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«Les choses n’arrivent jamais comme on croit...»

Les choses de la vie est un film français produit en 1969 et sorti en 1970, c’est une comédie dramatique réalisée par Claude Sautet. Michel Piccoli, qui incarne avec beaucoup de charme le rôle de Pierre ainsi Romy Schneider,  lui opposant sa fragilité dans le rôle de d’Hélène, irradient ce film, premier grand succès de Claude Sautet, qui, après la réalisation de deux films policiers, provoqua l’étonnement du public, en sa faveur et reçu le prix Louis Delluc. Ce long-métrage est une adaptation filmographique du livre du même nom, écrit par Paul Guimard, en 1967.

Un grave accident de la route entre un camion est une voiture rassemble les passants. On donne les premiers soins au conducteur de l'un des véhicules, Pierre, qui vient de perdre le contrôle de sa voiture. A 40 ans, il est architecte. A première vue, il semble avoir parfaitement réussi sa vie. En réalité, il n’est pas si heureux que ca. Il s'est séparé de sa femme, qu'il aime peut-être encore, et étouffe sous l'amour de sa maîtresse, Hélène, qu’il juge trop possessive. Son fils ne cesse de lui témoigner une hostilité nourrie du fait d'avoir été abandonné. Pierre décide de partir en vacances avec son fils, mais ce jour là tout bascule...

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«Les choses n’arrivent jamais comme on croit... C’est le sujet de tous mes films.» - Claude Sautet.

En effet, ce film mêle une histoire d’amour, un divorce et un accident de la route. Ce sont des choses de la vie, des choses qui arrivent sans qu’on ne s’y attende, elles sont tout simplement imprévisibles. Claude Sautet a pour objectif, en donnant une puissance tragique à des faits banals, de nous faire réfléchir. Nous faire réfléchir sur ces simples dilemmes, auxquels on porte souvent excessivement attention, mais qui peuvent changer une vie. C’est la thématique illustrée dans ce long-métrage qui a marqué l’histoire du cinéma.

Durant tout le film, Pierre, l’homme qui va mourir nous fait le bilan de sa vie, sa vie qui elle, honnêtement ne nous intéresse pas mais Claude Sautet a réussi à nous faire garder le fil sur toutes ces petites choses de la vie qui on tant d'importance quand elles nous concernent mais qu'on ne remarque même pas chez les autres. La scène de l’accident, cœur du film, est transmise au début du film et ce qui nous parait être des « flash back » apparaissent durant le film, on comprend donc que l’accident ne s’est pas encore produit.

C’est alors que le film est intéressant car à chaque instant ou Pierre est au volant, on analyse toute voiture ou décor qui pourrait amener à un accident, cet accident on l’anticipe, va t-il arriver maintenant ? Ce film est présenté tel un compte à rebours. Pierre, au volant de son Alfa Romeo des années 60 décide de partir en vacance avec son fils, dans le but de faire plaisir à sa compagne. C’est à ce moment crucial qu’a lieu l’accident.

Les personnages peuvent se reconnaitre à travers la citation de William Shakespeare : « Il aimait la mort, elle aimait la vie».

Sombre, angoissé, préoccupé, stressé, Pierre est un personnage renfermé sur lui-même et reste muet. Claude Sautet aurait il retranscrit sa personnalité à travers ce personnage ?

« Enfant, je suis resté timide et muet longtemps. Parce que je n’ai jamais acquis la maîtrise du langage – je n’aimais que la musique. Et enfin que les hasards de la vie – et la chance – ont fait que c’est devenu pour moi le seul moyen de communiquer, plus ou moins confusément ! » - Claude Sautet.

Enfin, Sautet nous immerge dans le quotidien de la bourgeoisie des années 70. La musique de Philippe sarde est typique de cette période, elle nous rappelle l’ancienneté de ce film mais cela dit le charme des années 70 opère. Douce, elle est très adaptée aux différentes scènes, Claude Sautet opte pour un style plus doux pour les scènes plus sensibles et utilise d’autre extraits plus brutaux pour des passages plus violents ; ainsi elle leur donne un côté plus réaliste et nous aide à mieux comprendre le contexte, et ainsi elle accentue et aide les émotions, que Claude Sautet veut nous faire ressentir, à se transmettre.

Les choses de la vie est un film assez brutal mais à la fois triste et mélancolique. Il traite différentes thématiques tel que l’amour, la vie, la mort ; mais les associe et choisi deux personnages pour les incarner. Toute fois, Sautet ne cherche pas à tirer des larmes, il cherche juste à nous toucher, nous faire réfléchir mais ne pas nous faire pleurer.