Les élèves ont imaginé une scène de la nouvelle  Le Papa de Simon (de Guy de Maupassant) rédigée selon le point de vue de Philippe, l'homme qui acceptera de devenir le père de l'orphelin.

Voici l'extrait de départ sur lequel les élèves ont travaillé: 

    "Resté seul, le petit enfant sans père se mit à courir vers les champs, car un souvenir lui était venu qui avait amené dans son esprit une grande résolution. Il voulait se noyer dans la rivière. 

    Il se rappelait en effet que, huit jours auparavant, un pauvre diable qui mendiait sa vie s'était jeté dans l'eau parce qu'il n'avait plus d'argent. Simon était là lorsqu'on le repêchait ; et le triste bonhomme, qui lui semblait ordinairement lamentable, malpropre et laid, l'avait alors frappé par son air tranquille, avec ses joues pâles, sa longue barbe mouillée et ses yeux ouverts, très calmes. On avait dit alentour : "Il est mort." Quelqu'un avait ajouté : "Il est bien heureux maintenant." - Et Simon voulait aussi se noyer parce qu'il n'avait pas de père, comme ce misérable qui n'avait pas d'argent. 
    Il arriva tout près de l'eau et la regarda couler. Quelques poissons folâtraient, rapides, dans le courant clair, et, par moments, faisaient un petit bond et happaient des mouches voltigeant à la surface. Il cessa de pleurer pour les voir, car leur manège l'intéressait beaucoup. Mais, parfois, comme dans les accalmies d'une tempête passent tout à coup de grandes rafales de vent qui font craquer les arbres et se perdent à l'horizon, cette pensée lui revenait avec une douleur aiguë : - "Je vais me noyer parce que je n'ai point de papa." 
    Il faisait très chaud, très bon. Le doux soleil chauffait l'herbe. L'eau brillait comme un miroir. Et Simon avait des minutes de béatitude, de cet alanguissement qui suit les larmes, où il lui venait de grandes envies de s'endormir là, sur l'herbe, dans la chaleur. 
    Une petite grenouille verte sauta sous ses pieds. Il essaya de la prendre. Elle lui échappa. Il la poursuivit et la manqua trois fois de suite. Enfin il la saisit par l'extrémité de ses pattes de derrière et il se mit à rire en voyant les efforts que faisait la bête pour s'échapper. Elle se ramassait sur ses grandes jambes, puis, d'une détente brusque, les allongeait subitement, roides comme deux barres ; tandis que, l'oeil tout rond avec son cercle d'or, elle battait l'air de ses pattes de devant qui s'agitaient comme des mains. Cela lui rappela un joujou fait avec d'étroites planchettes de bois clouées en zigzag les unes sur les autres, qui, par un mouvement semblable, conduisaient l'exercice de petits soldats piqués dessus. Alors, il pensa à sa maison, puis à sa mère, et, pris d'une grande tristesse, il recommença à pleurer. Des frissons lui passaient dans les membres ; il se mit à genoux et récita sa prière comme avant de s'endormir. Mais il ne put l'achever, car des sanglots lui revinrent si pressés, si tumultueux, qu'ils l'envahirent tout entier. Il ne pensait plus ; il ne voyait plus rien autour de lui et il n'était occupé qu'à pleurer. 
Soudain, une lourde main s'appuya sur son épaule et une grosse voix lui demanda : "Qu'est-ce qui te fait donc tant de chagrin, mon bonhomme ?" 

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Texte de Dimitri:

Philippe quitta la forge et son chemin habituel, longeant les champs. C’est alors que, surpris, il distingua une forme à l’horizon, sur les bords de la rivière. S’approchant, il découvrit un jeune enfant immobile, contrastant avec la vivacité de la nature, du concert des insectes, du ballet des poissons. L’enfant, tantôt dans une étrange observation de la nature environnante, semblait heureux, tantôt, dans des tremblements, éclatait en sanglots, mais toujours en semblant fasciné par la rivière. Pris de pitié pour l’enfant, il s’avança vers lui, puis hésita : que lui dire ?comment le réconforter ? Et puis pour quelles raisons pleurait-il donc ? Mais sans s’en être rendu compte, sa main avançait vers l’épaule du garçon, inarrêtable. Puis, ce fut le contact…
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Texte d'Eliott:

Tandis que Simon arrivait à la rivière, Philippe sortit de la forge vers midi pour rentrer chez lui, manger et revenir. Pour arriver chez lui il fallait passer par cette rivière. Philippe avait pris pour habitude pendant le chemin d’ admirer la beauté de la nature qui l’entourait. Les fleurs colorées et parfumées, les feuilles vertes des arbres, la douceur de l’herbe… A environ trente mètres de la rivière, il entendit des gémissements. Affolé, il courut comme une fusée jusqu'à cinq mètres de l’auteur de ces bruits. Il vit alors un petit garçon jouant avec une grenouille. Il était rassuré mais pas pour longtemps car soudain le petit garçon s’arrêta de jouer et se mit à pleurer. Philippe, pour le rassurer, posa la main sur son épaule …

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Texte de Camille

Philippe rentrait d'un travail bien mené. L'ouvrier avait passé une bonne journée. Il marchait le long du chemin sinueux qu'il empruntait tous les jours.

