Au début, mes parents ont essayé de me rassurer en me disant que je me ferais des amis. Mais, dans ma tête, je savais bien que ce n'était pas vrai parce que mes amis, mon école, bref, ma vie ne serait plus jamais comme il y a quatorze ans.

Le lendemain matin, après mon arrivée, je ne voulais pas sortir et ma mère était très triste parce qu'elle savait déjà que je n'aimais pas cet endroit.

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J'ai pleuré, pleuré et pleuré, mais, dans ma tête, je ne savais pas quoi faire.

Au fil des semaines, je pensais que cette situation en France ne changerait jamais.

Tout cela a changé le jour où je suis allée à l'école : un cauchemar s'est ouvert sur un autre cauchemar, car je ne connaissais rien en français et l'anglais dans cette ville de Bretagne où je suis d’abord arrivée était totalement inconnu.

Les après-midi, de retour de l'école, je répétais à ma mère encore et encore que je ne voulais plus rester là.

Donc, je suis allée au Maroc en vacances dans un endroit que j'ai appelé "maison".

En prenant l'avion, j'ai senti un sentiment de soulagement : mon esprit ne serait plus envahi par le stress.

De retour, ma famille a décidé de s’installer dans une ville plus grande, c’était Argenteuil. Je pensais que dans cette nouvelle ville, pas au milieu de nulle part comme avant, je me serais sentie plus à l'aise.

C'étaient mes premiers jours en France.