Utiliser des microalgues encapsulées dans des billes d’alginate pour dépolluer l’eau ?
Par Jidenko Marie (Lycée de la Vallée de Chevreuse, Gif sur Yvette (91)) le 16 juin 2018, 13:30 - EDE seconde - Lien permanent
Projet d'un groupe d’EDE biotechnologies 206-2017 du Lycée de la Vallée de Chevreuse, Gif sur Yvette, France.
Participants et co auteurs : Elèves de seconde du lycée : Adèle, Annaïg, Eva, Clémence, Baptiste, Edern, Grégory, Laura, Lauriane, Lou-Anne, Lucas, Mamadou, Sofian, Sonia, Timothé, Thomas
Enseignant : Marie Jidenko
Intervenants extérieurs :Juanma Garcia, Imane Baîz Centre de recherche interdisciplinaire, Paris,France
Pour plus de renseignements ou fournir un retour : marie.jidenko@ac-versailles.fr
Introduction et présentation du projet ( auteur=enseignante)
Ce projet a été mené dans le cadre d’une collaboration avec le CRI (centre de recherche interdisciplinaire) et plus particulièrement l’antenne « Open science school » chargée de développer le projet DITOs (Doing it Together Science) de l’Union Européenne, visant à promouvoir les sciences citoyennes. Le groupe d’élèves concernés est un groupe de seconde suivant l’enseignement d’exploration de Biotechnologies depuis 4 semaines au début du projet. Il a été mené sur 3 séances de 2h puis 1h de bilan.
L’essence même des sciences citoyennes est l’idée que chacun peut, à son niveau avec ses idées mettre en œuvre des activités de recherches scientifiques, apporter des connaissances pertinentes sur un sujet, soulever de nouvelles questions. Chacun peut donc, en parallèle ou conjointement avec des chercheurs, contribuer à la création d’une nouvelle culture scientifique.
C’est dans cet esprit que ce projet a été mené, en laissant donc beaucoup de liberté et de moments de réflexion aux élèves dans les différentes étapes du projet : appréhender le contexte (jour 1), choisir et mettre en œuvre des expériences (Jour 2), analyser les résultats (Jour 3) jusqu’à la description du projet. À noter que la grande majorité des interventions des experts extérieurs étaient en anglais tout comme les documents fournis.
Ce document vous présentant le fruit de leur travail, est la fusion des différents éléments rédigés par les élèves après concertation collégiale. Le rôle de l’enseignant s’est limité à assurer la cohérence, combler d’éventuels éléments manquants et la mise en forme du tout.
Jour 1 : Brainstorming (auteurs : élèves)
Cette première séance ou première rencontre fut très instructive, nous avons fait, par groupe un brainstorming sur la pollution dans le monde et plus particulièrement chez nous. Dans un premier temps avons travaillé en groupe de quatre. Nous devions trouver des problèmes environnementaux et trouver des solutions à ces problèmes. Nous les avons expliqués lors d’une présentation orale
Nous avons ensuite dû réfléchir sur le problème de la pollution des cours d’eau causée par l’agriculture qui rejette des nitrates, phosphate et ammonium.
Figure 1 :Carton contenant le matériel nécessaire pour la manipulation |
Un protocole de base nous a été distribué et nous devions réfléchir à aménager les conditions de l’expérience pour obtenir des résultats différents. On nous a montré quel serait le matériel à notre disposition pour réaliser ces expériences.
Nous avons retenu des points positifs et des points négatifs sur cette séance.
Tout d’abord, nous avons aimé que tout le monde puisse prendre la parole et exprimer ses idées grâce aux post-its puis ensuite que nous puissions partager en présentant nos idées aux autres groupes : le brainstorming fut enrichissant pour chacun de nous et fut intéressant pour confronter nos idées.
Ensuite le fait que les intervenants ne soient pas des professeurs nous a fait sortir du cadre scolaire et nous a permis pour certains de nous exprimer plus librement.
L’usage de l’anglais ne nous dérangea pas malgré quelques réticences au début. Nous avons pu apprendre du vocabulaire en rapport avec le projet.
Sans nier que la séance fut très intéressante, elle fut un peu longue du fait que chaque groupe ait exposé ses idées.
Nous aurions aussi aimé une présentation personnelle plus approfondies des intervenants (quelles ont été leurs études…).
