Poème sur l'amour ou sur la guerre?

Rappelle-toi Barbara

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Epanouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t'ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle toi quand même ce jour-là
N'oublie pas
Un homme sous un porche s'abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t'es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l'arsenal
Sur le bateau d'Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu'es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d'acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n'est plus pareil et tout est abîmé
C'est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n'est même plus l'orage
De fer d'acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l'eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.

Jacques Prévert, « Rappelle-toi Barbara », Paroles, 1946

Commentaires

1. Le 11 mai 2017, 19:16 par Emeric

Pour commencer on peut presenter l'auteur. Jacques Prévert est un poète et scénariste du XXe siècles.
Ce poème parait, tout d'abord, comme un poème amoureux. Le narrateur est témoin d'une scène heureuse entre deux amoureux. En effet le champs lexical du bonheur et de l'amour est présent : "souriante" "epanouie ravie" "souriais" "ravie epanouie" jetée dans ses bras"" j'aime" "s'aime"... On peut reperer de nombreuses repetition.La pluie permet de mettre en valeur les amoureux. Le mythe du baiser sous la pluie parle a rour le monde. Une dimension romantique est donc presente. A partir du vers 35 le thème change.
La guerre devient le sujet. Le narrateur donne son avis sur le sujet en s'addressant a Barbara. Le rythme calme et tranquile évolue. Le narrateur parait enervé. La pluie qui donnait une dimension romantique se transforme en un athmosphère de funéraille et de tristesse. Le poème perd toute joie. La "ville heureuse"devient "tout est abimé". L'homme est mort ou disparu, Barbara a donc perdu son amoureux.
En conclusion on peut dire que ce poème denonce la violence de la guerre. Il utilise l'amour pour amplifier cette horreur.

2. Le 13 mai 2017, 14:28 par Yann

On remarque d'abord l'aspect musicale du poème comme une chanson des vers reviennent et structure le poème , le poème n'est pas construit en strophes , il est dépourvu de structure ce qui lui donne un aspect de guerre et de destruction cependant les vers qui reviennent comme une rengaine montre plus une atmosphère d'Amour .

3. Le 13 mai 2017, 15:39 par Lucas

"Rappelle-toi Barbara" de Jacques Prévert est un poème écrit en vers libres, il n'a donc pas de forme précise. Ce poème traite de 2 thèmes principaux : l'amour "j'aime" (l 25) et la "guerre" (l 38)

4. Le 13 mai 2017, 16:32 par Killian

Jacques Prévert paraît dans ce poème comme un auteur engagé. Comme l'a dit Emeric, il dénonce les malheurs que provoque la guerre, pour ce poème, la perte d'un être cher. Plutôt que d'avoir des images horribles sur la guerre qui n'ont rien à faire en poésie, le narrateur n'a recours qu'à la pluie qu'il associe au deuil mais également peut-être aux bombardements.
On peut également remarquer que la phrase "Rappelle-toi Barbara" est répétée pendant la scène plus romantique, soit jusqu'au vers 34. Ensuite c'est la répétition du vers " Oh Barbara" qui concerne la partie plus triste et violente sur la guerre, soit la dernière partie.
Du point de vu de la forme, le poème contient de très nombreux vers qui sont tous très courts. Les rimes sont en AABB et le poème n'est pas formé de strophe. Il n'est qu'en un seul bloc, ce qui lui enlève un peu de sa valeur esthétique, peut-être pour souligner l'aspect horrible et négatif sur la guerre.

5. Le 13 mai 2017, 17:52 par Kevin

Dans ce poème, Jacques Prévert s'adresse directement à une femme nommée "Barbara" comme le montre l'utilisation du "tu". L'action se déroule en Bretagne plus précisément à "Brest", ce qui peut expliquer qu'il pleut durant toute la scène (cliché de la Bretagne disant qu'il pleut tout le temps). Au début le narrateur décrit sa rencontre avec "Barbara" en nous donnant des informations sur le lieu à "Brest" dans "la rue Siam" ainsi que sur l'état d'esprit de "Barbara", cette dernière à l'air très heureuse comme le montre le champ lexical du bonheur au début de ce poème "souriante", "épanouie", "ravie", "souriais". Ce bonheur de la femme rend aussi heureux l'auteur qui sourit à son tour. Il semble décrire sa première rencontre avec cette femme "Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas". Puis il raconte comment lui même et Barbara se sont rapprochés, ce coup de foudre a tout d'une scène d'amour avec la pluie (baiser sous la pluie très romantique comme l'a révélé Emeric), le fait qu'elle se jette "dans ses bras", puis les mots d'amour échangés "aime". L'amour prend à ce moment là une dimension très importante dans ce poème, la pluie est symbolique puisqu'elle est présente tout au long de la scène et la pluie peut faire aussi référence au coup de foudre puisque la "pluie" provient des nuages tout comme la foudre.

