Les 21 et 22 mars 2016, les élèves de première en option cinéma-audiovisuel ont eu la chance de pouvoir participer au festival international de films documentaires à Paris. Retenu par la semaine de la citoyenneté organisée au lycée, je n'ai pu être présent qu'à la seconde journée. Malgré cette participation partielle à cette sortie pédagogique, j'ai pu en tirer des enrichissements!
Le mardi 22 mars, nous avons donc pris la route direction le "Luminor" à Paris afin d'assister à la projection de "la mécanique des corps" de Matthieu Chatellier (2016). Dans ce documentaire, le réalisateur s'est immergé au sein d'un centre de rééducation afin d'y suivre des hommes et des femmes amputés tentant de se réapproprier leur corps. Malheureusement, la fluidité des axes parisiens, fidèle à sa réputation, ne nous a pas permis d'arriver à temps pour voir le film. Malgré cela, nous avons tout de même eu le privilège de rencontrer son réalisateur en début d'après-midi, au sein du centre Pompidou. Nous avons donc pu aborder avec celui-ci différents sujets tels que le travail de montage et le rapport avec les hommes et les femmes qu'il suit dans son documentaire. Les explications de Matthieu Chatellier nous ont également permis de comprendre le cheminement intellectuel l'ayant mené au résultat final. Au départ, le réalisateur semblait uniquement attiré par le côté électronique et révolutionnaire des nouvelles technologies. C'est en fait grâce à une rencontre que son intérêt pour les prothèses mécaniques s'est manifesté. Le réalisateur est donc passé d'un sujet centré sur la technologie à une véritable aventure humaine de reconstruction.
Après cette rencontre, nous nous sommes dirigés vers une des salles de projection du centre Pompidou afin d'y voir "Reveka", réalisé par les Belges Benjamin Colaux et Christopher Yates (2015). Ce documentaire suit, cette fois-ci, quatre mineurs boliviens d'une petite concession du Cerro Rico, craignant l'effondrement de la montagne où ils travaillent. Nous pouvons découvrir la vie de ces hommes travaillant dans le danger constant, à l'endroit même où certains de leurs collègues ont perdu la vie. Une scène m'a particulièrement marquée. Dans celle-ci, on peut voir la femme d'un des mineurs fondre en larmes devant ses enfants alors qu'elle évoque le chagrin que serait la perte de son mari. Cette scène poignante est, pour moi, l'un des points culminant du film. J'ai donc particulièrement aimé ce documentaire nous transportant à l'autre bout du monde, au sein d'une culture différente, mais tout en gardant une très grande part d'humanité. Selon moi, ce film s'intègre dans la thématique du voyage grâce à cette immersion touchante et dépaysante.
Je remercie donc M. Fazilleau et l'ACRIF pour cette journée dans un des lieux incontournable de Paris qui m'aura fait découvrir un magnifique film et aura permis une rencontre enrichissante avec un réalisateur!