ALBUM JEUNESSE DES 5e2 :
Je m’appelle Sacha, j’ai 15 ans, j’aime le football et suis plutôt fort physiquement. J’ai un grain de beauté, les yeux bleus et les cheveux bruns.
Je suis à la recherche de ma sœur jumelle Kloé qui est à la rue depuis ses un an car elle a vidé le pot de chocolat… Je sais, c’est bizarre mais c’est la décision de papa qui ne lui a laissé comme seul compagnon, son pot de chocolat vide.
J’ai vécu à Manhattan toute mon enfance et depuis quelques mois, je vis sur Paris avec mes parents.
Depuis que je suis ici, il m’arrive très régulièrement de me promener près de l’Arc de triomphe.
J’y suis d’ailleurs allé pas plus tard qu’hier et j’ai salué une jeune mendiante qui m’a abordé avec insistance :
« Psssst, jeune homme, je peux vivre avec vous ? »
Sans vraiment réfléchir je n’ai pas accepté et suis rentré chez moi fatigué. Arrivé à la maison, je m’attarde sur une photo de Kloé bébé à laquelle je n’avais jamais porté attention jusqu’à présent. Je la prends dans mes mains, la regarde fixement et pense à la jeune mendiante :
« Mais qui était cette personne ? C’était peut-être toi Kloé… »
Le lendemain matin, alors que je m’entraine seul au club de football, une personne couchée au loin dans les tribunes me fait de nouveau penser à la mendiante croisée la veille. La photo de Kloé bébé est dans l’une de mes poches, je la sors et distingue tant bien que mal les ressemblances. Plus je m’approche de cette personne, plus je me dis que c’est elle, ma sœur : le grain de beauté, les cheveux... Je pose alors ma main sur son épaule, je la réveille, elle sursaute. Je lui demande :
« Qui es-tu ? Pourquoi veux-tu vivre avec moi ? »
Elle me raconte son histoire et je la conduis chez moi. Nous nous installons dans mon salon mais elle ne me dit toujours pas qui elle est vraiment. Dès que mon père franchit la porte de chez lui et entraperçoit cette jeune fille, il s’affaisse brutalement, reste bouche bée et s’exclame avec une voix tremblante : « Que fait-elle ici ? Fais-la partir immédiatement ! »
Je ne comprends plus rien et vois mon père si désemparé que je ne sais comment réagir. Maman arrive à temps et serre la jeune fille dans ses bras comme une mère pourrait serrer son enfant après des années d’absence :
« Tu m’as manqué ma petite ! »
Tout se bouscule dans ma tête. Je fixe maman dans les yeux et lui demande :
« Tu la connais ?
-Oui, c’est ta sœur ! »
Papa, pour qui les mots ne pouvaient sortir de sa bouche, confirme les dires de maman avec un simple hochement de tête et ajoute, bouleversé :
« Tu te rappelles Sacha de ce que je t’ai dit concernant le départ de Kloé. J’ai menti ! Je l’ai abandonnée car mon travail ne me permettait pas d’avoir deux enfants alors je t’ai choisi, toi, Sacha ».
Se retournant vers Kloé, papa ajoute :
« Je suis infiniment désolé. Peux-tu me pardonner ?
-Non pour tout ce que tu m’as fait endurer ! »
Elle court en pleurant et sort en claquant la porte.
Je ne sais comment la retenir. Il me faut trouver une idée pour qu’elle pardonne et revienne vivre avec nous. Mon père tente de me consoler mais rien n’y fait. Maman me dit qu’elle reviendra, que tout rentrera dans l’ordre avant de s’exclamer :
« L’anniversaire de Kloé est demain. Il ne nous reste plus qu’à lui organiser une grande fête ! »
Très vite nous programmons cet événement et courons chercher Kloé sans trop savoir où aller :
« L’arc de triomphe ! L’arc de triomphe ! »
Ce lieu de rencontre me revient en tête comme par magie. Arrivés sur les lieux, nous reconnaissons très vite Kloé. Nous ne lui laissons pas le temps de réagir. Nous rentrons dans la première boutique, lui achetons la plus belle robe et lui bandons les yeux jusqu’à la maison.
Arrivée sur les lieux, Kloé ne comprend pas ce qui lui arrive. Je lui débande les yeux… Elle voit tous ces ballons colorés, ces confiseries et tous ces pots de chocolat positionnés sur la table d’anniversaire. Kloé, émue, sert ses parents dans ses bras. Elle s’avance ensuite vers moi et me dit :
« je t’aime mon frère adoré ! »
Le pot de chocolat qui nous a séparé dès notre plus jeune âge, nous réunit aujourd’hui…
ALBUM JEUNESSE DES 5e5 :
Je m’appelle Khadidja, j’ai 15 ans, je suis en troisième et aujourd’hui je suis impatiente car je vais effectuer mon stage dans un orphelinat.
Si j’ai envie de faire ce stage, c’est que j’ai moi-même été adoptée à l’âge de 10 ans par un homme français très riche ayant déjà un fils prénommé Jean-Bernard. Jean-Bernard (quel drôle de prénom me diriez-vous !) a aujourd’hui 20 ans. Jean-Bernard ne semble pas trop m’apprécier depuis que je suis installée chez eux.
Je suis à la fois stressée par ce nouveau stage qui me renvoie à mon passé et extrêmement triste par ce quotidien qui s’est brutalement noirci… Il y a quelques mois, les médecins ont diagnostiqué un cancer des poumons chez mon père adoptif, il en est mort il y a peu de temps.
Jean-Bernard et moi avons hérité d’une belle somme d’argent. J’ai eu une plus grande part que lui car papa disait toujours qu’il avait un avenir bien tracé devant lui.
