Masques vs Mascara

 

 

Il a commencé sa carrière, en racontant l’histoire de ces hommes qui, après la guerre de 14, avaient perdu leur tête au propre comme au figuré. Alors, il a revêtu un masque, pour se cacher. Avec l’aide de ses amis, ses potes de tatami, ils ont escroqué les communes, en vendant de faux monuments aux morts. Pour se venger des mêmes communes, envers leur mépris des soldats, qui eux, sont morts pour de vrai. Réputé pour sa stratégie redoutable.

 

Il ne déforme pas ses émotions, mais les cache. Grand favori du public, pour son authenticité, et son inventivité. La beauté de son masque, fait ressortir la laideur du crime de guerre.

 

Il n’est pas venu seul, mais avec son acolyte la Strada. Mais là pour le palmarès faudrait que je pose ma journée… Le film a bien vieilli, mais la perso principale, un peu moins. Gelsomina vit au dépend de Zampano, un artiste de cirque, violent. Elle l’aime beaucoup, et lui dit régulièrement entre deux droites. Elle a dû se masquer en clown pour cacher, sa tristesse et sa dépendance affective. Un masque qui devrait émouvoir, plusieurs femmes battues et amoureuses malgré tout.

 

Maintenant dans le coin droit, la team du mascara ! Avec l’offensif « certains l’aiment chaud ». Réputé pour être une des comédies les plus drôles. Carrière commencée involontairement puisque deux musiciens fuient un règlement de compte entre gangsters et se déguisent en femme. Ils s’infiltrent dans un orchestre féminin, et tombent amoureux d’une musicienne. Leur stratégie n’était pas de cacher les émotions, mais de les déformer. En transposant les pulsions masculines, dans la subtilité féminine. Tout ça pour faire craquer une personne, qui elle, ne porte ni masque, ni mascara mais qu’il faut quand même mentionner, sinon vous ne comprendrez rien. Accompagné de son confrère La Piel Que Habito. Mais là pour le palmarès faudrait que je pose ma semaine.

 

Parcours atypique, Robert Ledgard, un chirurgien, hanté par la défiguration de sa femme, grande brûlée. Il mène des expériences autour de la peau. Lorsque sa fille se fait violer, il en profite pour se venger de son agresseur, en le transformant en femme. Sans mauvais jeux de mots, il est vrai que les espagnols, sont toujours un poil plus créatifs. Et son mascara ne cesse de changer de position, ce qui lui donne l’avantage de la surprise. Du côté sombre, surgit la part de sensibilité, et inversement. Du génie à la perversion, et de la provocation à la réflexion sur tous les aspects du corps humain. 

 

Alors qui gagnera le combat : Masques ou Mascara ?!

Moi je vous laisse, j’en ai ras...