semble infinie. Et enfin, le second flash back, qui nous plonge encore plus loin dans son passé. La seconde partie dévoile Hélène et Catherine: le dilemme de Pierre.

Pierre hésite entre les deux femmes de sa vie: Catherine, son ex-femme avec qui il a eu un fils et dont les souvenirs demeurent encore douloureux (l’Île de Ré est un des souvenirs qui va rester présent tout le long du film), et Hélène, la raison de sa rupture avec Catherine. Pendant tout le film plusieurs questions restent suspendues et le spectateur avec. Pierre va t-il mourir suite a l’accident? Va t-il rester avec Hélène ou décider de reconquérir Catherine qui semble toujours avoir des sentiments?

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L’intérêt et l'objet des choses de la vie n’est pas réellement de créer du suspens mais grâce à celui-ci de faire passer des émotions. C’est pourquoi, pas de grande action, le film se déploie de manière monotone, douce, légère et grave à la fois. Très peu dialogué - Hélène est d’ailleurs un des seuls personnages à vraiment parler; même Pierre, personnage principal n’est pas un grand bavard -, Les Choses de la vie présente peu d'écarts entre la langue d'hier et celle d'aujourd'hui. Il en va de même des décors qui sont ceux de Paris et n'ont pas vraiment beaucoup changé.

De plus ce film n’a pas besoin de la vélocité de notre époque car son but est de nous toucher avec Les Choses de la vie, titre que l'on peut interpréter de deux manières : la fatalité de la vie, la monotonie, le hasard, le destin qui mène vers la mort; ou encore tous ces objets (ou choses) qui nous semblent banales à première vue mais qui, comme des « boîtes à nostalgie » nous rappellent des personnes, des souvenirs.