Ma naissance dans la cité
Par Eliott le 28 janvier 2013, 09:31 - La "naissance" dans la Cité - Lien permanent
Introduction: Lors d'un week-end à la campagne, avec mon ami Simon, nous sommes allés à vélo dans une brocante à l'autre bout de la ville. En traversant la brocante, nous vîmes une boîte de jeu vidéo la où était inscrit: "La cité 4D. Le jeu qui va révolutionner le monde du jeu vidéo." L'envie nous prit, et je demanda au brocanteur quel prix nous proposerez t-il. 10euros me dit-il. Je le négocia à 6. IL me donna une paire de gants et un bonnet sans me dire pourquoi. En un coup de pédale, nous rentrîmes chez moi, je me précipita vers mon salon où était instalé ma playstation 3. Le jeu charga. La notice indiquait qu'il falait porter les gants et le bonnet. Je les enfilas. Les yeux rivés sur l'écran, nous attendîmes avec impatience la première mission. L'écran resta noir. Je perdis patience et d'un air déséspéré je me leva et dit à Simon qu'on devrait peut être aller se ballader en ville et que le jeu était surement cassé. Avant que nous passions la porte, l'écran devint blanc. Je n'avais jamais vu un blanc aussi étincelant, et je me sentis aspiré, comme si je rentrais dans le jeu. J'y étais bien. Je n'étais pas avec mon ami. Il était résté de l'autre côté. Je me retrouva seul, perdu au milieu des champs, sans la moindre activité humaine à l'horizon...
Poème:
"Le déserteur" de Boris Vian (1920-1959)
Monsieur le Président je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
je ne veux pas la faire
je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Qu’elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer.
Boris Vian (1920 - 1959)