Mercredi, seize heures

                        Ma belle Léonie,

Pouvoir voir ton doux visage à nouveau m’a réjoui. Que tu es belle ! Nous ne pourrons nous voir ce vendredi comme nous l’avion prévu, ma femme Elisabeth prévoit un déjeuner avec M. le duc de Longcourt.

Malgré la joie qui s’éveille en moi lorsque je te vois comme un ange tombé du ciel, je crains que ma pauvre épouse ne finisse par se rendre comte de notre relation. Comprends-tu, je n’ai pas envie de la faire souffrir…

En tout cas, notre rencontre lundi était parfaite : cette terrasse au bord de la Seine était magique, le soleil se reflétait dans tes yeux et me laissait apercevoir à l’intérieur l’amour que tu me portes, mon cœur. Ton rire, ton sourire, ton regard, tout en toi est fait pour me séduire.

Malgré cela, ma décision est prise, je devrais sans doute changer de lettre pour t’annoncer cela, mais je veux que celle-ci soit la seule, la dernière, l’unique que j’ai à t’envoyer.

Je ne saurai trouver les bons mots pour te le dir mais nous devons arrêter de nous aimer, même de nous voir. Je choisis mon destin et décide de ne pas être infidèle. J’aime ma femme, même qi à la place que tu occupes dans mon cœur il y aura bientôt un grand vide.

Oui, ma décision est prise. Ne m’écris plus.

Au revoir, adieu, à jamais.

Victor Hugo

PS : N’oublie jamais que je t’aime, je sais que cela sera dur à comprendre mais fais-le pour moi, fais le si tu m’aimes.