Nous sommes en 334 av. J.-C., tout au début de son incroyable conquête, à Gordion, une ville de Phrygie.

Dans un temps reculé, cette cité était en proie à des guerres civiles, lorsqu'un oracle annonça que le futur roi de la ville, qui rétablirait la paix, arriverait sur un char. Et c'est à cette époque qu'un petit paysan, Gordios, vint s'installer avec sa famille... et son char à bœuf. Le moins qu'on puisse dire c'est que le hasard fit bien les choses. Gordios monta donc sur le trône. Vous connaissez son fils, qui lui succéda : Midas !

La ville fut rebaptisée GORDION. Son fameux char fut "pieusement" déposé dans l'acropole. Or le timon du char était attaché au joug par un nœud en bois de cornouiller : un oracle - encore un ! - aurait prédit que celui qui pourrait défaire ce nœud règnerait sur toute l'Asie, mais il était tellement solide et inextricable que personne n'y était parvenu.

Quand Alexandre arriva à Gordion, il examina le nœud mais n'essaya pas de le dénouer... non... il le trancha d'un coup d'épée : il considéra ainsi qu'il accomplissait l'oracle.

Et la suite ne l'a pas démenti...

                                                                        

Cet épisode me fait penser à la légende d'Excalibur, l'épée que Merlin figea dans le rocher : le seul qui arriverait à la retirer apaiserait les guerres civiles des Bretons et deviendrait leur roi : ce sera Arthur !