L’abjuration (extrait choisi par Jessica, Clémence, Audrey, Justine). Treizième tableau.

À ce moment commence à retentir la cloche de Saint-Marc. Tous restent pétrifiés.

La Voix du crieur public : « Moi, Galileo Galilei, professeur de mathématiques et de physique à Florence, j’abjure ce que j’ai enseigné, à savoir que le soleil est le centre du monde et reste immobile en son lieu, et que la terre n’est pas le centre et n’est pas immobile. J’abjure, exècre et maudis, d’un cœur sincère et d’une foi non feinte, toutes ces erreurs et hérésies, de même que toute autre erreur et toute autre opinion opposée à la Sainte Eglise. »

La scène s’assombrit. Quand elle s’éclaire de nouveau, la cloche retentit toujours, puis elle s’arrête. Virginia est sortie. Les élèves de Galilée son encore là.

Federzoni : Pour ton travail, il ne t’a jamais payé correctement. Tu ne pouvais ni t’acheter une culotte, ni publier pour ton compte. Tu as supporté ça parce qu’ « on travaillait pour la science » !

Andréa, haut : Malheureux le pays qui n’a pas de héros !

Galilée est entré, complètement changé par le procès jusqu’à être presque méconnaissable. Il a entendu la phrase d’André. Pendant quelques instants il attend sur le seuil qu’on le salue. Comme rien ne vient, car les élèves s’écartent de lui, il va lentement et d’un pas incertain, du fait de sa mauvaise vue, vers le devant, où il trouve un tabouret et s’assoit. […]

Galilée : Non. Malheureux le pays qui a besoin de héros.