Il y eut beaucoup de points positifs lors de cette séance et les points négatifs ne furent que des problèmes mineurs.
Jour 2 et Jour 3 : Mise en œuvre des expériences (auteurs=élèves + enseignante)
Figure 1: Billes d'alginate contenant les algues |
Présentation générale
Jour 2 : À partir du protocole qui nous avait été distribué la semaine d’avant et du matériel mis à disposition dans les « box », nous dû, par groupe, réfléchir à des variations de protocoles pour mettre en place nos expériences : mettre les algues en billes et fabriquer le milieu. On devait réfléchir à ce qu’on voulait changer dans le protocole initial. Ce n’était pas facile de se décider et la préparation a été un peu longue.
Figure 2: Vue de 3 bioréacteurs les tubes en plastiques sont percés de quelques trous à l’aide d’une aiguille et reliés les uns aux autres, l’extrémité initiale étant connectée à un bulleur d’aquarium et l’extrémité final étant maintenue pliée |
Au final, les billes contenant les algues ont été mis dans différents flacons avec le milieu que chaque groupe a préparé. Puis des tuyaux percés connectés à un bulleur d’aquarium. Le tout a été placé devant une fenêtre.
Une semaine plus tard (J3) on a regardé ce qu’ont consommé les algues (phosphates, nitrates et ammonium). Dans un premier temps on a mis du milieu sans culture d’algues et du milieu avec culture d’algues dans des tubes à essais puis on a testé sil il y avait plus ou moins de phosphates, de nitrates ou l’ammonium avec ou sans culture d’algues. Pour cela il fallait ajouter de la poudre ou/ et des gouttes de réactifs. On a du adapté ce qui était décrit sur les kits car on n’avait pas mis assez de milieu sans culture d’algues de côté en J2.
On a tous pu voir qu’il n’y avait plus de billes dans les bio-réacteurs.
Les manipulations étaient très bien mais parfois, on ne savait pas vraiment ce qu’on devait faire ni comment mesurer. Cela était un peu long de faire passer chacun aux trois expériences.
Description plus détaillées du travail de chaque groupe (voir tableau 1)
Groupe 1 :
Nous voulions voir ce que ça faisait si nous mettions beaucoup d'algues, si on saturait le milieu (n.e : en algues).
Dans un premier bio-réacteur, nous avons versé un demi pot de yaourt rempli d'algues pour former les billes d’alginate et dans un second, un pot entier (50% d'algues 50% d'alginate dans les deux cas). Dans chacun des bio-réacteurs nous avons mis 1L de milieu décrit dans le protocole.
Nous avons trouvé que la pesée de tous les produits pour fabriquer l'alginate a été particulièrement longue et difficile car c'était minutieux et les doses étaient très faibles et donc dures à respecter. Nous avons trouvé que l'expérience était bien car elle était libre et nous n’avions pas de protocole détaillé, ce qui nous a permis de faire " ce qu'on voulait ", chaque groupe avait sa propre idée et expérience.
L'expérience n'a pas été concluante, le phosphate était toujours bien présent, cependant les deux expériences étaient différentes à la fin. En effet, le milieu avec plus d'algues étaient vert et l'autre jaune, mais dans les deux cas il n'y avait plus de billes d'algues.
Figure 3: Préparation des billes, suspension d'algues et fertilisant |
Groupe 2
Nous avons fait varier deux choses : la quantité d’algues par rapport à l’alginate et le fait de mettre ou non de l’engrais dans le milieu.
Groupe 3 :
Nous avons choisi de réaliser quatre fois le même milieu pour voir si on aurait quatre fois les mêmes résultats. Nous avons donc mis 50 gouttes d’algues avec 50 gouttes d’alginate. Ensuite, nous avons chacune crée 50 billes dans la solution de chlorure de calcium et nous les avons mises dans les bioréacteurs. Les bioréacteurs contenaient chacun 1L d’eau dans lequel nous avons mis : 16g de NaHCO3, 2 g de KNO3, 2g de Na Cl, 0,1g de KH2PO4 et 0,0370g de FeSO4
Figure 4: Préparation des milieux |
Groupe 4 :
Nous avons décidé de mettre en œuvre ce que nous avions dit durant la première journée. Nous avons commencé par découvrir le matériel que nous aurons à disposition pour faire le bioréacteur, puis nous avons décidé d'un protocole parmi plusieurs cités. Le protocole a pour but de décider de quelle manière nous allions créer le bioréacteur. Il y avait plusieurs idées :
-Faire varier le taux de nutriments par bioréacteurs.
