Camarades, Camarades

Souvenons-nous... De Nathalie Le Mel, qui servit pendant des jours et des jours, un bol de soupe, un sourire, une attention, à nos combattants de la liberté, à tous ces hommes et femmes qui s'écroulèrent, contre la barricade, vibrant encore de cette attention minime. Ces actions qui en ces temps de combats, comptent autant, qu'une petite éclaircie, ou qu'une journée sans coups de feu ni larmes. Cette femme, a aussi combattu, livrant son sang pour la République en criant "Vive la Commune". Cette femme est un exemple pour l'humanité entière, de foi dans l'idéale,  d'espoir. de labeur, d'action philanthropique.

Souvenons-nous, d'Elizabeth DMITRIEFF, sœur, venue des plaines immenses de Russie, participante de la semaine sanglante, qui combattit autant que n'importe quelle française, contre l'hydre Versaillaise.

Souvenons-nous de Victorine Brocher, qui donna, plus qu'elle même,  combattant, soignant, nourrissant étant partout où s'entendait les cris des agonisants, partout où les hommes de Thiers, faisait s'écrouler dans des flaques de boue et de sang mêlée,les combattant de la justice.

Ces femmes , ces trois femmes, ne sont que des exemple, elles furent mille et cent, elles furent des milliers, une infinité levant le poing pour la liberté.Certaines emprisonnées, dans des iles de l’autre cotés du monde, loin de tout ce qu'elles avaient aimé, d'autres contraintes à l'exil ou même exécutées.

Et on vient ensuite me dire que les femmes ne méritent pas le droit de vote, qu'on ne peut pas leurs donner le droit de faire entendre leurs voix pour l'ensemble de l'humanité! N'ont-elles pas versées le même sang rouge et écarlate que les hommes, n'ont-elles autant souffertes? N'-ont elles combattu? N'ont-elles était fusillées? Ne sont-elles mortes en criant vive la Commune?

 Sachez que ceux qui combattent contre ces droits essentiels ne sont que des Adolphe Thiers! Que dis- je! Des Bismarck! Des Jules Ferry! Des ennemis de la commune, de la liberté, de la justice et de la République!

Victor Ezenfis