Pendant que tout le monde relit La Peste d'Albert Camus, pourquoi ne pas fuir sur une île déserte ?
En 1719, au tout début d'un XVIIIe siècle qui n'est pas encore le siècle des Lumières, Daniel Defoe publie Robinson Crusoé, l'histoire d'un naufragé isolé 28 ans sur une île presque déserte. En ces temps de distanciation sociale, selon la terminologie officielle, pourquoi ne pas (re)lire l'histoire de cet homme qui doit survivre seul sur son île ? Si vous ne l'avez pas encore dans votre bibliothèque, on le trouve facilement sur Internet (c'est libre de droit comme toutes les œuvres du XVIIIe siècle) : en anglais ou en français.
Parmi les romans inspirés par cette première Robinsonnade, on peut retenir Deux ans de vacances, de Jules Verne, paru en 1888. Là, les naufragés sont des enfants et l'île n'est peut-être pas aussi déserte qu'il n'y paraît. Là aussi, c'est sur Internet.
Le motif du robinson peut aussi se décliner dans d'autres circonstances. Par exemple, Andy Weir, a publié en 2012 The Martian, traduit en France sous le titre Seul sur Mars. Inutile d'expliquer la différence mais il est clair que le héros ne risque pas de voir passer un bateau ! Le roman a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 2015 par Ridley Scott, avec Matt Damon.
Dans le cadre du prix littéraire de la Région, j'ai découvert cette année avec les S11 une autre robinsonnade : l'histoire d'un homme qui, après un séjour en prison conclu par un incident nucléaire inédit, se retrouve seul survivant dans une France vide de toute présence humaine. Comment vivre seul ? Pourquoi chercher ou fuir la présence des autres hommes ? Tous n'ont pas adoré ce roman mais aucun, parmi mes élèves, n'y est resté indifférent. Trois fois la fin du monde de Sophie Divry n'est bien sûr pas téléchargeable, mais vous le trouverez au CDI dès le retour au lycée.
Pour finir dans cette thématique, un film de Robert Zemeckis avec Tom Hanks reprend ce thème. Sorti en 2001, ce film nous propose un Robinson contemporain. Cast Away (Seul au monde en France) explore brutalement la solitude et l'isolement.
Après ça, nul doute que vous sentirez tout le confort dont vous profitez pendant la crise sanitaire, même quand Pronote refuse obstinément de se connecter !