Séance du 2 novembre

Ça y est, c’est la reprise ! C’était assez difficile de retrouver les sensations perdues avec les vacances mais on s’est vite mis au travail : Cendrillon de Joël Pommerat qu’on étudie depuis la rentrée. 

  • On commence donc par des échauffements
Tout d’abord, on a formé un cercle tous ensemble et chacun son tour, nous devions faire un geste évoquant une scène qu’on avait à travailler pour aujourd’hui. C’est intéressant de voir ce que chacun retient de la scène et si on arrive à identifier de quelle scène ou du moins de quel personnage il s’agit. Il y a eu par exemple le geste de fumer qui vient de la fée ou encore celui de la montre de Sandra. Puis, tous en ligne, nous avons dû répéter l'enchaînement de tous les gestes effectués en faisant attention au rythme. 

Par la suite, nous avons joué en duo sur le contre poids ; nous devions nous appuyer sur un camarade et réussir à trouver le juste milieu pour ne pas tomber et pouvoir avancer ou au moins bouger un petit peu. Cet exercice m’a évoqué le travail que nous avons fait avec le début de la pièce. En effet, nous voulions représenter la maladie de la mère par un personnage qui ne tient plus debout et qui s’appuie sur les autres.

 Ensuite, avec un autre partenaire, nous avions à inventer un code avec lui pour pouvoir le diriger dans son dos pendant qu’il aura les yeux fermés. On s’est bien comprises avec Mathilde et c’était vraiment bien de voir qu’elle a confiance en moi. Cet exercice, quand est venu mon tour de fermer les yeux a été assez déstabilisant puisqu’au moment où on ne sent plus le contact de celui qui nous dirige, on se sent seul et complètement perdu, comme si on allait tomber ou rentrer dans un mur. C’est assez impressionnant comme exercice et ça nous permet de voir la confiance qu’on peut avoir envers l’autre. 

Enfin, tous en ligne, nous devions chacun notre tour dire un mot sans répéter un qui a déjà été dit et surtout sans hésiter. Cet exercice était fait pour nous apprendre à improviser en théâtre. J’ai trouvé cet exercice assez difficile puisque trouver un mot très vite et sans réfléchir ni bafouiller était vraiment compliqué. Je l’ai trouvé très intéressant mais j’avoue que je ne pouvais pas m’empêcher d’essayer de réfléchir sans cesse au mot que j’allais dire.  

Après une petite pause, nous avons commencé à travailler les différentes scènes choisies, cependant, deux élèves étaient absents et c’est là qu’on réalise vraiment l’importance du groupe et que s’il en manque un, c’est le groupe qui est pénalisé. Malgré cela, nous avons réussi à travailler sans problème. 

  • Travail sur Cendrillon

Nous avons commencé avec la scène 4 qui est celle de l’arrivée de Sandra et son père dans la maison de la belle mère. Nous avons tout d’abord fait une lecture afin d’entendre le texte et ensuite nous avons essayé de le mettre en espace ce qui s’est avéré assez compliqué puisqu’il faut montrer deux tableaux en même temps : la belle mère avec les deux sœurs dans la maison et Sandra avec son père à l’extérieur. Pour cela, nous avons choisi de placer la belle mère et ses filles en avant scène à jardin et Sandra avec son père en arrière scène à cour qui avanceront par la suite. Victor qui joue la belle mère devait vraiment faire monter la colère causée par l’attente et la déception de la rencontre. Il nous fallait trouver un point fixe où regarder face public pour visualiser l’arrivée de Sandra et son père. Nous avons placé la belle mère sur une chaise afin de la mettre en avant et de souligner l’autorité qu’elle a sur ses filles. J’aime beaucoup jouer cette scène avec Laure et Victor car elle est très comique et que c’est un plaisir de jouer avec eux.

Ensuite, est venu le tour des scènes 5 et 6 : la présentation de la maison et de la « chambre » de Sandra. L’arrivée s’est faite automatiquement  par les vestiaires du fond, coté public. Il a fallu trouver comment faire l'enchaînement entre ces deux scènes afin de passer dans la cave qui est la chambre de Sandra. Cette scène 6 marque bien le début de la concurrence entre les deux sœurs et Sandra ainsi que le début de l’absence du père puisqu’il laisse sa fille seule avec la belle mère et les deux filles. Puisque Medhi devait jouer la belle mère mais qu’il était absent, c’est Elena qui a joué ce rôle pendant cette séance de travail. J’ai beaucoup aimé son interprétation du personnage qu’elle faisait un peu « mielleuse »  et qu’elle jouait avec quelques pincements de lèvres ou quelques petits tics du pied ou autres. J’ai beaucoup aimé surtout la réplique « Ça c’est marrant ça comme histoire ! C’est joli ! ». De plus Rayan en père et Laure en Sandra est un duo qui marche très bien selon moi. 

Au départ, il y avait un réel problème d’espace puisqu’ils étaient tous trop serrés et trop loin. Selon notre intervenant, il faut « jouer avec les hauteurs ». J’ai trouvé qu’il était difficile de trouver le bon espace afin d’être juste. Il y a un moment où Sonia et Mathilde ont pris Laure chacune d’un côté par le bras afin de l’amener en avant-scène ce qui crée une certaine oppression dès le début. Sébastien notre intervenant a dit à Elena de ne pas jouer la belle mère trop « pub télé ». J’ai trouvé intéressant de voir comment il est difficile de trouver l’espace de jeu. 

Puis nous avons conclu la séance par la dernière scène de la 1ère partie : celle de l’apparition de la fée. Nous étions vraiment beaucoup à vouloir jouer cette scène donc il a fallu la découper en trois parties. Tout d’abord, l’entrée nous a posé problème puisque la fée doit normalement arriver d’une armoire sauf que nous n’avons pas de décors. En effet, nous sommes face à un gros travail d’espace scénique, c'est-à-dire qu’il y a un souci du « vrai » puisqu’il n’y a pas d’objets comme l’armoire ou le lit. Sébastien notre intervenant a alors proposé de la cacher dans la boite de la machine des lumières. Sonia, elle, est assise au milieu du plateau et Julie doit faire des bruits à l’intérieur de la boite. C’est une scène que je trouve très intéressante puisque Sandra qui d’habitude, ne se confie à personne  commence à se confier à la fée. Pour jouer cette scène, il faut vraiment que Sonia trouve la colère en elle afin d’être dans la justesse par rapport au caractère du personnage de Sandra. Je trouve par contre que le fait que Sonia soit assise fait perdre la force du texte à ce moment là, surtout si la colère ne monte pas. La question du changement d’acteurs n’a pas encore été réglée par contre. J’avais pensé à faire un noir à chaque coupure mais ça risque de trop rappeler le « noir à la Pommerat ».  C’est ensuite le tour de Laure et Elena pour la deuxième partie de la scène : la fée est assise sur une chaise à gauche du plateau et Sandra est toujours assise par terre ; cette configuration me fait penser à une consultation psychologique ce qui rappelle le fait que Sandra se confie uniquement à la fée, comme si elle était sa psychologue. J’ai trouvé Laure très juste sur cette partie puisqu’elle a une diction très claire malgré l’énervement et l’émotion qui montent. C’est un duo qui marche bien selon moi. 

J’ai trouvé cette séance très enrichissante par rapport à la création de  l’espace, cela nous à aidé à réfléchir sur la disposition scénique et l’utilisation de l’espace.