Le scandale de Dominique Strauss-Kahn. L'ancien directeur général du FMI (Fonds Monétaire International) à ce jour, a été accusé, le 14 mai 2011 de « tentative de viol », « d’agression sexuelle » et de « tentative de séquestration » par le parquet de New York. Il a été arrêté vers 17 heures à l’aéroport JFK, prêt à s’envoler pour l’Europe.

Son accusatrice, une femme de ménage de 32 ans, appelée Nafissatou Diallo, exemplaire d’après son employeur, le groupe Accor, et sérieuse. Elle n’a pas de problèmes avec les clients de l’hôtel Sofitel à Manhattan où elle travaille depuis déjà plusieurs années.

C’est dans la suite 2806 de cet hôtel que DSK séjournait, qu’aurait été commis « le viol » d’après cette femme.

Cette dernière raconte être rentrée vers 13 heures (heure locale) dans la suite afin d’y faire le ménage pensant qu’elle était vide. A ce moment précis, DSK l’aurait attrapé et il y aurait en un rapport sexuel violent sans consentement de la femme. Dès qu’elle a pu, elle s’est sauvée, a prévenu la police et est allée à l’hôpital pour « blessures mineures ». Dès lors, une enquête a été ouverte. DSK serait précipitamment parti de l’hôtel pour l’aéroport.

DSK, d’après des témoignages, en 2008, avait failli perdre son poste au FMI en raison une liaison avec une économiste hongroise, une consœur, et l’année d’avant, une journaliste et romancière, du nom de 2002, avait tenté de la violer.

Son biographe, lui, Michel Taubman, nous confie que DSK est un « séducteur avéré », mais qu’en revanche il n’a pas le « profil d’un violeur ».

Pourtant, malgré les faits et la preuve qu’il y a eu un rapport sexuel entre les deux, la femme de DSK, Anne Sinclair, reste aux côtés de son mari le temps de l’enquête qui va suivre et le soutient moralement.

DSK va, lui, plaider non coupable auprès du procureur.

Après l’ouverture de l’enquête, DSK fait l’objet de nombreuses rumeurs à propos de pulsions sexuelles incontrôlables.

Pendant trois mois environ, les audiences s’enchaînent jusqu’à un rebondissement : il s’avère que certaines déclarations de la femme de chambre sont fausses. Le scénario d’un complot contre DSK est alors envisageable : l'UMP est-elle à l'origine du complot ? S'agirait-il d'une malversation politique de l'UMP pour leur campagne ?

Cette possibilité est cependant vite abandonnée, faute de preuves. Le procureur accorde donc à DSK un non-lieu. Les poursuites contre lui sont abandonnées. Cyrus Vance, le procureur, c’est expliqué sur sa décision :

« Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo, ont bien eu une relation sexuelle. Si sa brièveté est un argument présenté dans le document comme signe d’une agression sexuelle, il est clairement mentionné qu’aucune preuve physique, médicolégales ou autres permettent de conclure à une relation « forcée ». Par ailleurs, les mensonges « accablants » proférés par la femme de chambre rendent la poursuite de la procédure impossible. »

DSK risquait jusqu’à 26 ans de prison aux États-Unis s’il avait été reconnu qu’il était coupable de tous les crimes dont on l’accusait, à savoir « agression sexuelle », « tentative de viol » et « tentative de séquestration ».

Après cette affaire amplement médiatisée, sa carrière politique est fortement compromise.

Ce qui s’est réellement passé dans la suite n°2806, le 14 mai 2011, reste aujourd’hui un mystère.

Camille F.