-Faire varier la quantité d'algue.
Nous avons, pour finir, choisi de faire varier la quantité de nutriments. Nous avons eu le temps de faire trois bioréacteurs avec des doses de nutriments différentes, mais nous n'avons pas fais la dernière, par manque de temps.
Nous avons beaucoup aimé être libre, de choisir notre protocole. Et nous aimerions un retour d’autres élèves qui mèneraient la suite de notre projet.
Groupes |
GROUPE 1 |
Groupe 2 |
Groupe 3 |
Groupe 4 |
||||||||||
Idées du ou des tests |
Faire varier la quantité d'algues dans le milieu |
Faire varier quantité d'algues par rapport à l'alginate/ en présence et absence de fertiliseur |
Tester la condition mettre la même quantité d'algues/et d'alginate et plusieurs essais identiques |
Faire varier la quantité des minéraux donc la composition du milieu |
||||||||||
Ratio algues/ alginate |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
3 :1 |
3 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
quantité de billes (ou équivalent en algues) |
½ pot de yaourt |
1 pot de yaourt |
|
|
|
|
50 billes |
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|
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Présence d'engrais |
NON |
NON |
½ flacon |
NON |
½ flacon |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
quantité de milieu |
1L |
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|
|
|
1L |
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|
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Variation dans la composition du milieu |
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2 x Na HCO3 |
Non réalisé |
2KNO3 |
2 fois NaCl |
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observation des billes après culture |
pas présentes
|
|||||||||||||
Aspect du milieu |
Jaune et trouble |
Vert et trouble |
un peu plus foncé |
Non noté |
||||||||||
bulleur OK ou pas |
NON |
NON |
Non |
Non noté |
||||||||||
résultats des tests |
Non concluants |
Conclusion: (auteur= enseignante)
Conclusion scientifique
Malheureusement les résultats ne permettent pas de répondre à la question initiale, d’autres manipulations sont encore nécessaire mais comme leur a expliqué Juanma au travers son bilan (cf figure 5), c’est aussi cela la science ; de plus les travaux réalisés ont permis d’apporter des correctifs et des améliorations pour les prochains « scientifiques –citoyens » qui se lanceront dans le projet.
Parmi les améliorations possibles qu’ont citées les élèves :
il faut commencer par trouver des conditions qui permettent le maintien des billes.
Il serait possible aussi de tester l’effet de la température ou de la lumière.
Synthèse des bilans des élèves
Les élèves ont vraiment apprécié ce projet : 15 élèves sur 16 seraient prêts se lancer dans un nouveau projet de même type. Certaines de leurs citations à ce propos sont reprises dans les figures 6 et 7 .
Les atouts principaux de ce projet selon eux sont qu’il sortait du cadre scolaire et qu’ils étaient libres de mener l’expérience qu’ils voulaient, même si parfois ils manquaient d’instructions plus claires sur le déroulement des différents processus. L’intervention de personnes extérieures a également grandement été appréciée.
Les séances, notamment le J2, étaient parfois très denses et les élèves regrettent de ne pas avoir pu faire tout ce qu’ils voulaient. Ils n’ont pas trop su quelles informations il était important de noter pour la suite…Il manquait peut être un document pour reporter les protocoles choisis, leurs résultats et guider le bilan de chaque séance.
Nous attendons maintenant des retours des autres groupes qui travailleront sur ce projet !!!
Projet du groupe d’EDE biotechnologies 2016-2017du Lycée de la Vallée de Chevreuse, Gif sur Yvette, France.
