"Le dernier jour d'un condamné" lecture analytique
Par ST2S1 prof (Lycée Louis Jouvet, Taverny (95)) le 12 décembre 2017, 18:19 - Lien permanent
Bicêtre.
Condamné à mort !
Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !
Autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines, j’étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s’amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des jeunes filles, de splendides chapes d’évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre.
Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n’ai plus qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitude : condamné à mort !
Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu’on m’adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; m’obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau.
Je viens de m’éveiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant : – Ah ! ce n’est qu’un rêve ! – Hé bien ! avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s’entr’ouvrir assez pour voir cette fatale pensée écrite dans l’horrible réalité qui m’entoure, sur la dalle mouillée et suante de ma cellule, dans les rayons pâles de ma lampe de nuit, dans la trame grossière de la toile de mes vêtements, sur la sombre figure du soldat de garde dont la giberne reluit à travers la grille du cachot, il me semble que déjà une voix a murmuré à mon oreille : – Condamné à mort !
Commentaires
L'homme qui s'exprime dans ce passage est un criminel dont la culpabilité ne fait aucun doute. Ce personnage vous semble-t-il monstrueux?
L'homme présenté ici est un criminel qui a été condamné a mort ce qui veut dire qu'il a fait une faute très grave mais au finale il n'a pas l'air si mauvais, il se sent déshumaniser et attend sa mort . Il n'a pas l'air monstrueux mais a surement commis une faute grave avant son incarcération.
ce personnage ne semble pas dangereux mais semble ronger par la culpabilité de son acte
je suis d'accord avec ton argument aris
Ce personnage me semble étrange .On dirais qu'il est dans ses pensées, il à l'air de vivre dans ses fautes du passé .Il n'a pas l'air monstrueux.
Je pense aussi que tu as raison Aris car cette homme semble s'en vouloir et veut se racheter.
je suis pas d'accord loan le personnage ne semble pas vouloir se racheter il est juste rempli de remords
Ce texte à l'air contre la peine de mort mais je ne suis pas sur que la perpétuité soit moins horrible a vivre que la peine de mort
@laurie le remord c'est le fait de regretter donc si comme tu dit le personnage est rongé de remords il regrette donc. Du coup je pense que @Loan a raison et que tu as tort
L'homme concerné par cette situation, ne paraît pas dangereux, ou encore méchant.
Il semble être un homme nostalgique, ayant une culpabilité immense.
Le condamné exprime-t-il des remords et de la culpabilité?
L'Homme est hanté à l'idée qu'il va mourir cette pensée occupe tout son cerveau:"Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale"et peu après on se rend compte que meme lorsqu’il essaye de faire autre chose que d'y penser alors elle revient de plus belle:" chassant toute distraction".
Aucun signe nous montre qu'il a des remords jamais il ne dis regretter.
"Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre." Nous montre que lorsqu’on est incarcéré on n'est peut être pas enfermé seulement physiquement mais aussi mentalement. Dans ce cas là l'esprit est bloqué a l’idée de la peine de mort.
ce personnage parle sans cesse de cette pensée qui l’obsède.
D’accord mais dans ce cas, quels procédés révèlent le caractère obsessionnel de cette idée?
je pense qu'il éprouve beaucoup de culpabilité surtout lorsqu'il dit "Maintenant je suis captif..." ou encore " je n'ai plu qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort "
je pense qu'il a des remords, ceci est sur vue comment il s'exprime et ce sont ses remords qui fait ressortir la culpabilité qui sombre au fond de lui.
tout d’abord il y a la répétition de toujours : "toujours seul" "toujours courbé" "toujours glacé " .
On peut apercevoir une figure de style la répétition
@marieM Donc je suis totalement d'accord avec toi ensuite il ressent beaucoup de chose comme il le dit "Maintenant je suis captif" et il réalise ce qui va lui arrivé "je n'ai qu'une penséé qu’une conviction, qu’une certitude. Il est condamné à mort !
Oui c'est très juste...! Quels seraient les autres procédés qui révéleraient le caractère obsessionnel de cette condamnation?
Madame, je ne comprends pas cette question ?
Je reformule...
Qu'est-ce qui peut donner l'impression que cette pensée est une véritable obsession?
Pour moi, le personnage paraît gentil, et non méchant ni être un criminel. Il semble défendre sa cause que le lecteur ne connaît pas. C’est peut être pour cela que le lecteur pourrait avoir peine pour lui et meme pitié. Il se lamente, et dit souffrir énormément donc on pourrait penser qu’il n’a rien fait de mal et qu’il a été condamné pour chose peu grave. C’est pour cela que le lecteur reste aussi sur ces positions en se demandant aussi qu’a t-il fait ? Car ne nous savons pas.
PS: en rapport avec la première question posée.
Ce qui peut donner l'impression que cette pensée est une véritable obsession c'est qu'il ne cesse d'y penser. Cette pensée qui s'impose sur la conscience du personnage qui ne peut pas s'en débarrasser, lorsqu'il dit "Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés" cela donne bien l'impression que c'est une véritable obsession
d'accord, et bien cette pensée devient une obsession quotidienne, je rejoins Kaoutare sur le fait que le personnage face en quelque sorte une fixette sur cette pensée qui le ronge.
Chaque jour, chaque nuit elle le hante et c'est à se poser la question de si il ne commence pas à en avoir peur
En effet Chloé je pense la même chose que toi on peut se demander s'il en a pas peur
Le personnage ne semble pas monstrueux ,puisqu'on ne c'est pas réellement la raison de sa peine de mort on éprouve donc de l'empathie par lui.
En aucun cas la personne exprime du regret ,il exprime juste une obsession de la peine de mort.Je suis d'accord avec @ARIS.
Effectivement se qui nous donne une impression d'obsession c'est la répétions «Condamnée a mort » ,aussi les accumulation et énumération présente on peut aussi penser que la pensée hante son esprit comme un fantôme hanterais quelqu'un.
il parle de celle -ci comme si elle était présente . l'idée de la mort est personnifié .
Cet emprisonnement est aussi bien mental que physique il est enfermé avec cette idée .
Il ne voit donc maintenant plus rien appart cette idée .Il n'est plus humain car un humain a la faculté de pensée lui même est d'avoir de la raion et de la logique .Son humanité est désormais nul
Pour moi, ce personnage n’est pas monstrueux car comme dit Dorsaf on ne sait pas réellement la raison de sa peine d’en mort.
Cette condamnation devient une obsession au quotidien pour ce personnage, on peut donc y voir une répétition « condamné à mort ».
La mort ici, est personnifiée nous le voyons notamment la fin du texte où la voix semble prendre une personne car elle murmure à l’oreille du condamné, la mort devient une idée obsessionnelle, elle hante son esprit, elle est sans cesse près de lui. Ce texte stv trafique nous le voyons notamment avec la répétition de la phrase « Condamné à mort » même quand nous avons l’impression qu’il va s’en sortir, cette phrase revient et nous rappelle qu’il n’y a plus d’issue possible. Dans ce texte le condamné prend le lecteur comme un confident, pour que celui-ci éprouve de la pitié, le condamné à fait un crime horrible et pourtant nous avons presque envie de l’inoncen Pour ne pas qu’il meurt.
Bonjours madame Jacamon , pouvez-vous me donner votre adresse mail s'il vous plait . celle que j'ai ne marche pas
daphne.jacamon@ac-versailles.fr
Bonjour, c'est pourtant la bonne adresse. Essayez à nouveau en verifiant bien chaque lettre.
J attends de vos nouvelles,
Madame Jacamon