LES FAITS :

Mardi 1er avril 2014, mauvaise blague au large du Chili.

A 23h46, heure locale, la Terre tremble dans l'Océan Pacifique à 95 km au Nord-Ouest des côtes du Chili. La magnitude (l'énergie libérée) atteint 8.2 sur l'échelle ouverte de Richter. On peut donc le qualifier de tremblement de terre fort. Cependant les habitants chiliens n'ont ressenti qu'un tremblement modéré-fort sur le continent.

L'heure est maintenant à l'alerte au tsunami puisque le déplacement vertical du fond océanique aura déplacé une grande hauteur d'eau qui menace de déferler sur les côtes. Le Chili s'attend à de nouveaux tremblements (répliques) dans les jours à venir.

Le Chili est un habitué des séismes puisqu'il détient le record du plus gros séisme enregistré : le séisme de Valdivia de Magnitude 9.5 le 22 mai 1960.

COMMENT EXPLIQUER CES SEISMES REGULIERS AU CHILI ?

LES CAUSES :

De part la présence de sa chaîne de montagnes (Cordillère des Andes : Aconcagua argentain 6962 mètres d'altitude) sur le continent et de sa fosse océanique (Fosse d'Atacama : 8065 mètres de profondeur), le Chili est typiquement à la limite de 2 plaques tectoniques : Plaque Nazca et Plaque Sud-Américaine. Ces deux plaques ont un mouvement opposé qui les rapproche d'environ 9 cm/an. Or l'épaisseur élevée et les roches plus denses de la plaque océanique Nazca la rendent plus lourde que la plaque continentale Sud-Américain. Au niveau de la fosse d'Atacama elle est même plus lourde que l'asténosphère (partie inférieure du manteau terrestre) sur laquelle elle repose. Le mouvement et le poids de cette plaque la fond s'enfoncer sous la plaque Sud-Américaine. Mais ce mouvement de subduction va contraindre les roches à accumuler une énergie trop importante pour elles, c'est la cassure assurée : le séisme.

Une petite animation pour comprendre (n'oubliez pas d'afficher les légendes) : ICI