Participants et co auteurs : Elèves de seconde du lycée : Adèle, Annaïg, Eva, Clémence, Baptiste, Edern, Grégory, Laura, Lauriane, Lou-Anne, Lucas, Mamadou, Sofian, Sonia, Timothé, Thomas
Enseignant : Marie Jidenko
Intervenants extérieurs :Juanma Garcia, Imane Baîz Centre de recherche interdisciplinaire, Open Science School Paris,France
Pour plus de renseignements ou fournir un retour : marie.jidenko@ac-versailles.fr
Introduction et présentation du projet ( auteur=enseignante)
Ce projet a été mené dans le cadre d’une collaboration avec le CRI (centre de recherche interdisciplinaire) et plus particulièrement l’antenne « Open science school » chargée de développer le projet DITOs (Doing it Together Science) de l’Union Européenne, visant à promouvoir les sciences citoyennes. Le groupe d’élèves concernés est un groupe de seconde suivant l’enseignement d’exploration de Biotechnologies depuis 4 semaines au début du projet. Il a été mené sur 3 séances de 2h puis 1h de bilan.
L’essence même des sciences citoyennes est l’idée que chacun peut, à son niveau avec ses idées mettre en œuvre des activités de recherches scientifiques, apporter des connaissances pertinentes sur un sujet, soulever de nouvelles questions. Chacun peut donc, en parallèle ou conjointement avec des chercheurs, contribuer à la création d’une nouvelle culture scientifique.
C’est dans cet esprit que ce projet a été mené, en laissant donc beaucoup de liberté et de moments de réflexion aux élèves dans les différentes étapes du projet : appréhender le contexte (jour 1), choisir et mettre en œuvre des expériences (Jour 2), analyser les résultats (Jour 3) jusqu’à la description du projet. À noter que la grande majorité des interventions des experts extérieurs étaient en anglais tout comme les documents fournis.
Ce document vous présentant le fruit de leur travail, est la fusion des différents éléments rédigés par les élèves après concertation collégiale. Le rôle de l’enseignant s’est limité à assurer la cohérence, combler d’éventuels éléments manquants et la mise en forme du tout.
Jour 1 : Brainstorming (auteurs : élèves)
Cette première séance ou première rencontre fut très instructive, nous avons fait, par groupe un brainstorming sur la pollution dans le monde et plus particulièrement chez nous. Dans un premier temps avons travaillé en groupe de quatre. Nous devions trouver des problèmes environnementaux et trouver des solutions à ces problèmes. Nous les avons expliqués lors d’une présentation orale
Nous avons ensuite dû réfléchir sur le problème de la pollution des cours d’eau causée par l’agriculture qui rejette des nitrates, phosphate et ammonium.
Figure 1 :Carton contenant le matériel nécessaire pour la manipulation |
Un protocole de base nous a été distribué et nous devions réfléchir à aménager les conditions de l’expérience pour obtenir des résultats différents. On nous a montré quel serait le matériel à notre disposition pour réaliser ces expériences.
Nous avons retenu des points positifs et des points négatifs sur cette séance.
Tout d’abord, nous avons aimé que tout le monde puisse prendre la parole et exprimer ses idées grâce aux post-its puis ensuite que nous puissions partager en présentant nos idées aux autres groupes : le brainstorming fut enrichissant pour chacun de nous et fut intéressant pour confronter nos idées.
Ensuite le fait que les intervenants ne soient pas des professeurs nous a fait sortir du cadre scolaire et nous a permis pour certains de nous exprimer plus librement.
L’usage de l’anglais ne nous dérangea pas malgré quelques réticences au début. Nous avons pu apprendre du vocabulaire en rapport avec le projet.
Sans nier que la séance fut très intéressante, elle fut un peu longue du fait que chaque groupe ait exposé ses idées.
Nous aurions aussi aimé une présentation personnelle plus approfondies des intervenants (quelles ont été leurs études…).
Il y eut beaucoup de points positifs lors de cette séance et les points négatifs ne furent que des problèmes mineurs.
Jour 2 et Jour 3 : Mise en œuvre des expériences (auteurs=élèves + enseignante)
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Figure 1: Billes d'alginate contenant les algues |
Présentation générale
Jour 2 : À partir du protocole qui nous avait été distribué la semaine d’avant et du matériel mis à disposition dans les « box », nous dû, par groupe, réfléchir à des variations de protocoles pour mettre en place nos expériences : mettre les algues en billes et fabriquer le milieu. On devait réfléchir à ce qu’on voulait changer dans le protocole initial. Ce n’était pas facile de se décider et la préparation a été un peu longue.
