Mardi, Paris 5e
Dix-huit heures dix

Beau Victor,

      Mon cœur, lorsque je lis tes courriers, bondit de joie, d’amour pour toi. Comme tes yeux pétillaient de bonheur, plongeant les miens dans le plus doux des rêves. Et un simple baiser peut me faire voir le plus merveilleux des hommes. Ô, ce lundi, mon ange, tu étais si beau ! Sous les lauriers, notre amour grandissait, sous le soleil, nos mains s’entrelaçaient…

      Ma seule crainte est que Jean-Philippe, mon mari, trouve tes lettres. Mais si cela arrive, il ne verra pas de haine envers toi, mais seulement les liens de notre amour qui sont indestructibles, la délicatesse et la légèreté de tes mots.

      Toi. Toi et moi. Pour toujours ; à la vie, à la mort ! Oui, mon Victor, toute ma vie je t’aimerai, et même encore après.

      Qu’en est-il pour toi ?

      Accepterais-tu que nous nous voyions lundi encore, au bois de Billancourt ? Oui, mon amour, passons encore du temps ensemble.
                                  
Je t’aime tant.
                        Je t’embrasse, et j’ai hâte de te revoir.

Léonie.