La basilique Saint-Denys d’Argenteuil a été construite en 1865 par l’architecte en chef des travaux de la ville de Paris pour les édifices religieux, Théodore Ballu.
Elle a remplacé l’ancienne église du Moyen-Âge, qui risquait de s’effondrer.
Sa hauteur est de 57 mètres du sol au clocher.
Comme la ville d’Argenteuil avait financé une partie des travaux, elle a fait graver la devise républicaine sur la façade, Liberté, égalité, fraternité, ce qui est totalement inhabituel sur un édifice religieux. En effet, on trouve cette devise en général sur les bâtiments publics.
La basilique est de style néo-roman, c’est-à-dire inspiré de l’architecture du Moyen-Âge, réinterprétée au XIXème siècle. On retrouve ainsi des voûtes en plein cintre, arrondies.
En observant la façade, nous avons remarqué la statue de la vierge Marie en train de coudre la sainte tunique du Christ, celle de Joseph, son époux, ainsi que les trois portails. Anaëlle, la conférencière, nous a expliqué que ce chiffre est en relation avec la trinité (le Père, le Fils et le Saint-Esprit).
Nous avons ensuite observé les arcs-boutants et rappelé qu’ils servent à soutenir les murs, qui peuvent par conséquent s’élever bien plus haut que dans les églises romanes.
Une fois à l’intérieur, nous avons noté le plan en forme de croix latine, c’est-à-dire que la nef et le transept se croisent pour former une croix.
Nous avons pris ensuite le déambulatoire pour découvrir les trois chapelles rayonnantes.
Devant la chapelle de la sainte tunique, Anaëlle nous a expliqué que c’est le pape qui a donné le titre basilique à cette église car y est conservée la sainte tunique, relique qui fait l’objet d’un pèlerinage, comme celui du roi Saint-Louis présent sur un vitrail dans cette chapelle.
Une relique peut-être soit un objet ayant appartenu au christ ou à Marie, soit une partie d’un corps d’un saint. Ces reliques sont conservées dans un reliquaire.
De nombreuses légendes entourent cette tunique.
Elle aurait été confectionnée par la vierge Marie lorsque Jésus était petit et aurait eu le pouvoir de grandir en même temps que lui. Mais, le carbone 14 a permis de dater ce vêtement du VIIème siècle après Jésus-Christ.
De plus, ce serait le roi Charlemagne qui l’aurait apportée à Argenteuil en l’an 800, pour la donner à sa fille Théodrade, qui était abbesse à l’abbaye Notre-Dame. Elle aurait été conservée dans la crypte. On peut voir cet événement peint ainsi que la légende relatée sur les murs de la chapelle. Mais, aucun document n’atteste que Charlemagne serait venu à Argenteuil.
Les vitraux de la basilique sont récents, à cause des nombreux bombardements de la seconde guerre mondiale.
Des vitraux ont attiré notre attention.
Tout d’abord, celui des sept péchés capitaux. Au centre, se trouve Adam avec un serpent qui s’enroule autour de son pied et les péchés représentés en haut à droite vers le bas et à gauche, la colère, l’envie, la gourmandise, l’orgueil, la paresse, la luxure et l’avarice.
Puis, nous avons observé les vitraux des saints locaux. Argenteuil étant un petit bourg rural au XIXème siècle, la majorité des habitants étaient des cultivateurs. Les cultures principales étaient la vigne, la figue, l’asperge et les cultures maraîchères. Les habitants célébraient des saints protecteurs pour avoir de bonnes récoltes.
On peut voir par conséquent un vitrail représentant Saint-Vincent, patron des vignerons et protecteur de la vigne, ainsi que Saint-Fiacre, patron des maraîchers et protecteur des cultures maraîchères
Enfin, nous avons pu admirer les deux rosaces.