Tout à coup, Philippe s’arrêta. Il s'arrêta pour observer la rivière au loin. L'homme plissa les yeux pour mieux voir. Une silhouette se dessinait. Mais il ne put l'affirmer avec certitude. Il fit un pas en direction de cette forme inconnue. Comme cela ne lui suffit pas à mieux voir, il se rapprocha. Peu à peu, la silhouette se forgea. Elle prit la forme d'un petit enfant. Philippe était encore incapable de distinguer si c'était une fille ou un garçon. Alors, il se rapprocha un peu plus. Et il découvrit un petit garçon. L'enfant jouait avec une grenouille, émerveillé par la nature environnante. Philippe sourit. L'homme se sentait comme apaisé par la vue d'un enfant heureux. C'était comme si le temps s'était arrêté. Soudain, le visage de l'homme chassa le sourire qui y dansait il y a quelques secondes à peine. L'enfant s'était mis à pleurer.

Après un petit instant, Philippe retrouva ses esprits et se mit à avancer. Lorsqu'il se tint à quelques centimètres du jeune garçon, un doute le prit soudainement.

L'homme qui avançait d'un pas assuré il n'y a pas si longtemps se mit à douter. Il ne savait plus s'il devait avancer ou reculer. Si l'enfant avait besoin d'être seul ou consolé. Tout se bouscula dans sa tête. Mais, sa main se posa sur l'épaule de l'enfant sans que Philippe n'y ai consenti.

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Texte d'Océane: 


Philippe venait de finir son travail. Il avait eu soudainement envie de se rendre à la rivière. Pourtant l'ouvrier n'aimait point la nature. Mais ce désir lui prit comme un coup de vent. Arrivé là bas, Philippe vit une silhouette. Il trouva cela étrange car d'habitude personne n'osait s'aventurer ici. A mesure que le gentil homme s'approchait, il découvrait de plus en plus de détails comme la taille de cette personne ou encore la couleur de ses vêtements.
Quand il fut arrivé à quelques mètres de cette "silhouette" qui l'intriguait tant, il se trouva fort étonné de voir un petit enfant vêtu de bleu, regardant une grenouille avec admiration comme s'il était temoin d'un acte magique.
Puis l'enfant, qui pensait être seul, fut pris de violents spasmes. Alors Philippe se demanda : "Pourquoi est-il triste?" "A-t-il des problèmes?" "Qui peut donc rendre un enfant si émerveillé il y a à peine une minute, en petit garçon en larmes?" 
Alors Philippe ne sachant quoi faire, d'un geste paternel, déposa sa lourde main sur l'épaule de ce pauvre enfant.

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Texte de Mélanie: 
En sortant du travail , Philippe décida de passer par la forêt pour rentrer chez lui . Un peu plus loin dans le chemin , il aperçut la silhouette de ce jeune garçon assis sur l'herbe , l'air heureux , regardant la somptueuse eau de la rivière couler . Il faisait chaud , les oiseaux chantaient , l'eau qui brillait et le doux vent qui emportait les brins d'herbes . Il s'approcha un peu plus puis tout à coup comme un gros nuage qui s'abattait sur ce magnifique paysage , le jeune garçon se mit à sangloter et pleurer avec douleur . Philippe ne comprenait pas pourquoi que de ce si beau jour , ce petit garçon ressentait une telle tristesse . Le garçon pleurait sans cesse , Philippe ne sachant pas comment réagir , se demanda si il devait aller le réconforter , lui demander pourquoi était-il si triste ou encore ne pas s’en mêler car ce n’était sûrement pas ses affaires. Que faire ? Puis tout hésitant Philippe s’avança et posa sa main sur l'épaule du jeune garçon et d'une grosse voix lui demanda : ….. 
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Texte de Lucie:

Philippe avançait. Au fur et à mesure de sa progression, Philippe discernait la silhouette et le visage de Simon. Le petit garçon, recroquevillé, sanglotait. Mais souvent et soudainement, il s’arrêtait de pleurer pour jouer dans la nature. Il observait les poissons le long du cours d’eau. En s’amusant avec une petite grenouille, il étouffa en pleurs et relâcha la pauvre bête. L’enfant semblait bouleversé. Comme des averses qui s’arrêtent et recommencent, Simon s’amusait pour fondre en larmes de plus belle. On aurait pu croire qu’il s’était roué de coups, mais personne ne saurait s’infliger cela à soi-même. La pitié que ressentait Philippe envers le jeune garçon était palpable. Philippe se décida et posa sa large main sur l’épaule du jeune garçon.