Mais depuis peu, Jean-Bernard se montre beaucoup plus méchant qu’à l’ordinaire.
Mes trois jours à l’orphelinat se déroulent plutôt bien.
Le quatrième jour, alors que je sors de l’orphelinat, j’aperçois une voiture rouge rouler au pas, juste devant moi. D’habitude, il n’y a personne à cette heure-là… Elle ralentit davantage, éteint ses phares et redémarre brusquement…
Tout le monde me croit morte !
Mais pourtant je ne le suis pas ! Deux heures plus tard, je me réveille dans un manoir. Ce lieu me semble hanté. J’ouvre les yeux et vois un repas. Affamée, je le déguste. Après l’avoir fini, je me mets à imaginer des animaux merveilleux, ça me rappelle mon enfance, lorsque mon père me lisait des histoires. Je me lève, me dirige vers ces créatures rêvées. D’un coup, elles disparaissent. Je n’ai plus toute ma tête !
Je tente de sortir de cette pièce pour m’aérer un peu l’esprit. J’y suis enfermée…
Quelques instants plus tard, Jean-Bernard entre et prononce d’une voix froide :
« Khadidka, j’ai besoin de te parler… »
Il raconte toute son histoire mais je ne retiens qu’une phrase :
« Tu as hérité de la plus grande somme d’argent. J’aimerais que l’on s’associe afin que l’on rachète ensemble l’orphelinat et que l’on puisse l’agrandir. »
Cela m’étonne car Jean-Bernard n’aime pas cet endroit. Il a surement décidé de changer suite au décès de papa. Après y avoir réfléchi, j’accepte.
Jean-Bernard ajoute :
« Il te suffit juste de déposer l’argent sur ce compte 1427G8…
-Mais pourquoi suis-je là ? » Rétorqué-je affolée.
Jean-Bernard panique, hésite, tremble et m armonne un « je ne sais pas ».
Il y a pourtant bien une explication à ma venue. Il se reprend :
« Je t’ai accompagnée en voiture, tu ne t’en souviens pas ? »
Je n’en ai aucun souvenir. Enfin bref, je lui fais confiance. Après tout, c’est mon frère !
Arrivée à la banque pour effectuer le virement, je vois de nouveau ces animaux précédemment créés dans ma tête. Ils s’exclament et me répètent en boucle :
« Attention, attention, attention… »
Je n’en prends pas compte et continue le virement.
Le lendemain, je décide de me faire plaisir et souhaite m’acheter quelques beaux vêtements. Au moment de payer avec ma carte bancaire, la vendeuse me fait comprendre qu’elle ne passe pas. Je tente à nouveau d’entrer mon code mais toujours rien. À cet instant précis, les animaux réapparaissent et reconfirment leurs dires :
« Nous t’avions prévenue ! »
Je me rends de nouveau à la banque et retrouve mon compte en banque vide. C’est bizarre, les travaux n’ont pourtant pas encore débuté. Sans attendre, je cours en direction de l’appartement de Jean-Bernard, entre chez lui en trombe et trouve, sur la table de la cuisine, un mot à mon attention :
« Ne t’embête pas à me retrouver, il est tard, je suis déjà loin. Je suis le fils unique de la famille et mérite d’hériter tout l’argent de papa. Tu as toujours été sa préférée et pourtant, tu n’es pas sa fille biologique. »
Je suis folle de rage. Mon premier réflexe à ce moment-là est de fouiller l’appartement de fond en comble, à la recherche d’indices. Mais rien ! Il a bien laissé une faille quelque part… Exténuée, je décide d’aller me coucher.
Cette nuit, les animaux me sont réapparus. L’un me disait :
« bureau, bureau, bureau… ».
L’autre insistait :
« ordinateur, ordinateur, ordinateur… ».
Je décide d’y jeter un coup d’œil. En cherchant dans l’historique de l’ordinateur, je trouve le justificatif d’achat d’un billet d’avion pour la Chine. Aucun doute, c’est là-bas qu’il se trouve.
J’ai la bonne idée de vendre toutes les affaires de mon frère afin d’avoir l’argent nécessaire pour le retrouver. Au bout de quelques jours, je réussis à collecter suffisamment d’argent pour me payer mon vol aller.
Dans l’avion, alors que mes paupières pèsent de plus en plus et recouvrent entièrement mes yeux, les animaux me réapparaissent :
« Hôtel, hôtel, KinKong, KingKong ».
Très vite, je sais qu’ils ne me laisseront pas tomber et qu’ils sont mes guides.
Effectivement, il y a bien un hôtel dans l’aéroport qui se nomme « KingKong ». S’il est là-bas, il est coincé.
En arrivant au seuil de l’hôtel, je me dirige vers l’accueil et tombe nez à nez devant mon frère. Surpris, sans attendre, il se met à courir et laisse tomber derrière lui sa carte d’identité. Je me mets à le poursuivre. Pas de chance pour lui, il tombe dans une impasse. Essoufflée, j’inspire profondément et lui dis :
« Stop Jean-Bernard ! C’est fini tu es coincé. Rends-moi cet argent ou je te dénonce à la police. »
Pris de panique, il se met à pleurer et balbutie :
« Tu sais ce que ça fait de voir son père aimé quelqu’un d’autre que son fils ? »
Il a raison, sa place n’est pas simple. Je compatis et lui propose que l’on partage le butin équitablement. Après ça, chacun vaquera à ses occupations, chacun aura sa vie et personne ne viendra ternir celle de l’autre. Il accepte !
Jean-Bernard fait maintenant partie de l’histoire passée.