A la fin du film on découvre que le père et le frère des jumeaux ne font en fait qu'un: c'est le complexe d'Oedipe.
Dans ce film on voit donc que les femmes dans la campagne du Liban étaient opprimées par des traditions : elle ne pouvaient pas avoir d'enfant hors mariage où bien elle devenaient la honte du village. On voit le passage d'une femme opprimée à une femme déterminée qui a des convictions politiques et qui est prête à tout pour prouver qu'elle n'est pas "une moins que rien". Et enfin, on a l'image d'une femme qui reste forte même quand on lui fait violence.
D'un autre côté, dans Woman At War Halla a une vie qui paraît ordinaire : elle est professeur de chant en Islande et a une belle maison dans le centre ville.
La vérité est qu'elle détruit des lignes à haute tension avec des arcs et du fil de fer pour empêcher la construction d'une usine locale d'aluminium qui risque de détruire le paysage d'Islande et sa biodiversité. Pour préserver son identité secrète elle est contrainte de fuir les avions de la police, de dormir au beau milieu de la nature et d'écrire des lettres comme une voleuse : avec des gants et une machine à écrire pour ne pas qu'on retrouve sa trace.
Son autre combat n'est pas des moindres : elle veut adopter une orpheline en Ukraine... en étant une femme de la cinquantaine et une célibataire ! Ce n'est pas ordinaire à notre époque : généralement, ce sont des couples jeunes dans l'incapacité d'avoir un enfant qui adoptent.
Halla est convaincue que sa cause est juste et ne cède pas quand son complice du ministère lui dit qu'elle ne devrait pas aller aussi loin dans ses sabotages et que l'adoption pourrait être un échec si l'on découvre que c'est une rebelle qui se ligue contre un projet d'envergure nationale.
La fin du film est touchante car Halla est démasquée par la police et c'est sa soeur jumelle qui a la même apparence que Halla prend sa place en prison. De plus, la dernière scène du film est la rencontre entre la mère et la fille. C'est un moment fort car la première fois qu'elles communiquent c'est avec un dessin. Ensuite, il se met à pleuvoir et Halla porte sa fille sur ses épaules (symbole d'une femme forte qui peu porter tout sur ses épaules). Enfin, on la voit s'éloigner de dos grâce à un plan fixe cela me donne l'impression qu'elle marche vers sa nouvelle vie.
On peut donc dire que dans les films Woman At War, et Incendies, les femmes sont peintes comme battantes et déterminées. Elles ne se laissent pas influencer par les hommes qui tentent de les opprimer ou d'influer sur leur convictions politiques ou environnementales. Elles brisent les vieux stéréotypes comme quoi la femme est faible et n'est tout juste bonne à faire la cuisine et le ménage.
Article personnel d'Emma BAHADUR
une réaction
1 De olivier FAZILLEAU (Lycée de l'Hautil, Jouy-Le-Moutier (95)) - 25/11/2018, 21:56
Par ton article tu rends hommage à cette femme découverte par l'intermédiaire du film Incendies. C'est un beau témoignage qui lui est rendu par ce film : courage, résistance, amour, lutte ... et j'en oublie. D'autres portraits de femmes ont été dressés lors du séminaire de début d'année : je pense à Hida dont tu ne nous parles pas ici ... c'est dommage. Attention sur un point historique : Nawal tue un chef des milices chrétiennes au Liban où ce sont des guerres de religion qui font rage ... pas de communisme là dedans !
N'oublie pas d'intégrer une image du film, ou un portrait de Nawal ... en vraie ... ou au cinéma !
Note : 16/20