La malédiction de Cronos, nouvelle écrite et illustrée par Liséane Sabiani
Par Aurélie de Mattéis (Collège Pablo Picasso, Montesson) le 27 mai 2015, 21:04 - Nouvelles - Lien permanent
2015
Remontons des millénaires en arrière quand la Terre, Gaia, n’était que pierre et le Ciel, Ouranos, n’était que feu. Des millénaires en arrière quand l’amour était tellement important que nul être vivant ne pouvait vivre sans. Ouranos, lui, vivait sans amour. Cela le chagrinait tellement, qu’un jour, il versa des larmes. Ses larmes étaient si pures qu’à peine elles eurent effleuré Gaia, ce fut le coup de foudre. Ils s’embrassèrent et pendant un instant, la Terre prit feu.
Puis le feu se retira, il n’y avait plus qu’une immense étendue de cendres laissée par leur baiser qui recouvrait la Terre. Quelques années plus tard, de fines tiges vertes transpercèrent la cendre. Peu après, ce furent des arbres ainsi que des fleurs et des animaux. Ouranos et Gaia avaient donné naissance à la Vie.
Un millénaire et 52 ans après, ils firent naître le petit frère de la Vie : Cronos. Le Ciel et la Terre en furent tellement heureux que la Vie en fut jalouse et lança une malédiction à Cronos : elle le rendit aveugle de cœur, et seul l’amour le plus puissant pourrait l’en délivrer. La tristesse envahit Gaia et quelques pierres réapparurent sur Terre. Quant à Ouranos, il pleura de si grosses larmes, qu’elles créèrent des rivières, des torrents et même des océans.
Cronos se sentit bien seul et il s’enfuit de chez lui. Il erra jour et nuit. « On ne peut pas vivre définitivement malheureux » se disait-il pour se donner du courage. Il rencontra plusieurs femmes qui tombèrent sous son charme, mais, à chaque fois, il les repoussait. Il trouva un travail dans un village peu connu où sa fonction était de clouer des fers à cheval.
Un jour, on frappa à la porte de sa maison qui n’avait qu’une pièce et qui ne comportait qu’une épaisse couche de paille qui lui servait de lit, une table et un tabouret. Lui ne portait que des haillons, plus déchirés les uns que les autres. On frappa donc à sa porte. A peine l’eut-il ouverte qu’il se figea : une magnifique jeune fille aux yeux d’or, et aux joues roses qui prétendait s’appeler Rhéa, lui demanda de l’héberger pendant la nuit. Cronos la fit entrer. A son grand étonnement, il se sentit très à l’aise en sa compagnie. Les jeunes gens tombèrent sous le charme l’un de l’autre. Ils furent traversés par un amour d’une gigantesque puissance, d’une pureté aveuglante, d’une lumière étincelante. Les chaînes de la malédiction furent rompues. Ils créèrent leur royaume : le Mont Olympe. Ensemble, ils eurent trois fils : Hadès, Poséidon et Zeus ; ainsi qu’une fille : Déméter.
Et ils vécurent heureux…pendant un certain temps…
Commentaires
Une belle inspiration. Une histoire bien menée. Un texte original. Merci à Liséane de nous avoir apporté des éclairages inédits sur la jeunesse de Cronos.
:-D Bravo à Liséane qui a apporté une autre légende à notre Histoire. Ce texte et cette histoire font preuve d'un très bon vocabulaire et de beaucoup d'imagination !
BRAVO ! :-) LOL :-) :-) :-)
;-) :-D Très bon contenue, bonne légende. Elle raconte la vie de Cronos et de Ouranos. LOL :-D Le dessin de Liséane est très réussi.
Bravo à Liséane !!!
Très bonne légende, Elle raconte bien la vie de Cronos dans cette légende. :-)
Bravo à Liséane pour ce texte et son dessin. ;-) :-D