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Figure 2: Vue de 3 bioréacteurs les tubes en plastiques sont percés de quelques trous à l’aide d’une aiguille et reliés les uns aux autres, l’extrémité initiale étant connectée à un bulleur d’aquarium et l’extrémité final étant maintenue pliée |
Au final, les billes contenant les algues ont été mis dans différents flacons avec le milieu que chaque groupe a préparé. Puis des tuyaux percés connectés à un bulleur d’aquarium. Le tout a été placé devant une fenêtre.
Une semaine plus tard (J3) on a regardé ce qu’ont consommé les algues (phosphates, nitrates et ammonium). Dans un premier temps on a mis du milieu sans culture d’algues et du milieu avec culture d’algues dans des tubes à essais puis on a testé sil il y avait plus ou moins de phosphates, de nitrates ou l’ammonium avec ou sans culture d’algues. Pour cela il fallait ajouter de la poudre ou/ et des gouttes de réactifs. On a du adapté ce qui était décrit sur les kits car on n’avait pas mis assez de milieu sans culture d’algues de côté en J2.
On a tous pu voir qu’il n’y avait plus de billes dans les bio-réacteurs.
Les manipulations étaient très bien mais parfois, on ne savait pas vraiment ce qu’on devait faire ni comment mesurer. Cela était un peu long de faire passer chacun aux trois expériences.
Description plus détaillées du travail de chaque groupe (voir tableau 1)
Groupe 1 :
Nous voulions voir ce que ça faisait si nous mettions beaucoup d'algues, si on saturait le milieu (n.e : en algues).
Dans un premier bio-réacteur, nous avons versé un demi pot de yaourt rempli d'algues pour former les billes d’alginate et dans un second, un pot entier (50% d'algues 50% d'alginate dans les deux cas). Dans chacun des bio-réacteurs nous avons mis 1L de milieu décrit dans le protocole.
Nous avons trouvé que la pesée de tous les produits pour fabriquer l'alginate a été particulièrement longue et difficile car c'était minutieux et les doses étaient très faibles et donc dures à respecter. Nous avons trouvé que l'expérience était bien car elle était libre et nous n’avions pas de protocole détaillé, ce qui nous a permis de faire " ce qu'on voulait ", chaque groupe avait sa propre idée et expérience.
L'expérience n'a pas été concluante, le phosphate était toujours bien présent, cependant les deux expériences étaient différentes à la fin. En effet, le milieu avec plus d'algues étaient vert et l'autre jaune, mais dans les deux cas il n'y avait plus de billes d'algues.
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Figure 3: Préparation des billes, suspension d'algues et fertilisant |
Groupe 2
Nous avons fait varier deux choses : la quantité d’algues par rapport à l’alginate et le fait de mettre ou non de l’engrais dans le milieu.
Groupe 3 :
Nous avons choisi de réaliser quatre fois le même milieu pour voir si on aurait quatre fois les mêmes résultats. Nous avons donc mis 50 gouttes d’algues avec 50 gouttes d’alginate. Ensuite, nous avons chacune crée 50 billes dans la solution de chlorure de calcium et nous les avons mises dans les bioréacteurs. Les bioréacteurs contenaient chacun 1L d’eau dans lequel nous avons mis : 16g de NaHCO3, 2 g de KNO3, 2g de Na Cl, 0,1g de KH2PO4 et 0,0370g de FeSO4
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Figure 4: Préparation des milieux |
Groupe 4 :
Nous avons décidé de mettre en œuvre ce que nous avions dit durant la première journée. Nous avons commencé par découvrir le matériel que nous aurons à disposition pour faire le bioréacteur, puis nous avons décidé d'un protocole parmi plusieurs cités. Le protocole a pour but de décider de quelle manière nous allions créer le bioréacteur. Il y avait plusieurs idées :
-Faire varier le taux de nutriments par bioréacteurs.
-Faire varier la quantité d'algue.
Nous avons, pour finir, choisi de faire varier la quantité de nutriments. Nous avons eu le temps de faire trois bioréacteurs avec des doses de nutriments différentes, mais nous n'avons pas fais la dernière, par manque de temps.
Nous avons beaucoup aimé être libre, de choisir notre protocole. Et nous aimerions un retour d’autres élèves qui mèneraient la suite de notre projet.
