Comment l'ami de Sherlock Holmes, qui vient de quitter les bras de son épouse, parviendra-t-il à se tirer d'affaire en croisant le célèbre détective dans l'escalier menant à son appartement? Cette situation toute nouvelle n'est pas imaginée par le fameux Conan Doyle, mais par un autre écrivain, Jean Giraudoux, qui a voulu s'amuser avec l'image mythique de ce grand personnage.

Les élèves doivent imaginer la suite du texte suivant, extrait du recueil intitulé  Contes d'un matin, 1952, Editions Gallimard :

"Je sortais des bras de Mme Sherlock Holmes, quand je tombai, voilà ma veine, sur son époux.
– Hé ! bonjour ! fit l’éminent détective. On dîne avec moi ? Voilà des siècles qu’on ne vous a vu !
Quelque chose de mon émotion transparut sur mon visage. Sherlock sourit finement :
– Je vois ce que c’est, dit-il, Monsieur va chez une amie.
Si je disais non, j’avais l’air de faire des mystères. Si je disais oui, j’avais l’air de vouloir l’éviter."

Avant de découvrir la fin, les élèves devront imaginer la leur...

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Texte de Léa:

Je répondis que je ne rendais qu’une simple visite à une amie d’enfance.

Ce dernier me regarda comme s’il savait toute la vérité.

Des sueurs froides coulaient sur mon front.

Il me fixait, me dévisageait.

Je compris qu’il serait temps pour moi de partir.

Je commençais à me retirer.

Un, deux, trois pas en arrière lorsqu’il me demanda ce que je faisais.

Je lui répondis donc : « Je ….. Euh …. Je dois aller voir ma mère souffrante à l’hôpital. » 

« Bien, partez donc. » me répondit Sherlock.

Je me retournai et vis sa femme sortir de sa maison.

Je ne me posai aucune question, j’ai donc fait demi-tour et  suis parti en courant.

Texte d'Alexia

Je répondis donc d’un air intimidé :

«- Je passais dans cette rue pour aller chez un ami et je me suis dit que j’allais passer vous rendre visite pour vous parler d’un sujet qui concerne notre quartier! Je suis donc tombé sur votre femme qui ma suggéré de dîner avec vous ce soir, mais malheureusement ce soir j’ai du travail.

 - D’accord ! Votre affaire m’intéresserait sûrement ! »

Mon excuse fonctionnait, il ne fallait surtout pas que je gâche tout. J’essayais de m’échapper en douce quand tout à coup, Mon téléphone sonna ! J’annonçai très rapidement :

« -Je vous recontacte dans les prochains jours. J’ai un imprévu de dernière minute. Je suis ravi de vous avoir revu. »

Monsieur Sherlock Holmes me serra la main en disant « A très vite ! Au revoir ! »

Texte de Simon D. :

Je répondis donc: "euhhh… je suis venu demander à votre femme un bout de tissu noir qui pourrait me servir à combler le trou que j'ai fait accidentellement dans mon tee-shirt…
En effet, je suis torse nu car votre femme m'a gentiment proposé de recoudre mon vêtement. Etant un piètre couturier, j'ai gentiment accepté son aide." 
"Je vois,repondit sherlock d'un air suspicieux, ceci s'avère vrai ?" Demanda-t-il à sa femme.
Mme Sherlock Holmes acquiesça d'un hochement de tête.
_N'ayez pas de soupçons quant à la fidélité de votre femme car même si mon charme est grandiose, elle m'a déjà envoyé paître et ce plusieurs fois.
_Je n'en doute pas, détrompez-vous mais ma femme est une belle femme et elle plaît, je me méfie donc.
_Comme ça, tout est clair, repondis-je à cela.
_Au revoir, dit Sherlock
Je repris mon tee-shirt et partis d'un air gêné…

Texte de Hugo S.:

Je répondis donc d’un air embarrassé : « Oh ! Bonjour Monsieur Sherlock ! Non, je venais justement rendre visite à vous et votre épouse, car comme vous venez de me le dire, cela fait une éternité que nous nous ne sommes pas vus. »Comme tout bon détective, il perçut ma gêne et me demanda d’un air méfiant : « Etes-vous sûr que vous n’êtes pas venu pour un autre motif ?... N’êtes-vous pas plutôt venu chez moi pour courtiser ma femme Monsieur ? - Non ! Pas du tout Monsieur Sherlock  » Lui rétorquai-je, très mal à l’aise.

Je ne savais plus quoi dire pour me défendre, mais heureusement à ce moment-là, Madame Sherlock assistant discrètement depuis tout ce temps à la scène derrière sa fenêtre, sortit brusquement de chez elle pour couper court à notre conversation et s’adressa à nous deux en souriant, comme si de rien était : « Alors Messieurs, je vois que vous vous êtes retrouvés ! Alors profitons de l’occasion et allons dîner ensemble, comme de bons vieux amis ! »

Texte de Ricardo:

Je répondis donc : « Comment le saviez-vous ? Vous avez vraiment l’âme d’un grand détective ! » Il me regarda alors d’un air intrigué avant de me dire : « Eh bien, pouvez-vous tout de même discuter avec moi quelques minutes autour d’une bonne tasse de thé ? » Pour ne pas paraître trop pressé, je répondis que oui.          

Après finalement trente minutes à l’entendre parler d’anecdotes sur ses très célèbres enquêtes, je dis à mon vieil ami que j’étais déjà en retard et qu’il fallait que je m’en aille. Une fois dehors j’éprouvai le plus grand soulagement de ma vie.

Texte de Charlotte :

Je répondis un peu embarrassé : « euh, euh… eh bien…., d’un ton hésitant, en me grattant la tête.

- Alors ! Au lieu de marmonner, donnez-moi une réponse, demanda Mr. Sherlock Holmes d’un ton agacé.

- Eh bien, oui ! je me souviens, je suis allé chez mon amie, ici présente, pour la réconforter, dis-je, un peu angoissé.

- Pour la réconforter, dites-vous, c’est bien vrai ce qu’il affirme, en s’adressant directement à son amie.

- Oui, je vous le confirme, Sherlock. Ces temps-ci, j’étais triste, donc je l’ai appelé pour qu’il me tienne compagnie.

- Bon, je veux bien vous croire ». Mr. Sherlock Holmes prit alors la porte et la referma brusquement.

Un soupir de soulagement sortit de ma bouche. Je m’en étais bien sorti.