Revue de presse sur Whiplash
Par Paul DE MACEDO ANGELICO le 12 mars 2017, 10:40 - Ciné-Club - Lien permanent
Un film renversant aussi bien pour les grands que pour les jeunes!!
Whiplash
Synopsis : Neyman, un jeune batteur, rencontre Terence Fletcher, le professeur de l’orchestre le plus prestigieux dans l’école où joue Neyman. Il l’accepte dans son orchestre, mais Neyman va vite comprendre qu’il faut s’imposer pour gagner sa place dans cet orchestre, dont son professeur sympathique en apparence, deviendra d’une cruauté sans pareil.
Critique 1 – par Laura Tuffery - Mediapart
https://blogs.mediapart.fr/laura-tuffery/blog/241214/whiplash-quatre-boules-de-cuir-pour-un-swing
Dans la critique de Laura Tuffery, nous constatons qu’elle a un point de vue très positif sur ce film. Elle utilise notamment des termes mélioratifs dans le but d’encenser Whiplash, que ce soit d’un point de vue du scénario, des acteurs ou de la réalisation.
Elle qualifie la confrontation du maître et de l’élève, de duel musical, et compare la scène à un ring, dont le point de contact est l’excellence et l’ambition, celle de devenir batteur professionnel pour Andrew.
La musique, considérée comme le 3ème personnage du film par Laura Tuffery, donne du rythme, tel un morceau de jazz, et ceci est largement repris dans la critique par l’utilisation du champ lexical de la musique.
Cette critique décrit fort bien l’atmosphère du film, ainsi que la tension entre les personnages, sans pour autant que le combat devienne destructeur. L’obstination d’Andrew à devenir ce qu’il rêve d’être, reste en accord avec l’attente du chef d’orchestre. De plus, les photos postées dans la critique, sont aussi choisies pour permettre au lecteur de sentir l’atmosphère du film. On peut entrevoir les deux faces du personnage (cf. J.K. Simons), devant les caméras et en tant qu’acteur. Ceci permet d’anticiper la relation passionnée qui va s’établir entre les acteurs et le téléspectateur.
Critique 2 – Par Mathilde Blottière – Telerama
http://television.telerama.fr/tele/films/whiplash,77549594.php
Mathilde Blottière donne un point de vue positif du film. La description des personnages est concise, voire succincte. Là aussi la salle de concert est comparée à un ring sur lequel Andrew Neyman le batteur et Terence Fletcher le chef d’orchestre s’affrontent se livrent à un combat. On comprend que la souffrance physique et morale est omniprésente, mais elle en parle avec beaucoup d’émotions et de sensibilité.
Ici aussi, les termes musicaux sont nombreux et on sent que le rythme du film est semblable aux variations d’un thème musical et des rythmes et cadences qui s’y rapportent (harmonieux, syncopé, tempo, twist), propres au jazz.
Cette critique plus courte et condensée, est davantage descriptive, tempérée et réservée, voire avec trop de retenue. Mathilde Blottière joue sur l’émotion et traduit la sensibilité portée par le film, mais elle laisse au téléspectateur l’opportunité de se faire sa propre idée, de visualiser et d’intérioriser quelques moments, qui lui donneront envie ou non de vivre l’aventure et d’aller voir ce film.
Critique3 – Le monde
Dans cette critique, apparaît très clairement un point de vue beaucoup plus négatif du film. Les termes utilisés sont cette fois péjoratifs avec une vision négative de l'élitisme et de l'excellence, comparée au sacrifice et à la sainteté. L'ambition devient obstination et sacrifice.
De plus l'auteur de cette critique porte un jugement sur le spectateur qu’il réduit à un témoin voir admirateur de la violence résumée à un combat de virilité et qu’il traite de cancre.
La comparaison de l'orchestre à une meute lui confère une connotation bestiale.
Assorti de titres chocs « Duel de mâles au sein d’un orchestre », « microcosme totalitaire », l’auteur de cette critique est excessif dans ses propos. Il dénigre le scénario et les acteurs. Selon moi, il ne respecte pas les personnages ni D. Chazelle, et ne tient pas compte de l’approche de celui-ci qui au contraire contient et dose le degré d’intensité de chacune des répliques lorsque celle-ci deviennent trop violentes, pour pouvoir laisser les personnages s’exprimer musicalement à la fin du film.
La photo identique à l’une de celle postée dans la critique de Laura Tuffery, n’a pas du tout le même impact. On voit ici Terence Fletcher, tel un « animal » prêt à bondir et sommes loin de l’image des deux athlètes qui s’affrontent sur le ring.
Le chroniqueur, dénigre aussi bien le metteur en scène, que les acteurs et les spectateurs, ce qui de mon point de vue, retire la crédibilité à cette critique.