Groupes |
GROUPE 1 |
Groupe 2 |
Groupe 3 |
Groupe 4 |
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Idées du ou des tests |
Faire varier la quantité d'algues dans le milieu |
Faire varier quantité d'algues par rapport à l'alginate/ en présence et absence de fertiliseur |
Tester la condition mettre la même quantité d'algues/et d'alginate et plusieurs essais identiques |
Faire varier la quantité des minéraux donc la composition du milieu |
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Ratio algues/ alginate |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
3 :1 |
3 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
1 :1 |
quantité de billes (ou équivalent en algues) |
½ pot de yaourt |
1 pot de yaourt |
50 billes |
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Présence d'engrais |
NON |
NON |
½ flacon |
NON |
½ flacon |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
NON |
quantité de milieu |
1L |
1L |
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Variation dans la composition du milieu |
2 x Na HCO3 |
Non réalisé |
2KNO3 |
2 fois NaCl |
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observation des billes après culture |
pas présentes
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Aspect du milieu |
Jaune et trouble |
Vert et trouble |
un peu plus foncé |
Non noté |
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bulleur OK ou pas |
NON |
NON |
Non |
Non noté |
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résultats des tests |
Non concluants |
Conclusion: (auteur= enseignante)
Conclusion scientifique
Malheureusement les résultats ne permettent pas de répondre à la question initiale, d’autres manipulations sont encore nécessaire mais comme leur a expliqué Juanma au travers son bilan (cf figure 5), c’est aussi cela la science ; de plus les travaux réalisés ont permis d’apporter des correctifs et des améliorations pour les prochains « scientifiques –citoyens » qui se lanceront dans le projet.
Parmi les améliorations possibles qu’ont citées les élèves :
il faut commencer par trouver des conditions qui permettent le maintien des billes.
Il serait possible aussi de tester l’effet de la température ou de la lumière.
Synthèse des bilans des élèves
Les élèves ont vraiment apprécié ce projet : 15 élèves sur 16 seraient prêts se lancer dans un nouveau projet de même type. Certaines de leurs citations à ce propos sont reprises dans les figures 6 et 7 .
Les atouts principaux de ce projet selon eux sont qu’il sortait du cadre scolaire et qu’ils étaient libres de mener l’expérience qu’ils voulaient, même si parfois ils manquaient d’instructions plus claires sur le déroulement des différents processus. L’intervention de personnes extérieures a également grandement été appréciée.
Les séances, notamment le J2, étaient parfois très denses et les élèves regrettent de ne pas avoir pu faire tout ce qu’ils voulaient. Ils n’ont pas trop su quelles informations il était important de noter pour la suite…Il manquait peut être un document pour reporter les protocoles choisis, leurs résultats et guider le bilan de chaque séance.
Nous attendons maintenant des retours des autres groupes qui travailleront sur ce projet !!!
Figure 5 : Extrait du retour de Juanma Garcia
« Dear teacher, dear students,
Thanks for participating in this collaborative effort to do science. Research is a very complicated task, and we don’t always find in a few days something valuable to learn.
However, that is not your case. I have learned a lot from you in just three days of experiments and brainstorming, and your results, feedback and ideas will be very important” to us to improve this program and build on new research. (…)”
« Thanks to your result, we have changed our protocol and the way we have presented it. (…) »
Figure 6 : Quelques citations d’élèves à propos de leur ressenti sur ce projet
« Le projet était bien , nous étions libres de choisir l’expérience qu’on voulait faire. Les séances étaient un peu longues mais le brainstorming était bien. »
« J’ai beaucoup aimé faire l’expérience avec Juanma »
« Ce fût un projet nous montrant comment la bioremédiation fonctionnait mais cela aurait pu être mieux en groupe plus réduit »
« Ces 6 heures d’expériences furent très enrichissante. J’ai pu découvrir et acéqurir de nombreuses connaissances et mots . J’ai bien aimé le côté libre choix 5 ‘(…) »
Figure 7 : Quelques citations d’élèves à propos ce qu’ils ont retenu du projet
« J’ai retenu que les algues ou d’autres êtres vivants microscopiques pouvaient servir à réparer les bêtises de l’homme. »
« J’ai retenu du projet qu’en changeant les conditions, (même légèrement ) le résultat peut changer »
« J’ai retenu que les algues étaient importantes pour l’environnement »