La pointe du Raz par Nadilam

Avis de tempête

Avant la tempête

La brume descendait sur la côte et je ne la voyais presque plus.

Des lames se fracassaient violemment sur les récifs ombragés. Le phare se détachait sur un ciel gris de janvier. Je sentais qu’au loin se préparait une tempête comme jamais Homère n’en raconta. Les embruns venaient me frapper la figure et une odeur d’eau salée me remontait aux narines. A l’horizon, des vagues énormes commençaient à se dessiner ; leur mugissement me bourdonnait dans les oreilles et se confondait avec le sifflement du vent. L’eau prenait une teinte huileuse et verdâtre ; seule teinte lumineuse, l’écume, s’échouait sur les rochers.

Cela ressemblait à une foule que l’on ne peut pas contenir. Je ne me sentais pas rassuré, mais j’étais trop enivré de cet air marin qui venait m’assaillir les narines.

Nadilam