Mais à partir du vers 35 le poème change totalement de thème et d'ambiance, le thème évoqué est désormais la "guerre" avec toute les conséquences qu'elle amène la "mort", le "sang",... On comprend donc à ce moment là qu'il s'agit sans doute d'un courrier écrit par un soldat (le poème est paru en 1946 peu après la seconde guerre mondiale). Le fait qu'il fasse énormément de répétition montre son chamboulement, la principale répétition est "Rappelle-toi" cela montre qu'il veut laisser une marque dans les mémoires, il veut être important pour quelqu'un en occurrence ici pour "Barbara", il a donc peur de trouver la "mort" et de ne laisser aucune trace. La venue de la guerre à tout changer la pluie auparavant "sage et heureuse" est désormais une "pluie de fer

de feu d'acier de sang". L'atmosphère romantique et paisible du début est désormais triste et terrible. La pluie qui rythme le poème faisait le bonheur des amoureux; désormais c'est une "pluie de deuil terrible et désolée". Les derniers donne un aspect tragique à ce poème puisqu'on comprend que la mort est plus forte que l'amour puisque le dernier mot "rien" montre un certain désespoir. Ce désespoir est amplifié par le vocabulaire utilisé à la fin de ce poème que ce soit le champs lexical de la mort ou bien des mots comme "pourrir", "abimé" cela montre qu'au final la situation n'a fait que ce détérioré et que rien ne peut arrêter cela pas même l'amour.
6. Le 14 mai 2017, 11:05 par tancrede

on comprend tout d'abord que l'auteur comme les autres textes etudies a croise barbara une fois et que son visage lui est resté.le poeme semble visé et dédié a barbara mais on se demande alors comment il peut connaitre son nom, le poeme semble donc adressé a une femme inconnue ou plus particulièrement aux femmes des soldats qui ont perdu leur maris. il n'y a pas de strophes ni de vers égaux.
le poete semble heureux comme il le dit mais sur poeme esr surtout une forme de soutien et permet de denoncer l'absurdité de la guerre en l'associant a de ce qu'il ya de plus beau ; l'amour

7. Le 14 mai 2017, 14:10 par Dorian

Ce poème est issue du recueil "Parole" (1946). Jacques Prévert dénonce ici l'horreur de la guerre et plus précisément aux bombardements de la ville de Brest.
Ce poème porte le nom d'une femme (Barbara), ainsi le poète insiste sur sa beauté à l'aide du champs lexical du sourire, du bonheur. Elle est aussi caractérisée par sa gestuelle : on peut voir une gradation "marchait" "couru" "jetée".
L'auteur s'adresse directement à Barbara puisqu'il l'a tutoie mais reste quand même à l’écart. Il se positionne en tant que témoin d'une rencontre amoureuse. De plus le champ lexical du souvenir est très présent car il évoque un souvenir heureux (qu'il partage) qui contraste avec la violence de la guerre.

8. Le 14 mai 2017, 15:45 par Romain

Dans ce poème, Jacques Prévert parle la majeure partie du temps de l'amour qu'il éprouve pour une femme s'appelant Barbara qu'il n'a pourtant vu qu'une seule fois, mais il s'agit pour moi d'un prétexte pour amener le thème de la guerre qui tient une place plus importante. En effet, le poème entier évoque les souvenirs d'un temps révolu avec la répétition "Rappelle-toi" qui nous permet d’observer les changements qui se sont opérés sur la ville de Brest pendant la guerre. La pluie d'avant la guerre n'est plus la même: "C'est une pluie de deuil terrible et désolée". La ville de Brest est détruite: "Brest Dont il ne reste rien", mais ce sont sont aussi des vies qui sont détruites: "Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant". Il évoque ici les familles et les couples dont le mari meurt au combat.

