L'evolution des techniques : de la pellicule au numérique

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Qu'est ce qu'une pellicule ? 

Une pellicule est une bande souple dont la largeur est variable. Elle est recouverte de plusieurs couches de produits chimiques à base d'halogénure d'argent réactifs à la lumière. Ces composés définissent les caractéristiques du film comme la sensibilité ou la définition.

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Les différents modèles

1) La pellicule inflammable ou le film flamme

 Les premières pellicules étaient en nitrate de cellulose, composant très inflammable. Cela leur valut le nom de « pellicule inflammable ». Ces pellicules étaient enroulées dans des galettes de 600m.

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Des lanternes étaient utilisées pour projeter les images mais aussi pour que la bande son soit lue par un détecteur qui ne marche qu’avec du courant électrique. Le risque d’incendie était encore plus présent. 

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L’utilisation de la pellicule inflammable obligeait l’usage de deux projecteurs pour la projection des films. Une galette permet de diffuser 20 minutes d’un film. Lors de la diffusion de la première bobine, le deuxième projecteur était chargé avec la suite du film. Pendant la projection de la deuxième bobine du deuxième projecteur, le projectionniste chargeait la troisième bobine sur le premier projecteur. Cette action se répétait jusqu’à la fin du film.

 

2) La triacetate de cellulose 

La triacetate de cellulose est un support moins inflammable, moins transparent et plus solide que la pellicule inflammable. Il permettait l’assemblage de toutes les bobines et l’utilisation d’un seul projecteur.

La découverte d'une durée de vie limitée et d'un vieillissement rapide arrêta toute utilisation de cette pellicule.

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3) La pellicule de polyester 

Dans les années 80, une pellicule de polyester fait son apparition, elle est plus transparente et beaucoup plus solide que les deux autres supports. L’inconvénient de sa solidité était qu’elle dégradait les projecteurs.

 

Les différentes tailles de pellicules

Les pellicules se différencient par leur taille et le nombres deperforations.

La qualité de l’image varie selon la largeur de la pellicule : plus la pellicule est large, plus l’image est de qualité. Les formats larges de pellicules sont donc plus chers. Chaque format de pellicule intègre la bande sonore (entre les perforations) en plus du support.

 

Assemblage et restitution d'un film 

Le projectionniste reçoit le film sous forme de plusieurs galettes contenant les bobines.

Celles-ci sont collées par des bandes adhésives grâce a un appareil appelé « la colleuse  ».

Cet appareil assure que :  - le film est bien en place

                                          - le papier adhésif est bien perforé.

Les projectionnistes s’assurent que :  - les bobines sont dans le bon ordre et dans le bon sens

                                                            - les bandes sont du bon coté

Le projectionniste met en place une bande adhésive métallique au début et a la fin de la bobine du film final.

Cette bande permet de déclencher :

- l’ouverture/fermeture des volets de projection,

- l’extinction de la musique d’ambiance et des lumières,

- la mise en route de la chaine de son,

- l’ouverture/fermeture du rideau  

A la fin de toutes les projections du film concerné, le film est remis sous la forme de plusieurs galettes. Les bandes métalliques sont retirées. Certains projectionnistes démontent le film pendant sa projection. Cela permet de gagner du temps  mais augmente le risque de rayures et de dégradation. 

 

Qu'est ce que le cinema numérique ?

Le cinéma numérique est le fait de ne plus avoir de support physique : le film n’est plus imprimé sur de la pellicule mais sur un support numérique (carte mémoire, disque dur). Les films ne sont plus diffusés par des projecteurs bobine mais par des projecteurs numériques.

Schema d'une camera numérique 

La Lumière est la scène filmée par la camera, passe par l'objectif. Des capteurs transforme la scène en signaux électrique puis un convertisseur convertie ces signaux en données numériques. Ces données seront lues par le projecteur numérique. 

Les différents types de supports numériques                                                                                                                  

Au début, l’enregistrement des données numériques issues du capteur s’effectuait sur des bandes magnétiques.De nos jours, cela se fait sur carte mémoire ou disque dur.

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Carte SD 

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Disque dur 

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Bande magnétique 

 

Le Digital Cinema System Specification 

Le Digital Cinema System Specification est une norme crée par les plus grands studios du cinéma du monde. Elle permet de définir les définitions d’image (2k et 4k), leur compression et les formats des fichiers informatiques correspondant aux images, sons et sous-titres utilisés dans le film.

Cela permet à tous les cinémas du monde qui reçoivent le film de le projeter à l’identique en salle de cinéma.

 

La projection sous le cinema numérique 

La récupération du  film pour la projection se fait sous format de fichiers numériques compressés et cryptés(nommé Digital Cinema Package)  par satellite, câble…                                                                       

 Le DCP contient l’ensemble des fichiers informatiques (images, sons, sous-titres) du film.                                                    

Ils sont enregistrés sur le disque dur du serveur du cinéma. Ils sont ensuite décryptés et décompréssés afin d’être diffuser par le projecteur numérique. 

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Projecteur 
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Serveur

 

 

 

 

 

 

 

Les avantages du passage au numérique 

Meilleure qualité de projection : La qualité du film sur pellicule dépend de la copie. La copie d’un film sur numérique a la même qualité que l’original.

Gain financier : Une pellicule coûte plus cher qu'un disque dur réutilisable. 

Meilleure luminosité d’image : Sur une pellicule, la luminosité varie sur une même image alors que sur le numérique, la luminosité est identique partout.

Facilité de manipulation : Une pellicule est longue de plusieurs kilomètres et lourde. Le film est donc découpé en plusieurs parties. Le projectionniste doit assembler et reconstituer le film lorsqu’il le reçoit. En numérique, un simple transfert ou un disque dur peut contenir le film.

Possibilités accrues de faire des effets spéciaux plus impressionnant                                                                     

Georges Lucas, réalisateur des Star Wars a réalisé les épisodes 4 à 6 avant de pouvoir réaliser les épisodes 1 à 3 car la pellicule ne lui permettait pas de faire les effets spéciaux qu’il avait en tête.

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      1999                 2002                 2005              1977              1980               1983               2015                      2017 

 

L’inconvénient majeur est le fait d’investir dans de nouveaux matériaux de projection pour acheter des versions supérieures et toujours meilleures que les précédentes.

La pellicule se rarifie mais certains grands réalisateurs utilisent encore la pellicule pour leurs films : « Les 8 Salopards » de Quentin Tarantino  est filmé en 70mm.

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