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Récit de Carla:

Philippe était en train de se promener quand au loin, il aperçut une forme mystérieuse. Intrigué par cette chose il décida de s’en approcher. Il se rapprocha de plus en plus, puis se rendit compte que cette chose mystérieuse n’était qu’un enfant qui observait la nature. Philippe aussi la contempla, elle était magnifique. L’eau de la rivière brillait comme un miroir, les oiseaux au bord de la rivière chantonnaient leur douce mélodie, les poissons faisaient par moment des petits bonds à la surface… Philippe voulut partager ce moment extraordinaire avec le petit garçon quand tout à coup celui-ci se mit à sangloter. Philippe se rapprocha avec douceur de l’enfant pour ne pas l’effrayer et posa sa main délicatement sur son épaule, en lui demandant quelle était la cause de son chagrin.

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Récit de Paul:


Pendant que Simon sanglotait, Philippe quittait le village afin de se faire un bon petit repas. Sur le chemin, Philippe admira avec considération la beauté des arbres en fleurs, de l’herbe vert clair, des petits oiseaux qui chantent à pleins poumons. Admirant le ciel, il entendit des cris qui le troublèrent. Il accéléra le pas, curieux de connaître l’auteur de ces cris. Mais, petit à petit, ceux-ci se firent de moins en moins sonores, jusqu’à disparaître. Philippe arriva alors aux abords de la rivière. Il remarqua plus loin, une petite silhouette. Il décida de s’en approcher le plus discrètement possible. Lorsqu’il fut à vingt mètres de cette ombre, il vit que c’était un jeune garçon qui jouait avec une grenouille : Philippe sourit. Mais la joie du petit se dissipa très rapidement, puis, les larmes aux yeux, il se remit à pleurer à chaudes larmes. Philippe se dit alors que ce garçon avait surement un problème et qu’il ne pouvait point l’abandonner ainsi. Il s’avança, puis, avec le plus grand calme, posa sa main sur son épaule…

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Récit d'Alexandre:

Philippe rentrait du travail, comme d’habitude tous les jours il passait devant la rivière mais ce jour là ne fut pas comme les autres. Quand il arriva au beau milieu de la rivière, il vit un petit garçon. Ce dernier semblait heureux de regarder les poissons. Philippe décida de se rapprocher de l’enfant car il était comme attiré par lui. Mais quand il arriva tout près de lui, caché derrière un arbre, L’enfant commença subitement à pleurer. Philippe sentit que le petit garçon était à la limite du désespoir. Le monsieur se dit qu’il fallait aller le voir mais il hésita. Il se dit que c’est à son père de régler le problème, pas à lui. Mais pour lui c'en était trop de voir le petit garçon pleurer comme cela. Et pas à pas, il se rapprochait de lui et posa sa main sur son épaule pour ne pas lui faire peur. Essayant de prendre un ton rassurant, il dit :...

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Récit de Léna:

Philippe quitta le travail un peu plus tôt que d’habitude. Il s’empressa de rentrer chez lui. Sur le chemin ,il vit une forêt magnifiquement arborée.

Il faisait très chaud ,très bon. Le soleil scintillait ,les oiseaux chantaient. L’homme décida de s’y rendre pour se reposer.

Il s’allongea au bord de la rivière où de l’autre côté s’amusait un enfant très joyeux. Il s’endormit puis deux minutes plus tard il entendit des sanglots. Il se leva puis regarda autour de lui et vit le petit enfant , recroquevillé sur lui-même .

Philippe se leva et en quelques enjambées se retrouva derrière l’enfant et… « Soudain ,il posa ma main sur l‘épaule du jeune garçon: »

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Récit de Juliette:

Après de longues heures de travail, l’alanguissement avait saisi Philippe. Il avait mal aux pieds, au dos et désirait se reposer. Le gentilhomme enleva ses chaussures et posa ses pieds sur l’herbe chaude. Il fut ébloui par le soleil se reflétant sur l’eau. Tout en fermant ses paupières, il écouta attentivement le concert des grillons. Puis il entendit les coassements d’une grenouille. Il se redressa, ouvrit les yeux. Il vit, à quelques mètres de lui, un petit enfant. Comme il était mignon ! Philippe fut ému par sa joie de vivre. Le garçon essayait d’attraper la petite grenouille que Philippe avait entendue, mais il la manquait à chaque reprise. 
Brusquement, sa joie se transforma en tristesse, ses rires en pleurs. L’enfant se mit à sangloter. Philippe, attendri par sa détresse, s’approcha de lui, tout doucement, et posa sa main sur son épaule.

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