9. Le 14 mai 2017, 19:10 par Celia

Ce poème commence comme un poème d'amour comme nous le montre Emeric.
Mais on apprend rapidement que le poète ne connait pas la jeune femme, il ne connait son nom que par ce que un "homme sous un porche" a crié son nom.
De plus, on peut remarquer une absence de ponctuation ce qui nous évoque l'effet des gouttes de pluie qui coulent.
"Sur ton visage heureux sur cette ville heureuse", ce parallelisme nous fait passer du visage de l'inconnu à l'ensemble de la ville. C'est là que s'opère le changement d'ambiance et de thème dont parle Kevin
Le poète souligne ainsi qu’une ville est le destin collectif de milliers de personnes et rend donc encore plus atroce la tragédie du bombardement de Brest et ainsi la pluie change comme l'explique Romain.

10. Le 14 mai 2017, 19:27 par mathieu lordez

On peut remarquer que jusqu’à la ligne 25, le thème de la guerre n'est quasiment pas évoqué, celui ci apparaît brusquement et très clairement ligne 25 "quelle connerie la guerre" . on peut penser que l'auteur a choisi de faire cela afin de souligner la vitesse et la brutalité de la guerre.

11. Le 14 mai 2017, 21:19 par Nirujan Jeyakumar

Ce poème utilise beaucoup le champs lexical de souvenir.
Y'a beaucoup de répétition, surtout du mot "rappelle-toi" qui fait partit du champs lexical du souvenir.

12. Le 14 mai 2017, 21:45 par Marie

Le poète commence par placer le lieu de l'action, qui se déroule à "Brest". Au fil du recit, il évoque une guerre, probablement la Seconde Guerre Mondiale : "quelle connerie cette guerre". Cela place l'action dans les années 40. Le cadre spatio-temporel de l'action est donc réaliste. Ce poème décrit une scène de retrouvailles amoureuses entre "Barbara" et son compagnon. Il s'adresse directement à celles-ci, de manière personnelle : "toi que", "tu souriais" et précise qu'il utilise cette forme pour "ceux qui s'aiment". Il décrit brièvement son compagnon jusqu'à l'interrogation "est-il mort ou vivant", de plus il répète 5 fois dans le poème "rappelle-toi Barbara". On comprends donc que le poète rappelle les souvenirs d'une femme avec un homme parti à la guerre, il se sert d'un souvenir heureux qu'il oppose à une triste disparition pour dénoncer les dégâts de la guerre.

13. Le 14 mai 2017, 21:58 par Hugo Perrier

Bonsoir, on peut voir une sorte de nostalgie avec la répétition de "Rappelle-toi" ou bien "n'oublie pas" on peut remarquer l'utilisation des clichés avec "Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là" qui peut se référer aux pluies de bombes américaines qui avait pour but d'affaiblir les Nazis et libérer Brest. je suppose qu'il s'agit d'un coups de foudre de l'auteur Barbara puisque il dit "Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime Même si je ne les ai vus qu'une seule fois". On peut également remarquer que l'auteur commence a parler de la guerre vers la fin a partir de "Quelle connerie la guerre"

14. Le 14 mai 2017, 22:00 par Maxime

Dans ce poème, Prévert fait énormément référence à la pluie( vers 2, 7 ....). Notamment de la pluie après la guerre . Cette pluie donne l'impression qu'elle est comme les pleurs des personnes disparues pendant la guerre. Ou bien comme dans certains films historiques ou pas que la pluie est présente pour "purger" les morts.

15. Le 14 mai 2017, 22:04 par D. de l'Epine

Pouvez-vous examiner davantage le thème de la pluie dans le poème?

16. Le 14 mai 2017, 22:50 par Alizée

La pluie suit les émotions de Barbara et participe à la métamorphose progressive du paysage:
-D'abord "la pluie sage et heureuse" habite le poème tandis que nous découvrons Barbara, une jeune fille heureuse, amoureuse, "ravie et épanouie"
-Puis elle se transforme en "pluie de fer de feu d'acier de sang" tandis que l'on s'interroge sur le sort du compagnon de Barbara
-Enfin, la pluie devient "de deuil terrible et désolée" comme Barbara, qui est en deuil de son amoureux, et à qui il ne reste rien

La pluie est aussi l'élément qui nous fait basculer du passé de narration au présent car ce poème est une comparaison entre l'avant et l'après de la guerre. Il y a un parallélisme entre le début et la fin du poème :"il pleuvait sans cesse sur Brest/ il pleut sans cesse sur Brest"

Elle est aussi l'instrument de la guerre. En effet, comme l'a dit Killian, elle est associée aux bombardements, avec cet "orage de pluie de fer d'acier de sang"

17. Le 14 mai 2017, 23:01 par Paul

Ce poème est à la fois sur la guerre et sur l'amour car Jacques Prévert nous fait comprendre qu'il n'existe qu'une mince frontière entre la guerre et l'amour. En effet l'amour provoque la destruction dans le coeur du poète tout comme la guerre.

