Nous sommes allés voir un film documentaire, La Cour de Babel, de Julie Bertuccelli, sorti en France en 2014.

La Cour de Babel raconte l’intégration d’enfants étrangers dans une classe d’accueil durant une année scolaire. Ils sont Anglais, Sénégalais, Brésiliens, Marocains, Chinois... Ils ont entre 11 et 15 ans, ils viennent d’arriver en France. Le temps d’une année, ils cohabitent dans la classe d’accueil d’un collège parisien. 24 élèves, 24 nationalités... Parce qu’ils viennent d’autres pays où leur avenir n’était pas assuré, parce qu’ils ont soif de s’intégrer dans la société française, les élèves et parents d’élèves du film mettent beaucoup d’espoirs dans l’école.

Le film raconte, sur toute une année scolaire, le double apprentissage de la langue et de la vie en commun, et les relations qui se tissent entre les élèves et avec leur professeur.

Le titre fait référence au mythe biblique de la tour de Babel.


                    Bruegel l'ancien, La Tour de Babel, 1563


Selon la Bible les hommes ne parlaient qu’une seule langue et ils ne formaient qu’un seul peuple. Les hommes voulaient pouvoir accéder directement au paradis. Ils ont alors construit une ville et une tour qui s’élève jusqu’au ciel. « Babel » signifie « porte du ciel ».

Dieu les a punis car il trouvait les hommes trop orgueilleux.

Il décida de leur faire parler des langues différentes : les hommes ne se sont plus compris et ils se sont dispersés sur la terre entière.

Ils ont été punis car ils ont voulu ressembler à Dieu et atteindre le ciel et le paradis.

La «Tour de Babel» ou «Babel» sont devenus des expressions désignant un lieu où l’on peut entendre de nombreuses langues différentes, et par conséquent où règne la confusion, où tout le monde parle sans pouvoir s'entendre.

L’affiche du film représente, sous la forme de dessin, les différents enfants du film.



La disposition des enfants reprend la forme verticale et pyramidale du tableau de Bruegel.

Comme dans le mythe de la Tour de Babel, les personnages du film parlent différentes langues. Mais, les élèves en font quelque chose de positif : ils échangent leurs émotions et apprennent à découvrir la culture des uns et des autres.

Le film La Cour de Babel ne nous montre pas une punition qui tomberait du ciel, mais un partage horizontal de nos richesses culturelles.

La réalisatrice a fait un jeu de mots en remplaçant « tour » par le mot « cour », qui désigne la cour de l’école, mais on entend aussi « le cours ».

Dans cette cour de Babel, les élèves y sont  heureux !