Lettre à Victor Hugo Mardi,

Midi

La pluie a cessé, les lilas ont fleuri, je suis rentrée. Ce lundi a été un jour merveilleux, mon cœur chante encore. Sous l'ombre fraîche des châtaigners, la douce brise apportant les parfums du bois en fleur, tu m'as souri.La promesse dans tes yeux, ma main serrée dans la tienne, ont été bien plus que je n'espérais. Tu as mon cœur et mon âme, je t'appartiens toute entière, je t'aime.

Tes yeux sont deux puits profonds ou mon cœur a plongé, je t'en prie ne m'abandonne jamais.

Dans les bois, les senteurs des pins m'ennivraient. J'étais tellement heureuse que tu sois là, près de moi.Quand je ne peux pas te voir, te sourire, t'entendre, je pleure. Mais quand tu est là, auprès de moi, je ris, je pourrai chanter et danser l'éternité.

Sache que je t'aimerai tous les jours. Maintenant, demain, toujours.

Adieu,

Léonie

 En prison                                                                                                              le 4 juillet

                           Mon cher et tendre amour,

Je suis désolé que vous m’ayiez vu ainsi ; savez vous que vous me manquez terriblement.  A chaque fois que je pense a vous, je pleure de mon absence à vos cotés. Physiquement je ne souffre pas, mais mon cœur se déchire à chaque jour que je passé ici. J’aimerais tellement pouvoir vous serrer dans mes bras. Vous étiez si belle hier, dans votre robe rose, quand je vous ai vus, mon cœur s’est emplit de joie. Vous apparaissez dans tous mes rêves et j’ai plaisir à dormir maintenant. Quand je ferme mes yeux, votre visage apparait, il est si doux, si magnifique. Vos yeux noisettes me disent je vous reverrez  bientôt. Vos cheveux blonds, d’un blond doré qui sont tellement magnifique au soleil. Votre nez qui est si fin, si  parfait. Votre bouche, dans mes  souvenirs, était aussi pulpeuse qu’aussi flamboyante. Ceci n’est rien que pour vous ma Sophie :

Souriante

Original

Parfaite

Heureuse

Intelligente

Energique

                     A vous, à moi, à toujours

                                                                     Denis Diderot

                                                                          (aude)

La recette de l'humour :

Tout d'abord faites fondre au bain-marie , 150 grammes de bons amis avec 150 grammes d'inventivité.

Ensuite rajoutez 2 cuillerées à soupe de bonne humeur , mélangez le tout délicatement . Laissez posez environ une heure puis rajoutez ensuite une pincée de gros fous-rires , et 200 grammes de ragots croustillants à raconter . Faites cuire 10 minutes à feu-doux , puis versez dans un moule et faites cuire ½ heure à 280° .

Servez chaud .

Héloïse

Mardi, Paris 5^e
Dix-huit heures dix

Beau Victor,

      Mon cœur, lorsque je lis tes courriers, bondit de joie, d’amour pour toi. Comme tes yeux pétillaient de bonheur, plongeant les miens dans le plus doux des rêves. Et un simple baiser peut me faire voir le plus merveilleux des hommes. Ô, ce lundi, mon ange, tu étais si beau ! Sous les lauriers, notre amour grandissait, sous le soleil, nos mains s’entrelaçaient…

      Ma seule crainte est que Jean-Philippe, mon mari, trouve tes lettres. Mais si cela arrive, il ne verra pas de haine envers toi, mais seulement les liens de notre amour qui sont indestructibles, la délicatesse et la légèreté de tes mots.

      Toi. Toi et moi. Pour toujours ; à la vie, à la mort ! Oui, mon Victor, toute ma vie je t’aimerai, et même encore après.

      Qu’en est-il pour toi ?

      Accepterais-tu que nous nous voyions lundi encore, au bois de Billancourt ? Oui, mon amour, passons encore du temps ensemble.
                                   Je t’aime tant.
                        Je t’embrasse, et j’ai hâte de te revoir.

Léonie.