Citoyens, Citoyennes,

   Par ma présence et ce discours, je parle aux hommes et aux femmes. J'insiste sur ce dernier mot car il doit résonner dans vos esprits, tel un écho. Vous vivez, nous vivons dans un Etat où la parité peut être réalité, où les enfants sont instruits et où les femmes ne sont pas dégradées par la misère. Nous ne sommes pas de ces contrées où la gangrène ravage la société et le système moral. Il est bien triste de savoir cette réalité mais nous ne devons la nier pour reconnaître la chance que nous avons. Nous sommes un sol riche et fécond, ils sont des moissons ravagées. Nous sommes un système juste, ils sont une société défaite.
   Mais prenez garde, notre combat n'est pas fini. Certains dans la rue ne mangent pas à leur faim et ne s'instruisent pas malgré leur avidité de connaissances.Tant qu'il restera une femme dans le froid, un enfant dans la faim et un homme dans la misère morale, nous résisterons. Nous serons des rocs solides et contre vents et marées, nous aurons les tenants aboutissants de cette détermination et de cette volonté.

   Prenons exemple sur d'illustres Femmes telle qu'Anna Jaclard. Cette femme a surpassé ses conditions initiales, elle a brisé ses chaînes. Elle a combattu pour l'Internationale et elle continua après même s'être exilée car elle avait la volonté, la force, le souffle de la conviction.
   Ou écoutez le destin d’Élodie Richoux. Elle brava les tirs et les pierres pour sauver des vies. Cette femme était comme une falaise dressée devant un raz-de-marrée. Elle aussi avait compris son devoir et elle l'a accompli jusqu'à sa mort.
  
   Il est temps à présent d'ouvrir les yeux. Ces Femmes se sont battu autant que les Hommes. Elles ont versé le même sang, ont eu leurs chaires meurtries comme les Communards. Nous somme faits de chairs et de sang. Tous. Qui que nous sommes. Chacun et Chacune méritent le droit de vote. Tous égaux, nous combattrons mieux le capitalisme purulent. Mais avant, donnons le droit de vote aux Femmes.

   Je vous promets qu'un jour nous vivrons dans une société pure, nettoyée de toutes corruptions. Et lorsque ce jour-là se fera voir, notre lutte sera finie et nous pourrons poser les armes.

Olga Darcel