Nous avons été au festival du réel au centre Georges Pompidou à Paris le lundi 23 mars.
Durant cette journée nous avons pu voir un long métrage : Hier sprach der Preis de Sabrina Jäger ainsi que deux moyens métrages : L'Amie d'Amélie de Clémence Diard et La chambre bleue de Paul Costes. 

Le moyen métrage de Clémence Diard m'a beaucoup marqué, et c'est également celui que j'ai le mieux apprécié.

Réalisatrice : Clémence Diard
Produit par : La Fémis
Genre : Documentaire
Durée : 40 minutes
Année de production : 2014

Synopsis : Notre mère est partie depuis une semaine et je vais rester auprès de ma sœur, Amélie.
             

Je pensais qu'on allait être toutes seules pour une fois, mais je me trompais. Entre elle et moi, il y a Christine.

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Dans ce film, Clémence Diard la réalisatrice nous plonge dans l’intimité d’une relation entre deux sœurs.
L'héroïne est sa sœur Amélie, une jeune femme atteinte d'autisme.

La séquence d’ouverture du film nous emmène dans un premier temps en terrain connu c'est à dire qu'on voit un montage d’images d’archives extraites de bandes VHS sur lesquels sont enregistrés les jeux d’enfants de la réalisatrice et de sa fratrie nous est présenté.Tout cela est commenté par une voix-off qui nous place directement en confiance. Cette voix, c'est celle de la réalisatrice : Clémence. Elle parle de la relation qu'elle entretient avec sa sœur.
Durant ce passage, Clémence dit qu'elle ne pas avoir pardonné le handicap durant son enfance, ce qui donne une certaine appréhension pour la suite.
Mais lorsque nous arrivons dans l'espace-temps, la réalisatrice résout assez vite cette question
Le handicap n’est dès lors plus envisagé comme une fin en soi, mais comme un espace d’un échange particulier pouvant donc nourrir le tournage documentaire en l'investissant avec de nouvelles questions ainsi qu'avec de nouveaux enjeux.

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Photo des images d'archives extraites de bandes VHS.

Au cours du film, une troisième personne apparaît : Christine, l'esthéticienne.
Amélie ne cesse de parler d'elle.
Elle veut l'avoir au téléphone très souvent pour qu'elle puisse l'inviter à un goûter.
Christine prend une place importante dans la vie d'Amélie, car Amélie n'a pas vraiment d'ami(e)s...
A un moment, je me suis même demandée si elle n'était pas tombée amoureuse de Christine.
Au moment de l'entretient avec la réalisatrice, sa sœur nous a dit qu'elle changeait de personnes, et que cette relation durait que pendant une certaine période.


J'ai bien aimé ce documentaire mais j'ai vraiment trouvé ça un peu trop personnel au début : c'est à dire que concernant Amélie, certaines personnes peuvent se moquer d'elle par rapport à sa maladie.

Ce documentaire touche vraiment à la vie privée d'Amélie, ce qui pour moi est assez gênant...
Les scènes où elle se trouve dans son lit ne sont pas coupées par exemple : on rentre alors dans son intimité, on la voit en pyjama.

Ce qui m'a donné envie de continuer à visionner ce film est que je voulais vraiment savoir à quoi pouvait ressembler cette fameuse Christine dont Amélie parle tant.

A la fin, j'étais un peu déçue que la réalisatrice ne l'ai pas filmée, vu qu'elle filmait "la vie d'Amélie" et qu'elle portait beaucoup d'importance à Christine.
C'est pour ça qu'elle la considérait comme sa seule amie.
Je me suis donc demandée si Christine existait vraiment, si Amélie n'avait pas une amie imaginaire (c'est d'ailleurs une des questions qui a été posée à la réalisatrice durant le débat concernant son film)  mais Christine existe bien, c'était juste le choix de la réalisatrice de ne pas la faire figure dans son film.

J'aurais souhaité la voir, mais malgré ça, j'ai vraiment trouvé ce documentaire intéressant car souvent les personnes atteinte de cette maladie (l'autisme) sont mal perçues ou alors ne sont pas vraiment considérées comme tout le monde c'est à dire qu'elles ont aucunes qualités mais ce que voulait nous faire voir la réalisatrice c'est que malgré sa maladie, sa sœur peut faire rire les gens, les toucher, et cela c'est ressenti durant la projection.

Je pense que faire des documentaires avec des personnes atteintes de maladie ou autre est très bien car cela permet aux spectateurs de les voir sous différentes facettes et d'enlever les préjugés qu'on peut avoir.