Compte-rendu

Séance du 11 septembre 2017                                        

Aujourd’hui, nous avons suivi le premier cours pratique de l’année. Le groupe s‘est agrandi depuis l’an passé. En effet, Charleen, Corentin et Benoît se sont joints à nous.

Echauffement

Une fois entrés dans la salle nous avons vite rejoint le plateau, nous sommes mis en cercle et avons commencé par « le samouraï », un exercice destiné à travailler concentration, énergie et précision. Les règles sont plutôt simples, il faut s’adresser à une personne au sein du cercle en lançant un «hi» tout en baissant les bras avec les paumes jointes, la personne doit l’intercepter tout en disant «ha» en levant les bras puis les 2 personnes à sa droite comme à sa gauche se doivent de la "couper" en émettant le son «ho» ainsi cela recommence jusqu’à ce qu’il y ait un gagnant, une faute ou un manque de vivacité suffit à se faire éliminer. De manière théorique l’exercice semble simple mais il demande une bonne écoute et d’être toujours en alerte.

Nous avons poursuivi par une marche à travers le plateau ce qui nous a permis de prendre conscience de l’espace mais aussi de nos partenaires de jeu dans celui-ci. Cela a débuté de manière neutre, le regard porté vers l’horizon puis rapidement nous avons dû l'adresser aux personnes que l’on croisait, les saluer. L’exercice a varié en suggérant un sentiment de haine envers une personne présente dans la pièce puis deux, puis trois, que nous devions éviter à tout prix. D’abord par un recul, une expression de dégoût puis par de violents gestes. Cela s’est suivi par le même type d’exercice mais avec l’expression d’un sentiment amoureux, du désir. A l’inverse, nous devions toujours être plus ou moins proche de la personne désirée. Ce changement violent de sentiments à l’égard de nos camarades demandait une certaine concentration et un détachement vis à vis de nos sentiments initiaux pour ceux-ci, c’est l’idée même du jeu théâtral.

Nous avons poursuivi par un exercice de comptage, cela demande une grande écoute de la part du groupe. On devait donc se compter, littéralement. Mais cela présentait une certaine difficulté dans le sens où nous devions toujours être seul à énoncer un numéro. Autrement nous devions recommencer. L’exercice n’a pas été un franc succès pour cette fois, nous sommes vite passé à autre chose.

Exercices autour de Figaro

Nous avons formé deux files face à face. Et avons enchaîné sur des rencontres. L’idée était, dans un premier temps, de s’avancer vers la personne face à soi et de décider sur le moment si oui ou non, il y aurait rencontre. Cela peut venir du partenaire de travail, auquel cas il faut être réceptif et accepter la proposition de celui-ci. Il y a eu plusieurs propositions, allant de l’ignorance la plus totale à la franche poignée de main en passant par les sourires gênés, la diversité était intéressante à constater. Les rôles ont été interchangés, les dominants devenant dominés et vice versa après le premier passage. Cet exercice, comme le précédent, nécessitait une écoute du partenaire mais demandait également d'être ouvert à toute proposition. Par exemple, en admettant que le dominant soit éminemment brutal, le dominé se doit de s’adapter en se montrant particulièrement chétif.

            Nous avons continué en modifiant légèrement l’exercice. Toujours en ligne, nous devions nous mettre dans la peau d’un des personnages du Mariage de Figaro et saluer la personne face à nous, tout en gardant à l’esprit la situation entre les deux personnages dans la pièce. Cela allait des duos les plus innocents comme Fanchette et Chérubin à l’altercation entre Figaro et le Comte. C’était donc une première approche de la pièce sur laquelle nous allons travailler et une bonne manière d’établir les liens entre chacun.

Improvisations autour de Figaro

Nous avons continué sur notre lancée avec une improvisation tout en mime. Un narrateur a été choisi pour conter la pièce de Beaumarchais que, tour à tour et scène après scène nous avons dû jouer. La façon dont cela était abordé frôlait l’absurde par moment cependant cela nous a permis de faire un rappel de la pièce et, de beaucoup rire par la même occasion.

Nous avons terminé sur une dernière improvisation, comme dans un confessionnal. Nous avons tous choisi un personnage du Mariage de Figaro, une chaise a été disposée au centre de la pièce et chacun notre tour, nous devions venir nous y asseoir en jouant un des personnages de la pièce : le but était de nous venir parler de notre vision de Figaro (sous le point de vue de Chérubin, Suzanne….). Certains personnages ont été totalement revisités en supposant des attirances inexistantes dans la pièce initiale ou simplement en le présentant avec un accent ou un langage bien différent de celui dont use Beaumarchais.

 

En conclusion, je dirais que ce cours a été assez productif. En effet, nous avons fait un certain nombre d’exercices explorant différentes facettes du jeu. Pour les « anciens" nous avons retrouvé nos marques et les «nouveaux arrivants » qu’ils aient déjà fait du théâtre au sein du lycée ou non, ont bien su s’adapter. Durant cette séance nous avons fait un bon travail sur l’écoute, la concentration et l’improvisation. Il est sûrement encore trop tôt pour juger du bon fonctionnement du nouveau groupe, cependant cela semble bien parti.

 

Maïa Plumet, TO1 option de spécialité