18. Le 15 mai 2017, 00:13 par Charles

On peut voir que la métaphore de la pluie est progressive dans ce poème.
- Premièrement on voit que la beauté de Barbara crée un contraste avec le temps pluvieux.
- Ensuite on peut voir que l'on passe d'une"pluie sage et heureuse"(v31) a "une pluie de fer, de feu d'acier de sang" (v40-41) et enfin à "une pluie de deuil terrible et désolée"(v49)
- Ainsi la pluie est toujours associé au personnage de Barabara, d'abord heureuse puis dans le deuil de son amant ("est il mort disparut"v44).
- Enfin on peut voir que le poète à utiliser la métaphore de l'orage(v50) pour représenter les bombardements :" ce n'est même plus l'orage, de fer d'acier de sang" et laisser place à un paysage dévasté : " tout est abîmé " (v38)

19. Le 15 mai 2017, 06:51 par Hugo Papagni

Le poème est écrit au passé composé et à l'imparfait, c'est donc un souvenir.
On retrouve le champ lexical du souvenir et de la mémoire  mais aussi celui du bonheur et de la joie (Rappelle-toi, avant) (souriait, aiment)
De plus c'est un souvenir précis car il est situé précisément avec des adjectifs démonstratifs  (ce jour-là, cette pluie) et des lieux précis  (Brest, rue de Siam).
L'insistance sur le fait que Barbara doive se souvenir de ce moment, témoigne de l'importance du souvenir.

Il n'y a aucune ponctuation, à l'exception du point final qui marque l'arrêt du poème, du souvenir mais aussi du temps qui passe.

20. Le 15 mai 2017, 13:22 par Claire

Le poète s'imisce dans l'intimité d'une scène. L'originalité du poème réside dans la part de mystères qu'il véhicule. Entre le moment où le poète écrit et le moment où il vit la scène tout laisse imaginer qu'ils se sont revus, impression renforcée par la phrase : " Toi que je ne connaissais pas, toi qui ne me connaissais pas"
Comme l'a dit Alizée ce poème est construit sur un rythme ternaire: trois personnages, trois moments définis.
Cette harmonie est brisée avec l'évocation de la guerre et le terme familier que Prevert emploie :"quelle connerie la guerre"

21. Le 16 mai 2017, 22:16 par Pierre

Je vais sans doute répéter des choses déjà dites précédemment.
Ce poème porte à la fois sur l'amour et la guerre. Le poète dénonce l'horreur de la guerre. En effet il fait référence aux bombardements de la ville de Brest pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce poème mentionne d'abord l'amour par rapport à un souvenir heureux comme on peut le l'apercevoir avec la répétition de "Rappelle toi", puis d'un coup au vers 38, il change complètement et fait allusion à la guerre et à la mort. Ce poème a au début la fonction de célébrer l'amour entre Barbara et son homme puis par la suite prend la fonction de dénoncer quand le poète décide d'aborder le sujet de la guerre. On observe un changement par ailleurs au niveau du ton, on retrouve le champ lexical de la guerre et de la mort (arsenal; sang; deuil; crèvent; pourrir) et la pluie change: elle passe d'heureuse et sage à acier de sang et de deuil terrible et désolée. On retrouve une métaphore de l'orage faisant référence aux bombardements de Brest. On a affaire à une gradation vers l'anéantissement et l'horreur de la guerre.

22. Le 17 mai 2017, 22:50 par leo-paul

Ce poème à toutes les caractéristiques du lyrisme. Il aborde le thème de l’amour et du souvenir. L’auteur donne ces sentiments durant le poème, il est tristes du à sa nostalgie puis il passe par un sentiment de colère. Jacques Prévert utilise également tout au long du poème la première personne ce qui est également un marque du lyrisme.