Aimé Césaire - et la négritude devient un cri poétique
Par Brigitte MULLER (Lycée Galilée, Cergy(95)) le 22 août 2013, 19:10 - Lien permanent
Le 26 juin, la Martinique et la littérature française célèbrent
le centenaire
d’ Aimé Fernand David Césaire à
Basse-Pointe.
Ce poète fut également élu maire de
Port-de-France et député en 1945; Après de brillantes études, il entrera à Hypokhâgne au Lycée Louis-Le-Grand où il fera une
rencontre déterminante : celle de Léopold Sédar
Senghor. Leur amitié durera jusqu’à la mort de ce dernier
En
septembre 1934, les deux hommes fondent, avec d'autres écrivains antillais et
africains, Damas, Birago Diop, le journal "L'Etudiant
noir". Pour la première fois le mot « Négritude » apparaît. Ce mot a
été inventé pour désigner" le rejet, celui de l'assimilation culturelle;
celui d'une certaine image du noir incapable de construire une
civilisation."
En 1935, Aimé Césaire, alors qu’il est admis à
l’école Normale Supérieure, commence à écrire « Cahiers d’un
Retour au Pays natal», une de ses œuvres majeurs.
Voici pour terminer une de ses poésies :
Chanson de l'hippocampe :
petit cheval hors du temps enfui
bravant les lès du vent et la vague et le sable turbulent
petit cheval
dos cambré que salpêtre le vent
tête basse vers le cri des juments
petit cheval sans nageoire
sans mémoire
débris de fin de course et sédition de continents
fier petit cheval têtu d’amours supputées
mal arrachés au sifflements des mares
un jour rétif
nous t’enfourcherons
et tu galoperas petit cheval sans peur
vrai dans le vent le sel et le varech